De klassieke onderwijsvisie - lidéal de culture de lesprit, de libération de la pensée par lapprentissage des savoirs organisés - komt/kwam steeds meer in de verdrukking
en word vervangen door het nastreven van een socle commun, een gemeenschappelijke cultuur/basisvorming via competentiegerichte aanpak, basiscompetenties e.d. i.p.v. via de vakdisciplinair georganiseerde kennis uit de vakdisciplines als cultuurproducten
en de idee van egalitair onderwijs haalde het steeds meer het op de klassieke idee van de bevordering van de vrijheid en het autonoom denken van het (gevormde) individu ------
Revue Skhole.fr | penser et repenser l'école Interview de Nathalie Bulle par Amina Bejaoui et Benjamin Vavon pour le collectif détudiants Ad Honorem -12/11/2017
Pourquoi lidéal de culture de lesprit, de libération de la pensée par lapprentissage des savoirs organisés a été renié avec la modernisation de lécole et, plus précisément, avec son expansion traduite en massification, Pourquoi, cest la question que vous me posiez, à lidéal de culture de lesprit (= klassieke doel van het onderwijs), sest substitué celui de culture « commune » ? La revendication dune culture dite « commune » constitue un désaveu de la « culture » en tant que telle. Cette dernière est détachée de sa portée humaniste universelle et relativisée, associée aux valeurs de groupes sociaux particuliers, inscrits dans le temps et lespace. La culture commune se donne comme un moule dont on veut que toute une génération épouse les formes et quelle y puise ses repères. Sa fonction est dêtre socialisante 'en moraliserend), pour employer un concept prisé par la sociologie contemporaine.
Doit-on aussi interpréter ces changements comme une préférence donnée à lidée dégalité sur lidée de liberté ?
Lidéologie philosophique qui domine la pensée dite moderne ou progressiste de lécole tient lapprentissage intellectuel en tant que tel pour aliénant. Les nouveaux cadres intellectuels dominants pourraient laisser croire quil sagit toujours de promouvoir la liberté, lémancipation. Néanmoins la réponse est je crois malgré tout positive, mais pour comprendre pourquoi, il faut expliquer la domination des nouvelles idées en jeu sur la pensée de lécole et, notamment, les liens entre cette domination et lexpansion scolaire.
On peut donc comprendre comment une idéologie philosophique, opposée à lhéritage intellectuel de linstitution, a pu dominer ses changements, sur la base de lexpansion scolaire, de la destabilisation de lécole, de lascension des professionnels de léducation distincts des spécialistes des disciplines, servant la rhétorique politique et, en même temps, inféodés au politique.
Le paradigme idéologico-philosophique qui domine la pensée de lécole contemporaine entretient un relativisme culturel et moral, sur la base du modèle anthropologique si lon veut, quil promeut. Les personnalités propres disparaissent en effet devant les différents milieux ou groupes qui contribuent à identifier lindividu et à le former : le milieu familial, la classe sociale, le contexte local.
Aux hiérarchies sociales, on préfère celles, biologiques, qui tendent à se déployer sur un plan horizontal, on parle des jeunes, des adolescents, de la génération x ou y et lon exhorte lécole à sadapter à ces différents groupes, à sadapter aux contextes locaux. On impose implicitement aux individus des valeurs, des attitudes et des comportements globaux.
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