La Part des Anges[1] xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

Le Blog que je m’efforce de produire jour après jour – la plupart du temps, nuit après nuit – me vient de ces particules Higgs, incontrolablement présentes; des particules d’esprit, qui ont été mises à ma disposition au moment de ma naissance, qui ont été mises à la disposition de l’homme, blanc ou noir, rouge ou jaune, sans qu’il ait dû dépenser un sou pour en disposer.

Par un simple mouvement du doigt, ce Blog, l’arôme de mon être, s’évapore dans les cieux. Peut-être arrive-t-il d’une façon ou d’une autre, jusque chez Borges et Bernanos, chez Proust et Pasternak, et chez tous les autres qui savent que je les ai lus, que je les ai aimés et que je continue à parler d’eux avec respect et amour.

Toutefois, de ceux-là, personne ne me l’a jamais fait savoir. Et de ceux ici sur terre, très peu eurent connaissance de son existence.

Ainsi, mon Blog, parcourant les ondes, est aussi volatile que ne l’est la part des anges pour la distillerie. C’est le destin de beaucoup de choses ici sur terre, il n’y a que les écrits des grands qui y échappent.

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Also sprach Ugo d’Oorde, vivant dans deux mondes qui s’entrelacent, le monde des évènements et le monde de l’esprit, qui est l’arôme de la vie. Et ce matin, feuilletant dans son journal, il était heureux de retrouver ces mots de Valéry,  écrits en lettres d’or sur les murs du Musée de l’Homme à la Place du Trocadéro à Paris:

Dans ces murs voués aux merveilles, j’accueille et garde les ouvrages de la main prodigieuse de l’artiste, égale et rivale de la pensée. L’une n’est rien sans l’autre.

Le genièvre de chez nous ne vaut pas grande chose,  s’il n’y a pas la part des anges.