Nefaste gevolgen van collège unique (gemeenschappelijke lagere cyclus) en andere hervormingen in Frankrijk
Graag een debat over deze bijdrage over de nefaste evolutie van het onderwijs in Frankrijk sinds 1970, het collège unique, egalitarisme e.d. Een petitie voor de afschaffing van het collège unique (=gemeenschappelijke lagere cyclus) wordt breed onderschreven. Het Vlaams Masterplan wil een gemeenschappelijke eerste graad s.o. invoeren.
Citaat: Le plus grave, cest que, depuis quarante ans, le désastre se déploie sous la protection du mensonge public. Tous les gouvernements, de droite comme de gauche, entonnent régulièrement la ritournelle de légalité. «
En effet, de René Haby à Najat Vallaud-Belkacem, toutes les réformes procèdent de la même inspiration pseudo-égalitaire, reposent sur les mêmes conceptions pédagogistes et introduisent les mêmes « innovations », comme les travaux de groupe et les enseignements pluri-disciplinaires. Lélève doit être au centre du système et lécole ouverte sur le monde. Les pères fondateurs de lécole républicaine pensaient exactement le contraire : pour eux, lécole devait être un sanctuaire, où le bruit de la société ne parvient pas. Aujourdhui, le monde est sans cesse invité à lécole, cest-à-dire quau lieu doffrir aux élèves ce quils ne trouveront pas à lextérieur (la littérature ou les maths), on veut les doper au numérique et leur faire étudier Djamel Debbouze. Lécole nest plus ce lieu singulier situé « entre les murs » : il ny a plus de murs.
Or, les réformateurs eux-mêmes sont bien obligés dadmettre que lécole est aujourdhui moins égalitaire quil y a quarante ans et quelle offre une instruction de moins bonne qualité. Même les sociologues les plus audacieux noseraient plus prétendre que « le niveau monte », ainsi que le proclamait un livre publié en 1989 qui déclencha une polémique mémorable. Dans un discours prononcé à Carcassonne, François Hollande a observé que, « depuis la décennie 2000, la proportion délèves qui ne maîtrisent pas la lecture était passée de 15 à 20 % ». Et il faut noter que cette baisse du niveau concerne aussi les profs. Au final, plus on réforme, moins lécole est en mesure de remplir sa mission. Tant pis, il faut tenir le cap. En somme, on prétend remédier aux difficultés en menant les politiques qui les ont créées. Drôle de logique.
Le plus grave, cest que, depuis quarante ans, le désastre se déploie sous la protection du mensonge public. Tous les gouvernements, de droite comme de gauche, entonnent régulièrement la ritournelle de légalité. « Lexcellence nest pas un privilège, cest un droit ! » : la catastrophe de lécole est tout entière contenue dans cette formule oxymorique employée par le président de la République. Prix Nobel pour tous ! Seulement voilà, personne ne sait comment transformer tous les élèves en premiers de la classe tout simplement parce que cest impossible. On fera donc en sorte que les bons soient un peu moins bons, par exemple en supprimant les options qui permettaient de recréer discrètement des classes plus homogènes en termes de niveau.
Légalité, cest lobsession de nos gouvernants et le fil rouge de leur politique. « Cette réforme du collège se fera car cest une réforme pour légalité », écrivait récemment Manuel Valls dans une tribune publiée par Libération. Fermez le ban. Cest légalité qui a présidé à la création du collège unique au moment où le « public scolaire », comme on dit dans le jargon de lÉducation nationale, devenait de plus en plus diversifié, sous leffet notamment des flux migratoires, qui nont pas peu contribué à compliquer le casse-tête de lenseignement de masse. Curieuse logique, encore une fois, que celle qui prétend répondre à lhétérogénéité des élèves par luniformité du système. Pour résoudre cette équation impossible, certains préconisent aujourdhui la création dun « collège unique diversifié ».