"Selon nos informations, le négociateur travaille en trois temps. Un : trouver un modèle acceptable pour réformer la loi de financement, en s’inspirant des travaux de Johan Vande Lanotte. Deux : trouver un « gros poisson », une compétence majeure à transférer. Enfin, trois : régler les questions de BHV et de Bruxelles.

Chaque jour, Wouter Beke, Elio Di Rupo et Bart De Wever, flanqués de leurs experts, abordent un thème différent. Pour rappel, lundi, c’était la loi de financement, l’un des points les plus délicats de la négociation ; mardi, le trio a parlé emploi.

BHV au menu de ce mercredi

Au menu de mercredi, BHV ; jeudi, Bruxelles et, vendredi, soins de santé et allocations familiales. Soit les grosses pièces de la réforme de l’Etat. Car, si l’on veut sortir de l’impasse, les francophones en sont convaincus, il faudra un « gros poisson » (des transferts de compétences « homogènes », c’est-à-dire le transfert intégral ou presque d’une politique aux entités fédérées).

Ils ne sont pas légion. La Justice est, de l’aveu de tous les négociateurs, un dossier « non abouti »… On oublie donc, pour l’instant. Quant aux allocations familiales, certains n’en veulent plus et, surtout, il ne s’agit pas là d’un véritable levier.

L’emploi ou les soins de santé ?

Reste donc l’emploi et les soins de santé. Lequel des deux ? C’est bien là le problème ! La N-VA, qui redoute, sans doute, une mainmise du CD&V sur des soins de santé régionalisés, ne jure que par l’emploi. Et là, c’est le CD&V qui cale tout net, pour ne pas perdre son aile gauche, opposée à toute atteinte à la Sécurité sociale. Alors, quel poisson ? C’est tout l’enjeu des négociations de cette semaine !"