Leerplan
kleuteronderwijs Frankrijk 2020 : passages over rekenen, meten
Ter attentie van de Vlaamse opstellers van nieuwe eindtermen/confrontatiedoelen
voor ons kleuteronderwijs
(enorme verschillen met Vlaamse ontwikkelingdsodlen kleuteronderwijs-1998
4.1. Découvrir les
nombres et leurs utilisations
Depuis leur naissance, les enfants ont une intuition des
grandeurs qui leur permet de comparer et
dévaluer de manière approximative les longueurs (les tailles), les
volumes, mais aussi les collections
dobjets divers (« il y en a beaucoup », « pas beaucoup », etc.). À leur arrivée à lécole maternelle, ils
discriminent les petites quantités, un, deux et trois, notamment lorsquelles forment des
configurations culturellement connues (dominos, dés).
Enfin, sils savent énoncer les débuts de la suite
numérique, cette récitation ne traduit pas une véritable compréhension des quantités et
des nombres.Lécole maternelle doit conduire progressivement chacun à
comprendre que les nombres permettent à
la fois dexprimer des quantités (usage cardinal) et dexprimer un rang ou
un positionnement dans une liste (usage
ordinal). Cet apprentissage demande du temps et la confrontation à de nombreuses situations
impliquant des activités pré-numériques puis
numériques.
4.1.1. Objectifs visés et éléments de progressivité
La construction du nombre sappuie sur la notion de
quantité, sa codification orale et écrite,
lacquisition de la suite orale des nombres et lusage du dénombrement.
Chez les jeunes enfants, ces apprentissages se développent en parallèle avant
de pouvoir se coordonner : lenfant peut, par exemple, savoir réciter assez
loin la comptine numérique sans savoir lutiliser
pour dénombrer une collection.
Dans lapprentissage du nombre à lécole maternelle, il convient
de faire construire le nombre pour
exprimer les quantités, de stabiliser la connaissance des petits nombres
et dutiliser le nombre comme mémoire de
la position. Lenseignant favorise le développement très progressif de chacune de ces dimensions
pour contribuer à la construction de la notion
de nombre. Cette construction ne saurait se confondre avec celle de la
numération et des opérations qui
relèvent des apprentissages de l'école élémentaire.
Construire le nombre
pour exprimer les quantités
Comprendre la notion de quantité implique pour lenfant de concevoir
que la quantité nest pas la caractéristique dun objet mais dune collection
dobjets (lenfant doit également comprendre que le nombre sert à mémoriser la
quantité). Lenfant fait dabord appel à une estimation perceptive et globale
(plus, moins, pareil, beaucoup, pas beaucoup).
Progressivement, il passe de lapparence des collections à
la prise en compte des quantités. La comparaison des collections et la
production dune collection de même cardinal quune autre sont des activités
essentielles pour lapprentissage du nombre. Le nombre en tant quoutil de
mesure de la quantité est stabilisé quand lenfant peut lassocier à une
collection, quelle quen soit la nature, la taille des éléments et lespace
occupé : cinq permet indistinctement de désigner cinq fourmis, cinq cubes ou
cinq éléphants.
Les trois années de lécole maternelle sont nécessaires et
parfois non suffisantes pour stabiliser ces connaissances en veillant à ce que
les nombres travaillés soient composés et décomposés. La maîtrise de la
décomposition des nombres est une condition nécessaire à la construction du
nombre.
Stabiliser la connaissance des petits nombres
Au cycle 1, la construction des quantités jusquà dix est
essentielle. Cela nexclut pas le travail
de comparaison sur de grandes collections. La stabilisation de la notion de
quantité, par exemple trois, est la
capacité à donner, montrer, évaluer ou prendre un, deux ou trois et à composer et décomposer deux et trois. Entre
deux et quatre ans, stabiliser la connaissance des petits nombres (jusquà
cinq) demande des activités nombreuses et variées portant sur la décomposition et
recomposition des petites quantités (trois cest deux et encore un ; un et encore deux ; quatre
cest deux et encore deux ; trois et encore un ; un et encore trois), la reconnaissance et
lobservation des constellations du dé, la reconnaissance et lexpression dune
quantité avec les doigts de la main, la correspondance terme à terme avec une collection de cardinal
connu.
Litération de lunité (trois cest deux et encore un) se
construit progressivement, et pour chaque
nombre. Après quatre ans, les activités de décomposition et recomposition sexercent sur des quantités jusquà dix.
Utiliser le nombre pour désigner un rang, une position
Le nombre permet également de conserver la mémoire du rang
dun élément dans une collection
organisée. Pour garder en mémoire le rang et la position des objets
(troisième perle, cinquième cerceau),
les enfants doivent définir un sens de lecture, un sens de parcours, cest-à-dire donner un ordre. Cet
usage du nombre sappuie à loral sur la
connaissance de la comptine numérique et à lécrit sur celle de
lécriture chiffrée.
Construire des premiers savoirs et savoir-faire avec rigueur
Acquérir la suite orale des mots-nombres
Pour que la suite orale des mots-nombres soit disponible en
tant que ressource pour dénombrer, il
faut quelle soit stable, ordonnée, segmentée et suffisamment longue. Elle
doit être travaillée pour elle-même et
constituer un réservoir de mots ordonnés. La connaissance de la suite orale des noms des nombres ne
constitue pas lapprentissage du nombre mais y
contribue.
Avant quatre ans, les premiers éléments de la suite numérique
peuvent être mis en place jusquà cinq ou six puis progressivement étendus
jusquà trente en fin de grande section.
Lapprentissage des comptines numériques favorise notamment la
mémorisation de la suite des nombres, la
segmentation des mots-nombres en unités linguistiques ; ces acquis permettent de repérer les nombres qui sont
avant et après, le suivant et le précédent dun
nombre, de prendre conscience du lien entre laugmentation ou la
diminution dun élément dune
collection.
Écrire les nombres avec les chiffres
Parallèlement, les enfants rencontrent les nombres écrits
notamment dans des activités occasionnelles
de la vie de la classe, dans des jeux et au travers dun premier usage du calendrier. Les premières écritures des
nombres ne doivent pas être introduites précocement mais progressivement, à partir des besoins de
communication dans la résolution de situations
concrètes. Lapprentissage du tracé des chiffres se fait avec la même rigueur
que celui des lettres. La progression de
la capacité de lecture et décriture des nombres sorganise sur le cycle, notamment à partir
de quatre ans. Le code écrit institutionnel est
lultime étape de lapprentissage qui se poursuit au cycle 2.
Dénombrer
Les activités de dénombrement doivent éviter le
comptage-numérotage et faire apparaître,
lors de lénumération de la collection, que chacun des noms de nombres
désigne la quantité qui vient dêtre
formée (lenfant doit comprendre que montrer trois doigts, ce nest pas la même chose que montrer le troisième doigt de
la main). Ultérieurement, au-delà de cinq, la même attention doit être portée à
lélaboration progressive des quantités et de leurs relations aux nombres sous les différents codes. Les
enfants doivent comprendre que toute quantité
sobtient en ajoutant un à la quantité précédente (ou en enlevant un à
la quantité supérieure) et que sa
dénomination sobtient en avançant de un dans la suite des noms de nombres
ou de leur écriture avec des chiffres.
Pour dénombrer une collection dobjets, lenfant doit être
capable de synchroniser la récitation de
la suite des mots-nombres avec le pointage des objets à dénombrer. Cette capacité doit être enseignée selon
différentes modalités en faisant varier la nature des collections et leur organisation spatiale car
les stratégies ne sont pas les mêmes selon que
les objets sont déplaçables ou non (mettre dans une boîte, poser sur une
autre table), et selon leur disposition
(collection organisée dans lespace ou non, collection organisée[1]alignée sur une
feuille ou pas).
4.1.2. Ce qui est attendu des enfants en fin décole
maternelle
Utiliser les nombres
- Évaluer et comparer des collections dobjets avec des
procédures numériques ou non numériques.-
Réaliser une collection dont le cardinal est donné. Utiliser le dénombrement
pour comparer deux quantités, pour constituer une collection dune taille
donnée ou pour réaliser une collection
de quantité égale à la collection proposée.
- Utiliser le nombre pour exprimer la position dun objet ou
dune personne dans un jeu, dans une
situation organisée, sur un rang ou pour comparer des positions.
- Mobiliser des symboles analogiques, verbaux ou écrits,
conventionnels ou non conventionnels
pour communiquer des informations orales et écrites sur une quantité.
Étudier les nombres
- Avoir compris que le cardinal ne change pas si on modifie
la disposition spatiale ou la nature des
éléments. - Avoir compris que tout nombre sobtient en ajoutant un au nombre
précédent et que cela correspond à
lajout dune unité à la quantité précédente.
- Quantifier des collections jusquà dix au moins ; les composer
et les décomposer par manipulations
effectives puis mentales. Dire combien il faut ajouter ou enlever pour obtenir des quantités ne dépassant pas dix.
- Parler des nombres à laide de leur décomposition. - Dire
la suite des nombres jusquà trente. Lire les nombres écrits en chiffres
jusquà dix.
4.2. Explorer des formes, des grandeurs, des suites
organisées
Très tôt, les jeunes enfants discernent intuitivement des
formes (carré, triangle, etc.) et des grandeurs
(longueur, contenance, masse, aire, etc.). À lécole maternelle, ils
construisent des connaissances et des
repères sur quelques formes et grandeurs. Lapproche des formes planes, des objets de lespace, des
grandeurs, se fait par la manipulation et la coordination dactions sur des objets. Cette approche est
soutenue par le langage : il permet de décrire
ces objets et ces actions et favorise lidentification de premières
caractéristiques descriptives. Ces
connaissances qui resteront limitées constituent une première approche de la géométrie et de la mesure qui seront
enseignées aux cycles 2 et 3.
4.2.1. Objectifs visés et éléments de progressivité
Très tôt, les enfants regroupent les objets, soit en
fonction de leur aspect, soit en fonction de leur utilisation familière ou de
leurs effets. À lécole, ils sont incités à « mettre ensemble ce qui va
ensemble » pour comprendre que tout objet peut appartenir à plusieurs
catégories et que certains objets ne peuvent pas appartenir à celles-ci.
Par des observations, des comparaisons, des tris, les
enfants sont amenés à mieux distinguer différents types de critères : forme,
longueur, masse, contenance essentiellement. Ils apprennent progressivement à
reconnaître, distinguer des solides puis des formes planes. Ils commencent à
appréhender la notion dalignement quils peuvent aussi expérimenter dans les
séances dactivités physiques. Lenseignant est attentif au fait que lappréhension
des formes planes est plus abstraite que celle des solides et que certains
termes prêtent à confusion (carré/cube). Lenseignant utilise un vocabulaire précis
(cube, boule, pyramide, cylindre, carré, rectangle, triangle, cercle ou disque
- à préférer à « rond ») que les enfants sont entraînés ainsi à comprendre
dabord puis à utiliser à bon escient, mais la manipulation du vocabulaire
mathématique nest pas un objectif de lécole maternelle.
Par ailleurs, dès la petite section, les enfants sont
invités à organiser des suites dobjets en fonction de critères de formes et de
couleurs ; les premiers algorithmes qui leur sont proposés sont simples. Dans
les années suivantes, progressivement, ils sont amenés à reconnaître un rythme
dans une suite organisée et à continuer cette suite, à inventer des « rythmes »
de plus en plus compliqués, à compléter des manques dans une suite organisée.
4.2.2. Ce qui est attendu des enfants en fin décole
maternelle
- Classer des objets en fonction de caractéristiques liées à
leur forme. Savoir nommer quelques formes planes (carré, triangle, cercle ou
disque, rectangle) et reconnaître quelques solides (cube, pyramide, boule,
cylindre).
- Classer ou ranger des objets selon un critère de longueur
ou de masse ou de contenance.
- Reproduire un assemblage à partir dun modèle (puzzle,
pavage, assemblage de solides).- Reproduire, dessiner des formes planes.-
Identifier le principe dorganisation dun algorithme et poursuivre son
application.
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