Mohamed Hassan: « Il n' y a pas de guerre civile en Éthiopie »

Interview par Grégoire Lalieu- Ivestig’Action, 19 novembre 2020

Un conflit ravage la région du Tigré en Éthiopie depuis plusieurs semaines. Certains parlent même de guerre civile. Comment le Premier ministre, Abiy Ahmed, qui avait reçu le Prix Nobel de la Paix s’est-il retrouvé à faire la guerre? Qui sont ceux qui contestent son pouvoir? Quelles répercussions pour la Corne de l’Afrique ? Ancien diplomate éthiopien, Mohamed Hassan (La stratégie du chaos – Jihad made in USA) nous explique les enjeux de ce conflit.

Question : Des mouvements populaires et une révolution pacifique ont mis fin à la dictature du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) en Éthiopie, il y a deux ans. Dictature qui avait été dirigée d’une main de fer par Meles Zenawi durant de longues années[1]. En 2018, Abiy Ahmed était porté au pouvoir. Le nouveau Premier ministre reconnaissait les partis d’opposition et signait un accord de paix historique avec les voisins d’Érythrée. Abiy Ahmed obtenait même le Prix Nobel de la Paix pour ces démarches. Mais depuis quelques semaines, des combats opposent les forces du FLPT à l’armée nationale. Certains observateurs parlent même d’une guerre civile. Comment l’Éthiopie, qui semblait avoir retrouvé la paix après une histoire mouvementée, a-t-elle sombré à nouveau dans la violence ?

Après avoir dominé l’Éthiopie pendant 27 ans, le TPLF a été chassé du pouvoir. Il a refusé la main tendue par le Premier ministre qui a réuni tous les mouvements politiques autour de la table pour construire un nouvel avenir en Ethiopie, et il s’est replié dans le Tigré. Avec l’argent qu’ils avaient volé, en tentant de saboter l’autorité du gouvernement central et en essayant de provoquer des conflits ethniques, les responsables du TPLF ont voulu reprendre le pouvoir. Ils ont ainsi attaqué une base de l’armée nationale dans le Tigré pour voler des armes et lancer une offensive vers Addis-Abeba, dans le but de destituer le Premier ministre. C’est ce qui a provoqué la guerre actuelle. Mais le TPLF est vaincu. Il est encerclé dans la capitale du Tigré, Mekelle, et n’a d’autres choix que de se rendre.

Question : L’Éthiopie est un grand pays multiethnique. Comment un groupe minoritaire comme le TPLF a-t-il pu tenir les rênes du pouvoir si longtemps?

Mohamed : La domination du TPLF reposait sur cinq piliers.

Ils avaient tout d’abord créé une fausse organisation, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) qui était censé associer les Amharas et les Oromos, groupes majoritaires, ainsi que les peuples du Sud. En réalité, le FDRPE était dominé par le TPLF, ça lui permettait d’avancer couvert.

Le deuxième pilier, c’est le fédéralisme. Le TPLF a organisé un faux fédéralisme qui leur a permis d’appliquer la célèbre stratégie du « diviser pour régner ».

Le système était chapeauté par le ministre du Fédéralisme qui était membre du bureau politique du TPLF.Les services de renseignement constituent le troisième pilier. Ils étaient également dirigés par un responsable du TPLF. Et 20% des agents du renseignement étaient issus de la minorité Tigré, ce qui ne représente pas du tout la démographie en Éthiopie. Ces services disposaient en outre du budget le plus important du pays.

Dans la même veine, le TPLF se reposait sur l’armée, le quatrième pilier. La plupart des officiers étaient des Tigrés. Enfin, le cinquième pilier s’appuyait sur le contrôle de l’économie. L’Éthiopie était une néo-colonie dont les richesses étaient pillées par les multinationales. En tant que bourgeoisie compradore, le TPLF s’en mettait plein les poches au passage. Mais il ne développait rien pour répondre aux besoins de la population qui était extrêmement pauvre. 

Question : Tout cela explique les soulèvements qui ont conduit au reversement du TPLF. Mais comment le gouvernement a-t-il pu mettre fin à cette domination qui semblait bien ancrée, notamment dans les services de renseignements et l’armée ?

Mohamed : Le TPLF avait instauré un véritable régime d’apartheid en Éthiopie, mais leur pouvoir a fondu comme neige au soleil à partir de 2017. Certes, il dominait la direction de l’appareil de sécurité. Mais le TPLF est minoritaire et la majorité des membres de ces services appartenait à d’autres ethnies. Quand il y a eu des soulèvements populaires, ces membres ont refusé d’obéir plus longtemps aux ordres du TPLF. Ils refusaient de réprimer leurs frères ou leurs enfants qui se soulevaient.

Question :Le TPLF s’est alors retranché dans la région du Tigré, mais il n’avait manifestement pas renoncé au pouvoir. S’il ne peut pas reprendre Addis-Abeba, pourrait-il chercher la sécession ?

Mohamed : Le TPLF a une double stratégie. D’abord, organiser la « longue marche vers le Tigré » où il a pris le pouvoir et de là, déstabiliser le pays. Les bandits du TPLF comptaient sur leur argent, leurs armes et les tensions ethniques pour déstabiliser le gouvernement et reprendre le pouvoir. Ils sont en train d’échouer.

Le TPLF a aussi une stratégie à long terme : créer un grand Tigré indépendant. Mais la région est enclavée, il leur faut un accès à la mer.

C’est pourquoi ils ont toujours voulu faire la guerre à l’Érythrée, ils voulaient récupérer un accès aux côtes de la mer Rouge.Ils voudraient déclencher un nouveau conflit avec leurs voisins, mais c’est un rêve impossible. Les pays occidentaux qui les ont soutenus si longtemps dans leur terreur et dans leurs guerres ne les soutiendront pas cette fois-ci. Le TPLF est condamné. Les médias occidentaux et les groupes de réflexion prétendant qu’il y a une guerre civile en Éthiopie essaient en fait de sauver une organisation criminelle. Cette organisation doit être dissoute et ses responsables doivent se rendre pour répondre de leurs actes devant la justice.

Question : Le TPLF dispose-t-il d’une base sociale importante dans la région du Tigré ?

Mohamed : Même pas. Pendant les 27 années où ils étaient au pouvoir, les responsables du TPLF se sont enrichis personnellement. Ils ont placé leur argent dans des paradis fiscaux, mais n’ont pratiquement rien investi dans la région du Tigré. Ils n’ont même pas été capables d’alimenter la capitale Mekelle en eau potable ! Le TPLF a perdu depuis longtemps ses liens avec les masses, il ne représente pas le peuple du Tigré. C’est un gang criminel dirigé par une poignée d’individus. En Éthiopie, tout le monde le sait ! L’ensemble de la population éthiopienne veut traduire le TPLF en justice. Ce conflit, ce n’est pas une vendetta ni une guerre entre le Tigré et le reste de l’Éthiopie. C’est une guerre contre des bandits qui ont volé le pays.

Question : Y a-t-il dans ce conflit une intervention des puissances impérialistes qui ont soutenu la dictature du TPLF pendant de longues années ?

Mohamed : Pas pour l’instant. Les impérialistes savent que les peuples et les gouvernements de la Corne de l’Afrique sont unis contre le TPLF. Dans la région, il jouait le rôle de gendarme pour les puissances néocoloniales. Il a ainsi envoyé des troupes de « maintien de la paix » dans plusieurs pays. Le TPLF a notamment tué 16.000 Somaliens. Il est détesté dans la région et les gouvernements de la Corne de l’Afrique soutiennent Abiy pour faire reculer ce cancer. Le Soudan qui a récemment connu un changement de gouvernement coopère avec le Premier ministre éthiopien. Tout comme l’Érythrée. Un nouvel avenir peut commencer, sans le TPLF et les ingérences des puissances impérialistes.

Question : L’accord de paix passé avec l’Érythrée est effectivement historique. L’Érythrée avait arraché son indépendance à l’Éthiopie après 30 ans de lutte. C’était en 1991. Mais depuis, des conflits éclataient souvent entre les deux frères ennemis.

Mohamed : La guerre avec l’Érythrée n’avait pas lieu d’être. Ce conflit était artificiellement entretenu par le TPLF lorsqu’il était au pouvoir en Éthiopie. Ce faux conflit lui permettait de détourner l’attention des véritables problèmes sociaux, économiques et politiques que rencontrait le peuple éthiopien. La guerre a aussi servi de tremplin au TPLF pour devenir la puissance dominante dans la Corne de l’Afrique, avec le soutien des impérialistes. Pour les puissances néocoloniales, le TPLF était un client idéal. Ce groupe marginal, représentant une minorité de 6% de la population, avait besoin du soutien des impérialistes pour se maintenir au pouvoir. Et les impérialistes pouvaient en retour se réjouir d’avoir dans cette région stratégique un serviteur prêt à déstabiliser la Corne de l’Afrique et à briser les relations entre les peuples.

Question :Il semble que la tendance s’est inversée. Il y a quelques années, lorsque le TPLF était encore au pouvoir, vous nous expliquiez que la Corne de l’Afrique avait tout pour réussir si elle parvenait à se libérer des chaines de l’impérialisme : elle est stratégiquement située en face du Golfe et en bordure de l’Océan indien, elle dispose de nombreuses ressources et de capacités agricoles importantes, elle peut également compter sur une large population active…

Mohamed : C’est exact. La Corne de l’Afrique, c’est près de 130 millions de personnes et de nombreuses ressources.

Au cours des 80 dernières années, la région n’a pas pu se développer correctement, car elle était dominée par les puissances impérialistes et leurs agents qui appliquaient la stratégie coloniale du diviser pour régner en exploitant les différences ethniques et religieuses.Mais tous les peuples de la Corne de l’Afrique ont des liens historiques, culturels et sociaux entre eux. En coopérant, les gouvernements de la région peuvent sensiblement améliorer le quotidien de ces peuples. C’est ce qui est en train de se passer, un nouveau départ est possible pour la Corne de l’Afrique.

 Source: Investig’Action

27-11-2020 om 12:03 geschreven door Hope for the Horn  

Mohamed Hassan: "Er is geen burgeroorlog in Ethiopië."

Interview van Grégoire Lalieu ( Investig’Action) met Mohamed Hassan
Het interview werd via Zoom opgenomen op 19 november 2020

In de noordelijke Tigray regio van Ethiopië woedt al enkele weken een conflict. Sommigen spreken zelfs van een burgeroorlog. Hoe is premier Abiy Ahmed, die de Nobelprijs voor de Vrede heeft gekregen, in de oorlog verzeild geraakt? Wie zijn de mensen die zijn macht in twijfel trekken? Wat zijn de gevolgen voor de Hoorn van Afrika? Voormalig Ethiopisch diplomaat, Mohamed Hassan (La stratégie du chaos - Jihad made in USA) legt uit wat er in dit conflict op het spel staat.

Vraag: Volksbewegingen en een vreedzame revolutie maakten twee jaar geleden een einde aan de dictatuur van het Tigray People's Liberation Front (TPLF) in Ethiopië. Een dictatuur die jarenlang met ijzeren vuist werd geleid door Meles Zenawi. In 2018 kwam Abiy Ahmed aan de macht. De nieuwe premier erkende de oppositiepartijen en ondertekende een historisch vredesakkoord met de buurlanden van Eritrea. Abiy Ahmed kreeg zelfs de Nobelprijs voor de Vrede voor zijn inspanningen. Maar de afgelopen weken (nvdr: sinds 4 november 2020) is de strijd losgebarsten tussen de FLPT-troepen en het nationale leger. Sommige waarnemers spreken zelfs van een burgeroorlog. Hoe is Ethiopië, dat na een bewogen geschiedenis de vrede leek te hebben herwonnen, weer in geweld vervallen?

Mohamed: Dit is geen burgeroorlog. De TFLP-troepen die in 2018 werden omvergeworpen, vielen de Ethiopische regering aan in een poging de macht terug te winnen. Maar de leden van de TPLF vertegenwoordigen niet het volk van Tigray, het is een minderheidsgroep die alleen zijn eigen belangen verdedigt.

Na 27 jaar Ethiopië te hebben gedomineerd, werd de TPLF van de macht verdreven. Het weigerde de uitgestoken hand van de premier die alle politieke bewegingen wilde overtuigen om aan een nieuwe toekomst te bouwen in Ethiopië. Het TPL trok zich terug naar haar vroegere thuisbasis Tigray. Met het geld dat ze hadden gestolen, door te proberen het gezag van de centrale regering te saboteren en door te proberen etnische conflicten uit te lokken, wilden de leiders van de TPLF de macht terugwinnen. Ze vielen een nationale legerbasis in Tigray aan om wapens te stelen en een offensief te lanceren in de richting van Addis Abeba met als doel de premier te verwijderen. Dat is wat tot de huidige oorlog heeft geleid. Maar het TPLF is verslagen. Het is zo goed als volledig omsingeld in de hoofdstad van Tigray, Mekelle, en heeft geen andere keuze dan zich over te geven.

Ethiopië is een groot multi-etnisch land. Hoe kon een minderheidsgroep als de PFLT zo lang de touwtjes in handen houden?

Mohamed: De dominantie van het TPLF was gebaseerd op vijf pijlers.
Ten eerste hadden ze een neporganisatie in het leven geroepen, het Ethiopische Revolutionaire Democratische Volksfront (EPRDF), waarbij de Amharas en Oromos, meerderheidsgroepen, maar ook de volkeren van het Zuiden betrokken hebben. In werkelijkheid werd de EPRDF gedomineerd door het TPLF, dat het mogelijk maakte zich te beschermen achter het EPRDF-scherm.
De tweede pijler is het federalisme.
Het TPLF organiseerde een vals federalisme dat hen in staat stelde de beroemde "verdeel en heers"-strategie toe te passen. Het systeem werd geleid door de minister van Federalisme, die lid was van het politieke bureau van het TPLF.
De derde pijler is de inlichtingendienst. Het werd ook geleid door een ambtenaar van het TPLF. 20% van de agenten van de inlichtingendienst waren afkomstig uit de Tigray-minderheid, wat buiten verhoudingen was met de omvang van de bevolking van Tigray (6%) in Ethiopië. De inlichtingendiensten hadden ook het grootste budget van het land.
In dezelfde geest vertrouwde het TPLF op het leger, de vierde pijler. De meeste officieren kwamen uit Tigray.
Ten slotte was de vijfde pijler gebaseerd hun greep op de economie.
Ethiopië was een neo-kolonie waarvan de rijkdom door de multinationals werd geplunderd. Als comprador bourgeoisie was het TPLF bezig haar zakken te vullen. Maar het heeft niets ontwikkeld om te voldoen aan de behoeften van de bevolking, die extreem arm bleef in Ethiopië. 

Vraag: Dit alles verklaart de opstanden in 2017 en begin 2018 die tot de nederlaag van het TPLF hebben geleid. Maar hoe heeft de regering een einde kunnen maken aan deze overheersing die zich goed leek te hebben verankerd, met name in de inlichtingendiensten en het leger?

Het TPLF had in Ethiopië een echt apartheidsregime gevestigd, maar hun macht smolt vanaf 2017 weg als sneeuw voor de zon. Het heeft zeker de leiding van het veiligheidsapparaat gedomineerd. Maar het TPLF vertegenwoordigde een minderheid. Maar de meerderheid van haar staatsstructuren behoorde tot andere etnische groepen. Toen de volksopstanden begonnen, weigerden deze mensen de bevelen van de TPLF nog langer op te volgen. Ze weigerden hun broers of kinderen die opstonden te onderdrukken.

Het TPLF trok zich vervolgens terug in de Tigray, maar wilde duidelijk geen afstand doen van de macht. Als het Addis Abeba niet kan heroveren, dan kan het TPLF Tigray proberen afscheiden van het land. Dat was hun berekening.

Het TPLF heeft een tweeledige strategie. Ten eerste, “de lange mars naar Tigray” organiseren waar het de macht nam en van daaruit het land begon destabiliseren. Het TPLF-bandieten vertrouwden op hun geld, hun wapens en de etnische spanningen om de regering te ontwrichten en de macht terug te veroverden.
Ze hebben verloren!

De TPLF heeft ook een lange termijnstrategie: het creëren van een grote onafhankelijke Tigray. Maar de regio grenst niet aan de zee. Tigray heeft een toegang tot de zee nodig. Daarom hebben de TPLF-bandieten altijd al oorlog willen voeren met Eritrea, ze wilden weer toegang krijgen tot de Rode Zeekust. Ze willen graag een nieuw conflict met hun buren beginnen, maar het is een onmogelijke droom.

De westerse landen die hen zo lang hebben gesteund in hun terreur en oorlogen zullen hen deze keer niet steunen. Het TPLF is gedoemd. Westerse media en denktanks die beweren dat er een burgeroorlog in Ethiopië is, proberen in feite een criminele organisatie te redden. Deze organisatie moet worden ontbonden door de regering van Ethiopië en de verantwoordelijken moeten zich overgeven en voor het gerecht worden gebracht.

Vraag: Heeft de TPLF een belangrijke sociale basis in de Tigray regio?

Zelfs dat niet. In de loop van hun 27 jaar aan de macht is heeft het leiderschap van het TPLF zich verrijkt. De TPLF-dieven hebben dat geld naar belastingparadijzen gesluisd maar investeerden vrijwel niets in de Tigray regio. Ze hebben de hoofdstad Mekelle niet eens van drinkwater kunnen voorzien!
Het TPLF heeft al lang zijn banden met de massa verloren, het vertegenwoordigt het volk van Tigray niet. Het is een criminele bende die geleid wordt door een handvol individuen. Iedereen in Ethiopië weet dat! De hele bevolking van Ethiopië wil het TPLF voor het gerecht brengen. Dit conflict is geen vendetta of een oorlog tussen Tigray en de rest van Ethiopië. Het is een oorlog tegen bandieten die het land hebben beroofd.

Vraag: Wordt er in dit conflict ingegrepen door de imperialistische mogendheden die de dictatuur van het TPLF jarenlang hebben gesteund?

Niet op dit moment. De imperialisten weten dat de volkeren en regeringen van de Hoorn van Afrika verenigd zijn tegen het TPLF. In de regio fungeerde het als een gendarme voor de neokoloniale machten. Het stuurde dus "vredestroepen" naar verschillende landen. Het TPLF heeft onder meer 16.000 Somaliërs gedood. Hij wordt gehaat in de regio en de regeringen in de Hoorn van Afrika steunen Abiy om hem ten val te brengen. Soedan, dat onlangs van regering is veranderd, werkt samen met de Ethiopische premier. Dat doet ook Eritrea. Een nieuwe toekomst kan beginnen, zonder het TPLF en de inmenging van de imperialistische mogendheden.

Het vredesakkoord met Eritrea is inderdaad historisch. Eritrea had zijn onafhankelijkheid van Ethiopië gewonnen na 30 jaar strijd. Dat was in 1991. Sindsdien waren er echter vaak conflicten (nvdr: 1998-2000-2018) uitgebroken tussen de twee vijandige broers.

De oorlog met Eritrea was niet nodig. Dit conflict werd kunstmatig aangewakkerd door het TPLF toen het aan de macht was in Ethiopië. Door dit valse conflict kon de aandacht worden afgeleid van de echte sociale, economische en politieke problemen waar het Ethiopische volk mee te maken heeft. De oorlog diende ook als springplank voor het TPLF om de dominante macht in de Hoorn van Afrika te worden, met de steun van de imperialisten. Voor de neokoloniale machthebbers was het TPLF een ideale knecht. Deze marginale groep, die een minderheid van 6% van de bevolking vertegenwoordigt, had de steun van de imperialisten nodig om aan de macht te blijven. De imperialisten konden zich op hun beurt verheugen over het feit dat zij in deze strategische regio een dienaar hebben die bereid is de Hoorn van Afrika te destabiliseren en de betrekkingen tussen de volkeren te verbreken.

Vraag: Het lijkt erop dat de trend is omgedraaid. Enkele jaren geleden, toen het TPLF nog aan de macht was, legde u ons uit dat de Hoorn van Afrika alles had wat het nodig had om te slagen als het zich wist te bevrijden van de ketenen van het imperialisme: het is strategisch gelegen aan de Rode Zee en Indische Oceaan, het heeft veel hulpbronnen en een aanzienlijke agrarische capaciteit, het heeft ook een grote werkende bevolking....

Mohamed: Dat klopt. De Hoorn van Afrika herbergt bijna 130 miljoen mensen en veel grondstoffen. In de afgelopen tachtig jaar heeft het gebied zich niet goed kunnen ontwikkelen, omdat het werd gedomineerd door imperialistische mogendheden en hun agenten, die de koloniale strategie van verdeel en heers toepasten door gebruik te maken van etnische en religieuze verschillen. Alle volkeren van de Hoorn van Afrika hebben echter historische, culturele en sociale banden met elkaar. Door samen te werken kunnen de regeringen van de regio het dagelijks leven van deze volkeren aanzienlijk verbeteren. Dit is wat er gebeurt - een nieuw begin is mogelijk voor de Hoorn van Afrika.

Bron: https://www.investigaction.net/fr/mohamed-hassan-il-ny-a-pas-de-guerre-civile-en-ethiopie/

23-11-2020 om 14:39 geschreven door Hope for the Horn