"Liebermann, lui, se vante d'avoir les pieds sur terre, mais c'est un bon à rien. Il veut me convaincre que la vie, c'est l'art du possible. Quel idiot! Rien que ces mots, "l'art du possible", me rendent folle. L'art, c'est précisément ce qui n'est pas possible. Et ce qui est possible, ce n'est pas de l'art. L'art, c'est justement la fuite dans l'impossible."André Kaminiski, "L'année prochaine à Jérusalem".
Il y a bien longtemps l'on a fait l'analyse de ce qui rentrait à l'Agence Presse, ainsi les 'filtrations' des nouvelles transmises. L'on y trouva les plus absurdes des informations, comme par exemple quelqu'un qui avait omis de remettre à la bibliothèque de Copenhague le livre de Marx "Le Capital", pour le rendre 25 ans après, en disant qu'il fallait bien cela pour comprendre le bouquin. On y retrouve pas non plus des informations actuelles du type: "les plans pour aveugles des métros sont pures foutais", d'après le nain institutionnel responsable. Ou par exemple cette info: le meurtrier de Coluche est mort d'une cannette et d'une pelure de banane dans ce même métro ou encore les trouffions caqués chleus se croyant roublards rentrent avec flingues au n° 8 de la Prinz Albrecht-StraBBe à Berlin, croyant y reconnaître des anciens du siège de la Gestapo. Ce qui s'est ajouté c'est le monde des écrans, sorte de 'conscience' et de 'rationalité' (Verfremdung, Verdinglung,...) par images interposées, sous forme de substitut à cette réalité ; d'où l'ambiguité du système. La dynamique immanente à cette condition semble légitimer le pouvoir, effacer les injustices (sociales) sous exercice de contrôle, ainsi institutionalisation de toute forme de domination, en fin de compte ma(s)quée. C'est ainsi arriver à une condition absurde, après avoir vu ces écrans et lu ces journaux, d'arriver en ville, et de remarquer que les gens qui bougent ont d'autres soucis, d'autres ressources, d'autres causes. Et ainsi aussi de remarquer un système répressif, - et son prolongement institutionnel -, reflète les racines même d'injustice: poursuivre, persécuter, voire même enfermer ceux qui ne s'adaptent pas et ceux qui n'ont ni pouvoir ni argent, dimensions contraignantes et presque naturellement arbitraires, sans oublier mensonges, machiavélisme sont prépondèrent dans une société totalitaire. On enfermait alors en démocratie, persécutait, volait légalement un journaliste de renommé de ce pays, et personne n'en parle, tandis les procédures effectivement pratiquées se rejoignaient dans une option antisémite évidente. Et quelle en était la cause? Le journaliste aurait abîmé une Mercedes en se fâchant, rien de plus. Mais voilà, la Mercedess n'est pas abimée. Qu'en est-il donc de cette autorégulation à tous points de vues, celle qui légitime donc les injustices (sociales) et cautionne la richesse des uns, et l'exploitation des autres. Dans tout ce système judiciaire et état policier on doit en fin de compte poursuivre les vrais voyous, comme ceux d'extrême droite, mais l'on remarque alors ce même système sous délire et délits de livres quand ils se déclarent incompétants pour la vérité. Où plus personne n'arrive au trois plus hauts échelons de la piramide, et c'est tant mieux, au nom du feu, de l'eau et du miroir non du saint esprit. Le symbolique alors, c'est qu'il reste à réagir d'une manière tout aussi impuissante envers abstractions, et de remarquer être taxé de "hooligan politique" envers des technocrates qui vivent sur un mois de la même somme d'argent que d'autres sur un ou deux ans. Au nom de cette autorégulation (aussi sexuelle d'ailleurs) le système répressif est tout aussi prépondérant. De retrouver la crapule rusée et provocatrice en uniforme (de police) dans revues chères et débiles de l'extrême droite flamande, remarquant eux qu'il faut en fin de compte faire la loi soi-même, et de donc devoir s'attaquer à ces "gangsters de l'Est", qui ne se laissent pas faire, et prennent des kalachnikovs en toute historicité (1940-'45), tout comme certains ont pris des Kalachnikovs contre les dictateurs en Amérique du Sud. C'est pas le Chanel du Russian Connection de Karl Lankerfeld ni Leni Krevitz sous charmes Dior. Ce qui fait écrire le poète sous autres délires au sujet de jarretteles noires : "ô passé, cette Ombre plus sombre de noire tard..." Le Chat Persan au rendez-vous, mais loin de Hitler et de la bombe atomique pour cette fois. Seulement eux sont des héros et passent dans les médias, sur Internet en dehors de nos frontières belges. Un défilé de très belles filles bien habillées: avant c'était en rue, maintenant c'est à la télé. Disiez-vous évolution? Dans ce contexte - hors médias - on parle de Dr. Fol Amour (dr. Strangelove), mais les médias sont là pour la moutonnerie pour que en fin de compte rien ne change, si ce n'est une fixation d'une formelle plus tardive ou 'hard', dans ses fondements même du système en étouffant toute sensibilité pure qui ferait craquer à tout jamais les carcans infâmes d'interdits. La solitude activée, cultivée alors est le seul rempart qui s'élève contre les milles périls du destin. Les meilleurs doivent alors s'exiler au nom d'une substance imposée, extérieure..., ou subir ; subir cette persistante rengaine qui font que les choses ne sont ni vraies ni fausses. Les obsessions ne sont rien d'autre qu'un sacrifice de vérité. Sur l'autel du profit, il y a phallus et argent, rien d'autre, si ce n'est un pouvoir légitimé par les armes. Faut-il enfin lever le voile, pour remarquer en fin de compte personne ne s'y intéresse encore, puisque en toute apparence personne ne crève de faim, personne ne réagit plus, que 'hooligans' et flics, se rejoignant envers ce sentiment tout aussi ambigu, envers une époque où gladiateurs et esclaves donnaient cette forme incovenante de théâtralité, aux ordres de l'Empereur ou du Monarque, qui eux deviennent tellement avares qu'ils s'offrent tout, et ne payent plus rien, même plus sous forme de pourboire au plèbe. Reste le peuple en tant que tel, qui fait la file aux urnes une fois tous les quatre ans, qui fait la file pour bouffer, et qui fait la file pour baiser. Mais qu'en est-il donc de cette vaste blague chez ceux qui timidement se posent encore la question en terme de rejet pulsionnel, en terme de non-convenance et de non-soumission, de ces extrapolations de suiveurs et de suivis, mais qui eux aussi reflètent l'impuissance en fin de compte, par rapport aux relations fondamentalement narcissiques et sous mutations technologiques qui font en sorte les extraterrestres en tant que strate du procès d'une signifiante sublimée (Aufhebung). Nous serions venus d'ailleurs, d'une autre planète pour témoigner de cette cabale royale. Mais laissez moi terminer par à nouveau un extrait du gentil roman de André Kaminski : ""Je suis désolé de devoir vous informer que vos fils Ber, Chloime, Isaak, Mordechaï, Moïche, Lasik, Aaron, Adam, Menachem, Benzion et Hersch sont sous les verrous à la citadelle de Varsovie..." <...> "Vos fils se sont rendus coupables premièrement d'activités menaçant la sécurité de l'Etat, deuxièment de résistance armée contre les russes, troisièmement de propagande révolutionnaire dans des établissements d'enseignement secondaire du premier et du second degré, et quatrièmement désobéissancecaractérisée..."". La petite histoire dit qu'ils se perdirent dans un wagon à bestiaux dans le fin fond de la Russie, mais survécurent, car sinon nous ne serions pas là pour vous en parler... Nous, oui nous, les chevaliers d'honneur de Palestine et de ma Table Ronde aux Marolles, de la disparition de maman et des médicaments, au coeur d'une civilisation meilleure, sans curés enculés par le cardinal tout aussi pervers. Sans divin vagin ni beauté remplacée par bêtise ou aveuglement. Sans trop de larmes ni de hargnes.