Malika Sorel, Membre du Haut Conseil à LIntégration, over
mislukking van diversiteitspolitiek inzake integratie vooral ook op het vlak
van het onderwijs.
Le modèle français d'intégration n'a pas
échoué, il n'a guère été appliqué (larevueparlementaire.france,05 février
201205 février 2012)
Risque de dislocation
accrue de la nation
En avril 2008, un comité de réflexion présidé par Simone
Veil était chargé par le Président de la République de réfléchir à la
possibilité dinscrire la diversité dans le préambule de la Constitution. Dans
ses conclusions (1), le comité refusa que le coup de grâce fût donné à
lindivisibilité du peuple français, évoquant lexistence dun « risque de
dislocation accrue de la nation ».
Renvoyer par le biais de la « diversité » les individus vers
leurs groupes dorigine est tout sauf anodin. Lidéologie de la diversité déclenche une implacable mécanique qui
pousse les personnes à accorder la primauté à lidéal de société du groupe
communautaire auquel elles sidentifient, sur lidéal de société de la
communauté nationale, ce qui finit par conduire à la prééminence de rapports
relationnels entre groupes ethnoculturels au détriment de relations entre
individus. Ces groupes sont alors enclins à se compter pour jauger leur
poids politique, puis à se dresser les uns contre les autres pour la défense de
leurs intérêts propres, fût-ce au détriment de lintérêt général. Les
statistiques ethniques, parfois rebaptisées « statistiques par nationalité
dorigine », accélèrent la cristallisation des groupes sur une base
ethnoculturelle. Si elles devaient un jour se voir institutionnalisées, elles
feraient courir un risque certain à notre cohésion nationale.
Conséquences de la
réticence à faire respecter la République
Les réticences de lÉtat à faire respecter les principes
républicains ne pouvaient que faire croître, sur le terrain, la pression que
les familles de limmigration subissent au quotidien de la part de leurs
groupes culturels, pression dautant plus forte que le groupe est réticent à
concéder à ses membres une quelconque liberté individuelle. Quand lÉtat
renonce à faire respecter la République, les familles de limmigration se
retrouvent contraintes de la sacrifier à leur tour. Quel intérêt un groupe qui
peut espérer tirer bénéfice de sa taille aurait-il à laisser ses membres
présumés sémanciper de sa tutelle ? La stabilité dun groupe est garantie par
lobtention dune adhésion de plus en plus étroite de ses membres aux principes
et valeurs qui lidentifient, ce qui se traduit par une homogénéisation des
comportements en son sein. Limportance des flux migratoires a de surcroît
conduit au développement de diasporas, qui dupliquent les cultures dorigine
sur la terre daccueil. La dégradation continue de lintégration qui sest
traduite par un accroissement des remises en cause des règles du bien vivre
ensemble, y compris à lécole - en est une conséquence directe. Limmigration
nuit très fortement à lintégration, et même à la simple insertion. Rappelons ici
que lintégration à la communauté nationale est un processus individuel qui se
joue entièrement sur le registre moral et affectif et qui aboutit, lorsquil
réussit, à lassimilation qui se traduit par la volonté de transmettre, à ses
propres descendants, les fondamentaux qui composent le noyau identitaire du
peuple daccueil. Linsertion nest, quant à elle, que le simple respect des
normes collectives de la société dans laquelle on évolue, même si on ne les
partage pas. Si linsertion doit être imposée, lintégration ne saurait lêtre,
et ne peut lêtre de toute façon. Par contre, il est possible de créer les
conditions qui la favorisent.
Dans son rapport, la commission Bentolila (2) avait
longuement évoqué lexistence, pour les enfants de limmigration
extra-européenne, dun problème de compatibilité culturelle entre lécole de la
République et la maison. Le propos nest ni de classer ni de hiérarchiser, mais
de tirer enseignement dun simple constat : la culture de lécole de la
République ne se voit pas toujours reconnaître une quelconque valeur par les
porteurs de cultures très distantes de celle des Français. Bien que les
Français qualifient leurs idéaux duniversels, ils ne le sont pas, et ne
figurent pas nécessairement au rang des aspirations dautres communautés
culturelles.
Léducation-instruction,
domaine régalien
La mise en accusation de lécole et de son corps enseignant
a largement contribué à ouvrir la voie de la contestation, non seulement de
lautorité de lécole et des enseignants, mais aussi du contenu des savoirs,
par un bon nombre sans cesse croissant délèves qui sont le siège de tensions
identitaires. Les difficultés scolaires de nombre de ces élèves sont
directement liées à leur crispation vis-à-vis de la culture de lécole ainsi
quà leur désormais peu dappétence pour la pratique de la langue française.
Cest à lécole maternelle, puis dans les premières classes du primaire, quil
convient de se mobiliser sur le devenir de ces élèves, et non à lentrée au
collège où il est souvent trop tard. Lécole doit être déclarée priorité
nationale et être à ce titre érigée en domaine régalien.
Le regard porté par
une partie des élites sur les enfants de limmigration a également joué un rôle
dévastateur. Ce regard a participé à dégrader limage des populations de
limmigration du Sud en propageant lidée, au fondement raciste, selon laquelle
leurs enfants ne seraient pas aptes à réussir selon les mêmes exigences de
savoirs et de comportements que les autres enfants, et que pour eux il était
nécessaire dadapter le niveau de ces exigences.
Penser aux
générations futures
Une myriade de
facteurs aura concouru à accroître cons idérablement les aléas des processus
dinsertion, puis dintégration. Outre linstrumentalisation qui a rendu lexercice
de lesprit critique quasi impossible, outre limportance de la distance
culturelle que les migrants doivent réussir à franchir, citons, entre autres,
lévolution des moyens de télécommunications et des facilités de transport, qui
permettent le maintien du lien ombilical avec la société dorigine et
perturbent les enfants dans leur construction ; les politiques de diversité, qui rendent plus attrayante la
revendication dappartenance à une communauté étrangère plutôt quà la
communauté nationale française ; la propagande de la victimisation, qui a
participé à déresponsabiliser les migrants et leurs descendants et qui a,
comble de linconscience, fait naître puis croître un ressentiment envers la
France et les Français - lequel engendre de la souffrance, mais aussi des actes
de violences contre notre société ; lentretien, au sein de la société
française, dune propagande multiculturaliste qui contraint le peuple français
à taire sa propre culture et encourage les migrants à exprimer la leur, et même
parfois à limposer, jusquà lintérieur des établissements scolaires,
entravant ainsi le travail des enseignants ; lillusion de lascenseur social,
quand la réussite est en réalité le résultat dune mobilisation de longue
haleine de la famille et de lélève comment réussir, lorsque les véritables
codes de la réussite scolaire puis sociale ne vous sont pas transmis ? Tout
cela et bien dautres facteurs ont placé lécole dans limpossibilité dassumer
pleinement sa mission intégratrice auprès des enfants de limmigration. Or,
lécole constitue souvent pour ces enfants lunique lieu dacquisition des
codes sociaux et culturels qui leur permettraient de se construire pour être
reconnus et acceptés par notre société. Le modèle dintégration français na pas
échoué ; seulement, il na guère été mis en oeuvre pour les vagues
dimmigration du Sud.
Dans le sujet qui nous concerne ici, la question
socio-économique est mineure, et non majeure. La gloutonne rénovation urbaine
ne produira jamais les résultats espérés, car elle est tout simplement hors
sujet. Ces approches politiques « écume des vagues » créent un rideau de fumée
qui empêche que ce sujet capital pour notre avenir collectif ne soit abordé en
profondeur. Le langage de vérité doit être tenu sur limmigration-intégration.
Traiter, tant quil est encore temps, cette problématique dans toutes ses
dimensions est le meilleur cadeau que lon puisse offrir aux générations
futures.
« La société multiculturelle, multiethnique, ce nest pas tenable »
Cette conviction, cest celle des parents du député PS
Julien Dray, qui ont vécu sur le sol de lAlgérie française. Voici ce que
celui-ci, né à Oran, relate de son retour en France dans le Figaro Magazine du
28 janvier dernier, dont une partie est consacrée aux souvenirs de Pieds-Noirs
: « Nous sommes arrivés en 1965, javais 10 ans. Mon père était directeur
décole et ma mère institutrice. Cétait des gens de gauche qui avaient cru
dans la révolution algérienne, dans une société multiculturelle, multiethnique
Ils se sont vite rendu compte que ce nétait pas tenable. »
Lanthropologue Claude Lévi-Strauss ne déclarait pas autre
chose lorsquil prêchait la nécessité du respect de la bonne distance entre les
peuples : « Que les peuples ne vivent pas trop près les uns des autres, sinon,
cest la guerre, mais pas trop loin non plus, sinon, ils ne se connaissent plus
et alors, cest la guerre ! » (Catherine Clément, « Claude Lévi-Strauss, une
vie », LExpress, 3 novembre 2009)Nos élites nont guère tiré enseignement de
lHistoire, et encore moins de celle de la guerre de décolonisation de
lAlgérie. Si lon y réfléchit bien, elles nous ont, jour après jour depuis
plus de trente ans, replanté un décor que la France avait pourtant bien connu
dans un passé récent.
Comme je lai développé lors de mon audition par la mission
parlementaire sur la nationalité, on nintègre jamais des populations, mais
seulement des individus, et cela nest possible que si et seulement si ces
derniers disposent dune liberté individuelle. Or, les sociétés daccueil ont
elles-mêmes créé les conditions qui rendent impossible lémergence dune telle
liberté individuelle pour ceux qui sont issus de groupes dont ce nest ni un
acquis historique, ni une valeur culturelle. (Raf Feys)
Bijlage:Marc Vanfraechem als reactie op Turks spreken stimuleren in Gentse scholen van het stedelijk onderwijs. Dit is wat Malika Sorel zei bij Finkielkraut: ("Vous"=de andere studiogast) Vous venez de dire quil faut dire aux enfants issus de limmigration quils peuvent parler dautres langues. Eh bien non, au final on leur dira: Eh bien vous vous êtes trompés, on vous a menti parce que en France, la langue cest le français. Et quand ils arrivent en sixième, quils narrivent pas à déchiffrer un texte, on ne peut pas leur dire ensuite: Dans le supérieur je vais vous faire entrer, parce que la discrimination positive. Rendons leur service, comme moi et dautres on nous a rendu service, en ne faisant pas de misérabilisme, pas de compassion qui, là, rejoignent le comportement des colons: la compassion, le misérabilisme, la condescendance. Disons-leur les choses comme on dit à nos propres enfants, plaçons leur les mêmes exigences, la même hauteur dexigence, et vous verrez: ils réussiront. On peut en prendre le pari. Et cest très, très rapide puisquen quelques années, on verra les transformations, dans cette jeunesse-là.mm
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