Bienvenue sur le blog de l'association d’études rabbiniquesYECHOUROUN, Thora contre national-judaïsme (sionisme). Nous proposons des textes rabbiniques, (surtout de l’école de Samson Raphael HIRSCH) ainsi que des infos et documentations, le tout avec engagement antisioniste et solidarité anti-impérialiste, inspirés par la fidélité à la Thora. Visitez aussi le blog multilingue JESCHURUN Tauro gegen Nationaljudentum
Posted by libertesinternets A partir du moment où on valide cette fiction dIsraxl comme étant un Etat juif (comme le dit la totalité de la presse) alors il ny a pas de raison de soffusquer des propos de Neeman. Dans un Etat caractérisé par un fait religieux (le judaïsme) il est normal que la loi religieuse soit plus importante que la loi républicaine. Après tout, cest ce qui se passe déjà dans les Emirats Arabes.. Mais dans ce cas là faut juste arrêter de nous bassiner avec la propagande du Israxl, état démocratique .
Les Israéliens laïques voient avec inquiétude croître le poids des religieux.
[Adrien Jaulmes - Le Figaro - 10/12/2009]
Le ministre israélien de la Justice a déclenché un tollé en déclarant que la Torah devait progressivement remplacer la loi israélienne. «Petit à petit, nous imposerons aux citoyens dIsraxl les lois de la Torah, et nous ferons de la Halakhah (la jurisprudence rabbinique) la loi régissant la nation , a déclaré lundi soir Yaacov Neeman lors dune intervention publique devant une assemblée rabbinique à Jérusalem. «Nous devons imposer lhéritage des pères de la nation. La Torah donne la réponse complète à toutes les questions qui nous interpellent» , a-t-il ajouté. Le ministre a été vivement applaudi, notamment par le grand rabbin ashkénaze dIsraxl, Yona Metzger, et le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti orthodoxe séfarade Shass.
Exclusivité juridique
Retransmis mercredi par la radio israélienne, ces propos ont très vite soulevé une vague de réactions indignées. Tzipi Livni, chef du parti dopposition Kadima, juge que de tels commentaires devraient «susciter linquiétude de tout citoyen soucieux dIsraxl et de ses valeurs démocratiques». Yossi Beilin, figure de la gauche et ancien ministre de la Justice, estime que Yaacov Neeman devrait être «immédiatement démis de ses fonctions». «Cette remarque reflète linquiétant processus de talibanisation en cours dans la société israélienne» , met en garde Haim Oron, le chef du parti dextrême gauche Meretz. Le bureau du ministre de la Justice a tenté de faire machine arrière en publiant un communiqué embarrassé : «Le ministre tient à souligner que cette remarque nétait pas un appel à remplacer les lois de lÉtat dIsraxl par la loi religieuse. Il na fait quévoquer en termes généraux limportance de la loi juive dans la vie du pays.»
La question de la loi religieuse est sensible en Israxl. Le judaïsme reste le principal ciment dune société dimmigrants issus de différents pays, mais les Israéliens laïques voient avec inquiétude croître le poids des religieux et linfluence politique de leurs partis.
La Constitution na jamais été adoptée depuis la création de lÉtat, pour ne pas placer un texte législatif au-dessus de la Torah. LÉtat fait respecter la fermeture du sabbat et laisse des pans entiers du système légal aux autorités religieuses. Les tribunaux rabbiniques bénéficient de lexclusivité juridique en ce qui concerne le statut des individus. Mariages comme divorces sont soumis aux autorités religieuses, et il nexiste pratiquement pas de cimetières laïques. Un système déducation religieuse reconnu par lÉtat et bénéficiant daides publiques coexiste avec le système national. Les ultraorthodoxes sont exemptés de service militaire.
Autrefois très minoritaires, les partis religieux sont devenus des acteurs clefs du jeu politique, faisant et défaisant les majorités dans un système où la proportionnelle donne un poids considérable aux petites formations. La coalition du gouvernement actuel repose en large partie sur les partis religieux, notamment le Shass, séfarade, et les partis ultraorthodoxes de la Liste de la Torah unifiée. Ces partis sont favorables à une extension de linfluence religieuse. Nétanyahou sest abstenu de commenter les propos de son ministre de la Justice.
Commentaire Yechouroun : Article très instructif. La prétention des sionistes religieux et leurs politiciens de « cachériser » leur Etat va à lencontre de la Thora même. La Thora et le Sionisme sont et restent profondément incompatibles. Les rabbins sionistes sont des gangsters sanguinaires. Les rabbins dignes de ce nom sont antisionistes.
La "Gaza Freedom March", coalition internationale initiée aux Etats-Unis et visant à réunir des milliers de volontaires pour dire NON AU BLOCUS DE GAZA, est désormais lancée ! De tous les pays, des femmes et des hommes sinscrivent pour participer à cette très belle aventure, qui les amènera à célébrer le changement dannée en montrant attachement aux droits de lHomme et au droit international.
Lopération débutera le 27 décembre 2009, un an jour pour jour après le début des bombardements israéliens à la sortie des écoles de la bande de Gaza.
Dans le cadre dune action citoyenne et pacifique, nous organisons une marche symbolique et une veillée de commémoration à Bruxelles, pour :
- La levée du blocus de Gaza - Larrêt de la politique sioniste de colonisation et doccupation de la Palestine - Le soutien à la résistance du peuple palestinien - La libération de tous les prisonniers palestiniens - Le soutien à la campagne « Boycott Désinvestissement et Sanctions ».
Le départ de la Marche se fera au croisement de lavenue de Stalingrad et du boulevard du Midi (statue mégaphone) à 13h30, et nous achèverons cette marche sur la Place de l Albertine vers 15h30. La Marche rejoindra en fin de parcours la Veillée commémorative sur la Place de la Monnaie, à partir de 16h00.
Nous lançons un appel à tous et toutes : citoyens, mouvements sociaux, mouvements syndicaux, ONG, comités de solidarité, représentants politiques à manifester avec nous, massivement, le 27 décembre 2009 à Bruxelles.
Premiers signataires :
MOUVEMENT CITOYEN PALESTINE, COFECI (coordination des femmes citoyenne), intal, VPK (Vlaams Palestinakomitee), ABP, GPOS (Groupe Proche Orient Santé), CODIP vzw, MCP (Mouvement chrétien pour la paix), Comac Quartiers, Vrede vzw, EGALITE, LCR, PTB, ...
Editeur responsable : Saïdi Nordine. 32, rue de Sébastopol 1070 Bruxelles
Yechouroun Judaïsme Contre Sionisme est cosignataire !
La semaine passée nous avons lu la Portion hebdomadaire de Torah intitulée Mikétz. Notre grand Rabbin Samson Raphael HIRSCH ז"ל explique dans son Kommentar sur le verset 1er Livre de Moïse 42, 28 :
« La crainte était dautant plus grande du fait quil retrouva son argent dans son sac, ce qui semblait indiquer une accusation personnelle. Que Joseph leur imposa encore cette gêne, était une partie de lensemble. Il voulait se montrer envers eux entièrement comme שליט, pouvant faire avec eux tout ce quil voulait. »
Cela fait immédiatement penser à lactualité politique, où il est question dun personnage qui porte le nom « Shalit ».
שליט signifie despote absolu, dominateur arbitraire, voire tyran. Et cela, cest exactement la manie de domination sioniste.
Communiqué de presse du Parti Antisioniste de France
Le 15 Décembre 2009
Soixante années de silence des banques israéliennes.
Dans le journal Le Monde du 17 Novembre dernier nous lisons que trois banques israéliennes rendent une partie des fonds des victimes de la Shoah. Tel est le titre de larticle du Monde.
Il est dit également que pendant plus de soixante ans Israxl a gardé un silence assourdissant sur les biens des survivants des persécutions liées à la deuxième guerre mondiale. Si cet article nétait pas paru dans Le Monde, qui a une réputation de sérieux, on pourrait croire être tombé sur un de ces journaux que dénonce régulièrement le CRIF.
Mais non ! Cest bien dans Le Monde et laffaire judiciaire sest déroulée à Tel Aviv, dans le cadre dune commission denquête israélienne, créée par la Knesset (le parlement) et ce, sous la pression des survivants.
Il faut relire larticle plusieurs fois sinon on pourrait penser quil est question de banques suisses ou allemandes qui ont profité des persécutions des Juifs.
Et non ! Toutes les principales banques israéliennes sont impliquées dans ce scandale, et cela depuis 1948, date de création de lentité sioniste. A la fin de larticle du Monde il nous est dit que ces banques recherchent un règlement amiable afin déviter une fâcheuse publicité.
Le souci de ces banques, qui ont spolié dautres Juifs, nest pas la justice mais leur image auprès de lopinion.
Cet article du Monde conduit à plusieurs constatations :
On sait que les persécutions subies par les Juifs en Europe pendant la dernière guerre sont un des arguments que les sionistes utilisent continuellement pour justifier lexistence de leur entité en Palestine et exercer un chantage moral permanent.
Non seulement cet argument est faux, puisque le sionisme et la spoliation des
Palestiniens ont commencé avant la guerre, mais nous apprenons maintenant que les banques israéliennes ont escroqué les survivants depuis la création de létat sioniste.
On mesure, là, limmoralité totale de cette idéologie et de ceux qui la soutiennent. Quand on pense comment lAllemagne, lAutriche, la Suisse et dautres pays doivent obéir demande dindemnisation dIsraxl, on comprend que pour les sionistes les malheurs subis par les Juifs en Europe ne sont quun moyen de propagande et dextorsion de fonds. Souvenons-nous comment les banques suisses ont été obligées de sexécuter, il ny a pas si longtemps, risquant dêtre interdites dactivité sur le marché américain.
Parlant récemment du mur de lenfer que les sionistes construisent en Palestine on a dit que le sionisme enferme aussi les Juifs dans un ghetto moral et idéologique.Maintenant la presse israélienne et Le Monde nous apprennent quen plus de les enfermer, le sionisme et ses banques escroquent les survivants. Larticle du Monde se termine dailleurs par cette terrible phrase qui disqualifie à tout jamais le sionisme:
« Il restera alors à létat dIsraxl à expliquer pourquoi il a gardé un silence assourdissant pendant plus de 60 ans sur les biens des survivants de lholocauste ».
Comme quoi certains se sont dispensés du devoir de mémoire !
Et cest au nom de cette mémoire que le lobby sioniste oblige tous les autres peuples à se soumettre à sa politique de domination et dusurpation.La moindre contestation en ce domaine peut vous conduire devant la justice Cest aux Juifs eux-mêmes, victimes de toutes ces escroqueries morales ou financières de se révolter contre ces criminels qui prétendent parler en leur nom. Ces Juifs, croyants ou incroyants, mais courageux qui osent dire non au sionisme ont toujours existé.
Citons luniversitaire nord américain dorigine juive Norman Finkelstein qui avait déjà dénoncé cette imposture dans son livre publié en 2000 sous le titre « lindustrie de lHolocauste ».Sa traduction française lui avait valu en France un procès pour « diffamation raciale » et « incitation à la haine raciale » quil avait gagné en première instance et en appel.
Il est à constater que cest seulement en France, où le lobby sioniste officiellement nexiste pas, comme chacun sait, que ce livre et son éditeur ont eu un procès.La décomposition politique et morale du sionisme est telle quaujourdhui cest à Tel Aviv que lon donne raison à Norman Finkelstein. Cest à Tel Aviv et au plus haut niveau quon est obligé de reconnaître que la culpabilité, les indemnisations cest pour les autres mais certainement pas pour Israxl. Même dans le traitement de la souffrance juive, les sionistes pratiquent le deux poids deux mesures.
La place accordée par Le Monde à cette affaire fait penser que la grande presse arrive parfois à se libérer un peu du lobby.
Tant mieux, continuez, et tant pis si Le Monde nest plus invité au dîner du CRIF.
Paris, [Tag imposé par Microsoft- cela gêne!] le 14 décembre 2009
COMMUNIQUE DU PARTI ANTI SIONISTE
Loffensive médiatique occidentalo-sioniste contre la République Islamique dIran et ses institutions se poursuit afin de déstabiliser et de renverser le gouvernement et la nation. Cette offensive a son cerveau à létranger et des mains à lintérieur du pays.
Ce cerveau nous le connaissons, cest laxe occidentalo-sioniste dont les capitales sont Washington, Tel Aviv et Paris pour lUnion Européenne. Leur but est évident : déstabiliser lIran et renverser son gouvernement légitime par une de ces fameuses révolutions de couleur déjà expérimentées contre dautres nations.
Cette opération a des complices et des exécutants en Iran même : des éléments moralement corrompus, poussés par lambition personnelle et familiale. La méthode utilisée est la suivante : paralyser les transports urbains, notamment à Téhéran, exacerber les mécontentements et manipuler une partie de la jeunesse estudiantine.
Cela a aussi pour but de ternir limage de lIran et de son gouvernement à létranger.
Cest la lutte permanente que le sionisme mène contre la République Islamique dIran, contre lIslam, et dune manière générale contre toute nation souhaitant préserver son indépendance et sa dignité. Nosant pas agresser directement lIran par des moyens militaires, le sionisme compte sur la subversion intérieure.
La Révolution Islamique dIran a 30 ans. En ce cours laps de temps elle a déjà eu de nombreuses épreuves à affronter. A chaque fois elle a su faire face avec honneur et courage. Cette fois encore elle sortira victorieuse de cette épreuve.
Telle est la certitude de tous les authentiques antisionistes de France, notamment de ceux groupés autour du PARTI ANTI SIONISTE qui expriment leur totale solidarité avec la République Islamique dIran, son Guide Suprême, son Président et son peuple.
Le courrier des amis: Les mensonges d'Israxl par Henry SIEGMAN
Le Courrier des Amis :
Avec nos remerciements à M. Eibie Weizfeld, Canada, IJAN
Les mensonges d'Israxl
Par Henry Siegman
Le Hamas a-t-il, oui ou non, violé le premier la trêve établie en juin 2008 avec Israxl ? La propagande à laquelle se livre lÉtat hébreu ne laisse pas place au doute. Henry Siegman revient ici sur les circonstances et les motivations de la dernière offensive militaire israélienne à Gaza. Pourquoi les dirigeants dIsraxl sont-ils aussi déterminés à détruire le Hamas?
Les gouvernements et la plupart des médias occidentaux ont accepté un certain nombre daffirmations avancées par Israël pour justifier loffensive militaire contre Gaza : que le Hamas avait constamment violé puis refusé de prolonger la trêve de six mois quIsraël observait ; quIsraxl navait dès lors pas dautres choix que de détruire la capacité du Hamas de lancer des missiles sur des villes israéliennes ; que le Hamas est une organisation terroriste faisant partie dun réseau mondial djihadiste ; et quIsraxl na pas seulement agi pour sa propre défense mais au nom dune lutte internationale menée par les démocraties occidentales contre ce réseau.
Je nai pas connaissance quun seul des grands journaux américains, ou station de radio ou chaîne de télévision, ait, dans sa couverture de lattaque contre Gaza, remis en question cette version des événements. Au lieu de quoi, la critique des actions dIsraxl, sil y en a eu (et il nen est venu aucune de ladministration Bush), sest centrée sur la question de savoir si le carnage opéré par larmée israélienne était proportionné à la menace quelle cherchait à contrer, et si elle prenait des mesures adéquates afin déviter de faire des victimes civiles.
La pacification du Proche-Orient a été recouverte deuphémismes trompeurs. Permettez-moi dès lors de déclarer sans détour que chacune de ces affirmations est un mensonge. Cest Israxl, et non pas le Hamas, qui a violé la trêve : le Hamas sétait engagé à arrêter les tirs de roquettes sur Israxl ; en échange, Israël devait relâcher létranglement de Gaza. En réalité, durant la trêve, il la resserré davantage. Ceci a été confirmé non seulement par tous les observateurs neutres et ONG présents sur place, mais encore par le brigadier général de réserve Shmouel Zakai, un ancien commandant de la division Gaza de larmée israélienne. Dans une interview accordée au quotidien Haaretz le 22 décembre, il accusait le gouvernement israélien davoir commis une « erreur centrale » durant la tahdiyeh, la période de six mois de trêve relative, en « ne profitant pas de laccalmie pour améliorer la situation de misère économique des Palestiniens de la Bande de Gaza, mais au contraire laggravant nettement [...].Si lon instaure unetahdiyeh et que lon maintient en même temps la pression économique sur la Bande de Gaza, disait le général Zakai, il est évident que le Hamas cherchera à obtenir une tahdiyeh améliorée et que le chemin pour y arriver consiste à reprendre les tirs de Qassam [ ].Vous ne pouvez pas juste flanquer des coups, laisser les Palestiniens de Gaza dans la détresse économique où ils sont, et espérer que le Hamas restera assis à ne rien faire. »
La trêve, qui a débuté en juin de lan dernier et qui devait être renouvelée en décembre, exigeait des deux parties de sabstenir de toute action violente contre lautre. Le Hamas devait cesser ses attaques à la roquette et prévenir le tir de roquettes par dautres groupes comme le Jihad Islamique (même les services de renseignement israélien ont reconnu que cela avait été mis en uvre avec une surprenante efficacité), et Israxl devait mettre un terme à ses assassinats ciblés et à ses incursions militaires. Cet accord a été gravement violé le 4 novembre, lorsque larmée israélienne est entrée à Gaza et y a tué six membres du Hamas. Le Hamas avait riposté en lançant des roquettes Qassam et des missiles Grad, tout en offrant néanmoins de prolonger la trêve, avec pour seule condition quIsraxl arrête le blocus. Israxl a refusé. Israxl aurait pu remplir son obligation de protéger ses citoyens en acceptant de relâcher le blocus, mais il na pas même essayé. On ne peut pas dire quIsraël a lancé son attaque pour protéger ses citoyens contre les roquettes. Il la fait pour protéger son droit de poursuivre létranglement de la population de Gaza.
Tout le monde semble avoir oublié que le Hamas a déclaré une fin des attentats-suicides et des tirs de roquettes lorsquil a pris la décision de rejoindre le processus politique palestinien, et quil sy est largement tenu pendant plus dun an. Bush avait publiquement fait bon accueil à cette décision, la citant comme un exemple de succès de sa campagne en faveur de la démocratie au Proche-Orient. (Il navait aucun autre succès à mettre en avant). Lorsque le Hamas, dune façon inattendue, a gagné les élections, Israxl et les États-Unis ont contesté la légitimité des résultats et pris le parti de Mahmoud Abbas, le dirigeant du Fatah. Jusque-là, celui-ci navait pas été pris au sérieux par les dirigeants israéliens qui le tenaient pour un « poulet plumé ». Ils ont armé et entraîné ses forces de sécurité afin de renverser le Hamas ; et lorsque le Hamas a brutalement, certes prévenu cette tentative violente de renverser les résultats des premières élections démocratiques honnêtes du Proche-Orient moderne, Israël et ladministration Bush ont imposé le blocus.
Israxl cherche à justifier ces faits indiscutables par laffirmation quen retirant les colonies israéliennes de Gaza en 2005, Ariel Sharon avait donné au Hamas loccasion de se mettre en route vers la création dun État, une occasion quil a refusé de saisir ; au lieu de quoi, il aurait transformé Gaza en aire de lancement pour des tirs de missiles visant la population civile dIsraxl. Laccusation est fausse à double titre. Dabord, le Hamas, malgré tous ses défauts, a apporté à Gaza un niveau dordre et de respect de la loi inconnu ces dernières années, et il la fait sans les sommes dargent énormes que les donateurs faisaient pleuvoir sur lautorité Palestinienne sous la direction du Fatah. Il a éliminé les gangs violents et les seigneurs de la guerre qui terrorisaient Gaza sous le pouvoir du Fatah. Les musulmans non observants, les chrétiens et autres minorités, jouissent de davantage de liberté religieuse sous le pouvoir du Hamas quils nen auraient en Arabie Saoudite, par exemple, ou sous bien dautres régimes arabes.
Lautre mensonge, plus grand, cest que le retrait de Gaza voulu par Sharon aurait été conçu comme un prélude à dautres retraits et à un accord de paix. Voici comment le principal conseiller de Sharon, Dov Weisglass, qui fut aussi le chef des négociations avec les Américains, décrivait le retrait de Gaza, dans une interview au quotidien Haaretz, en août 2004 : « Ce sur quoi je me suis effectivement mis daccord avec les Américains, cétait quune partie des colonies[cest-à-dire les principaux blocs de colonies de Cisjordanie] ne ferait lobjet daucune discussion, et que le reste ne ferait pas lobjet de discussion avant que les Palestiniens ne soient devenus des Finlandais[ ].La signification[de laccord avec les États-Unis],cest le gel du processus politique. Et lorsque vous gelez ce processus, vous empêchez létablissement dun État palestinien et vous empêchez une discussion sur les réfugiés, les frontières et Jérusalem. En réalité, lensemble de cette proposition quon appelle lÉtat palestinien, avec tout ce que ça comporte, a été retiré de notre agenda, et ce pour une durée indéfinie. Et tout ça, sous lautorité et avec la permission du[président Bush]et la ratification des deux chambres du Congrès. » Les Israéliens et les Américains pensent-ils que les Palestiniens ne lisent pas les journaux israéliens ou que lorsquils ont vu ce quil se passait en Cisjordanie, ils ne pouvaient se figurer ce que Sharon manigançait ?
Un groupe terroriste?
Le gouvernement israélien aimerait que le monde croie que le Hamas a lancé ses roquettes Qassam parce que cest ce que font des terroristes et que le Hamas est par essence un groupe terroriste. En réalité, le Hamas nest pas plus une « organisation terroriste » (expression favorite dIsraxl) que le mouvement sioniste durant sa lutte pour une patrie juive. A la fin des années 1930 et 1940, des groupes au sein du mouvement sioniste ont eu recours à des activités terroristes pour des raisons stratégiques. Selon Benny Morris, cest lIrgoun qui, le premier, a pris pour cible des civils. Il écrit dans Victimes, Histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, quun regain du terrorisme arabe en 1937 a « déclenché une vague dattaques à la bombe contre des foules arabes et des bus, introduisant ainsi une nouvelle dimension au conflit ». Il rapporte, sur la base de documents, des atrocités commises par larmée israélienne durant la guerre de 1948-1949, reconnaissant dans une interview de 2004 publiée dans Haaretz, que des documents livrés par le ministère israélien de la Défense montraient qu« il y a eu beaucoup plus de massacres commis par des Israéliens que je ne lavais pensé au départ [ ].Dans les mois davril-mai 1948, des unités de la Haganah ont reçu des ordres opérationnels disant explicitement quils devaient déraciner les villageois, les expulser et détruire les villages eux-mêmes. » Dans un certain nombre de villages palestiniens et de villes palestiniennes, larmée israélienne a procédé à des exécutions organisées de civils. Quand Haaretz lui a demandé sil condamnait le nettoyage ethnique, Benny Morris avait répondu que non : « Il ny aurait pas dÉtat juif sans le déracinement de ces 700 000 Palestiniens. Cest pour cela quil fallait les déraciner. Il ny avait pas dalternative à lexpulsion de cette population. Il était nécessaire de nettoyer larrière, de nettoyer les zones de frontière et de nettoyer les principaux axes routiers. Il était nécessaire de nettoyer les villages doù ils tiraient sur nos convois et sur nos localités. » En dautres termes, lorsque des Juifs prennent pour cibles et tuent des civils innocents pour faire avancer leur lutte nationale, ce sont des patriotes. Lorsque leurs adversaires le font, ce sont des terroristes.
Il est trop facile de décrire le Hamas simplement comme une « organisation terroriste ». Cest un mouvement nationaliste religieux qui recourt au terrorisme, comme le mouvement sioniste la fait durant sa lutte pour un État, avec la croyance erronée que cest le seul moyen de mettre fin à une occupation étouffante et de favoriser la création dun État palestinien. Quand lidéologie du Hamas appelle officiellement à létablissement de cet État sur les ruines de lÉtat dIsraxl, ceci ne détermine pas davantage la véritable politique du Hamas aujourdhui que la même déclaration dans la charte de lOLP (Organisation de libération de la Palestine) ne déterminait les actions du Fatah.
Ce ne sont pas là les conclusions dun apologiste du Hamas, mais lopinion de lancien chef du Mossad et conseiller à la sécurité nationale de Sharon, Ephraim Halevy. Le leadership du Hamas est passé par un changement « juste sous notre nez », écrivait récemment Halevy dans Yediot Aharonot, en reconnaissant que « sa visée idéologique nest pas atteignable et ne le sera pas dans un avenir prévisible ». Il est maintenant prêt et désireux de voir létablissement dun État palestinien à lintérieur des frontières provisoires de 1967. Halevy relevait qualors que le Hamas na pas dit jusquà quel point ces frontières seraient « provisoires », « ils savent quà partir du moment où un État palestinien sera établi avec leur coopération, ils seront obligés de changer les règles du jeu : ils devront choisir un chemin qui peut les mener loin de leurs visées idéologiques de départ. » Dans un article plus ancien, Halevy signalait également labsurdité quil y avait à relier le Hamas à Al-Qaïda : « Les membres du Hamas sont perçus par Al-Qaïda comme des hérétiques du fait de leur souhait déclaré de participer, même indirectement, à des processus dentente ou daccord avec Israxl. La déclaration faite par[le chef du bureau politique du Hamas, Khaled]Meshal est en contradiction totale avec lapproche dAl-Qaïda, et fournit à Israël une opportunité, peut-être historique, de sen saisir pour le meilleur. »
Pourquoi alors les dirigeants dIsraxl sont-ils aussi déterminés à détruire le Hamas ? Parce quils croient que son leadership, contrairement à celui du Fatah, ne peut être contraint à accepter un accord de paix établissant un « État » palestinien fait dentités territoriales coupées les unes des autres et sur lesquelles Israxl pourrait conserver un contrôle permanent. Le contrôle de la Cisjordanie a été lobjectif constant de larmée, des services de renseignement et des élites politiques dIsraxl depuis la fin de la guerre des Six Jours1. Ils croient que le Hamas ne permettrait pas une telle réduction en cantons du territoire palestinien, quelle que puisse être encore la durée de loccupation. Il se peut quils se trompent au sujet de Mahmoud Abbas et de ses cohortes à la retraite, mais ils ont entièrement raison au sujet du Hamas.
Des observateurs du Proche-Orient se demandent si loffensive dIsraxl contre le Hamas réussira à détruire lorganisation ou à la chasser de Gaza. La question est hors de propos. Si Israxl projette de garder le contrôle de toute entité palestinienne à venir, il ne trouvera jamais de partenaire palestinien, et même sil parvient à démanteler le Hamas, le mouvement finira par être remplacé par une opposition palestinienne beaucoup plus radicale.
Pronostics et coûts stratégiques
Si Barack Obama choisit comme émissaire au Proche-Orient un vieux routier qui reste attaché à lidée que des protagonistes extérieurs ne devraient pas présenter leurs propres propositions daccord de paix juste et viable, devraient moins encore presser les parties à les accepter, les laissant au contraire régler leurs différends, il garantira une future résistance palestinienne bien plus extrême que ne lest le Hamas et susceptible de sallier à Al-Qaïda. Pour les États-Unis, lEurope et la plus grande partie du reste du monde, ce serait le pire résultat possible. Peut-être certains Israéliens, y compris le leadership des colons, croient-ils que cela servirait leurs objectifs, dans la mesure où cela fournirait au gouvernement un prétexte convaincant pour maintenir son emprise sur toute la Palestine. Mais cest une illusion qui conduirait à la fin dIsraxl comme État juif et démocratique.
Anthony Cordesman, un des analystes militaires du Proche-Orient les plus fiables, et ami dIsraxl, soutenait, dans un rapport daté du 9 janvier dernier pour le Center for Strategic and International Studies, que les avantages tactiques dune poursuite de lopération à Gaza étaient contrebalancés par le coût stratégique et nétaient probablement pas plus grands que les gains quIsraël peut avoir obtenus au tout début de la guerre, dans les attaques sélectives sur des installations du Hamas. « Israxl sest-il embarqué dans une guerre en escalade continue sans objectif stratégique clair, ou au moins un objectif dont la réalisation fût crédible ? », demande-t-il. « Israxl finira-t-il par conférer du pouvoir, en termes politiques, à un ennemi quil a défait sur le plan tactique ? Les actions dIsraxl porteront-elles gravement atteinte à la position des États-Unis dans la région, à tout espoir de paix, aussi bien quaux régimes et aux voix arabes modérés dans le processus ? Pour le dire brutalement, et à ce jour, la réponse semble être oui. » Cordesman conclut en disant que « nimporte quel leader peut adopter une position ferme et déclarer que des gains tactiques constituent une victoire significative. Si cest tout ce quOlmert, Livni et Barak ont pour réponse, alors ils se sont couverts de honte et ont fait tort à leur pays et à leurs amis. »
Henry Siegman, directeur du US Middle East Project à New York, est professeur invité à la School of Oriental and African Studies de l'université de Londres. Il a été directeur du American Jewish Congress et du Synagogue Council of America.
MISE EN GARDE: Le professeur S.SAND, imposteur et provocateur
Le professeur Shlomo Sand, imposteur et provocateur.
Le professeur Shlomo Sand, imposteur et provocateur. Ce ne serait pas étonnant quen plus d'un malade mental, il soit un agent du Mossad (Tag imposé par Microsoft). L « antisioniste » et pseudo-professeur SAND nest même pas pour le démantèlement de lentité sioniste, où il se défoule, produit son théâtre de râleur.
Ce sinistre individu a malheureusement bonne presse dans les médias à vocation antisioniste. La réaction ci-dessous (placée dans AL MANAR, qui pourrait mieux vérifier ces sources et soigner son usage de la langue française, qui fait l'éloge de ce pseudo-historien d'origine juive) met de façon concise et claire les choses en place.
Commentaires des visiteurs
Sand, pseudo-historien et renégat 10/12/2009 12:10:00
Hadassah | Belgique
Ce Shlomoh Sand nest quun pseudo-historien et un كافِرمُلْحِد (kaafir), un כופר בעקר, un hérétique, un apostat. Ce colérique vantard est non crédible. Sand (= sable) jette du sable aux yeux.
Le Courrier des Amis: Conversion d'un Musulman au Judaïsme?
Le Courrier des Amis :
« Jai décidé de me convertir au Judaïsme. Pouvez-vous maider à devenir Israélite ? »
Il y a quelques jours nous avons reçu de la part dun Musulman, une gentille lettre avec le contenu suivant :
Bonjour
Il y a une année et demi je me suis intéressé au judaïsme et j'ai contacté la Synagogue la plus proche de mon domicile et j'ai été reçu par le rabbin.
Avec le rabbin, nous avons abordé plusieurs thèmes relatifs au judaïsme, à la Thora, et aux coutumes Israélites. Je dois vous dire que j'ai été conquis par plusieurs points de votre foi et je pense que votre religion me plaît beaucoup. Donc, j'ai décidé de me convertir au judaïsme. Donc j'aimerai savoir si vous pouvez m'aider à devenir Israélite. Vous savez, la plupart des synagogues sont pro-sioniste et je ne sais pas si je dois y aller dans ces synagogues.
Dans l'attente d'une réponse de votre part, je vous envoie mes salutations respectueuses. »
Notre réponse :
Avec laide du Tout-Puissant
Cher frère,
Grand merci de nous avoir adressé votre message de sympathie pour le Judaïsme. Si vous demandez notre avis, il ny aucune nécessité ou même utilité en tant que Musulman de vous convertir au Judaïsme. Je trouve aussi de nobles choses dans lIslam, mais ce nest pas une raison de my convertir. Je crois que nous serons plus utiles lun pour lautre en servant chacun dans sa tradition notre Créateur avec sincérité, ainsi nous contribuerons ensemble à lHarmonie dans le monde.
Yechouroun Judaïsme contre Sionisme a publié un Appel à lAlliance stratégique amicale entre le Judaïsme et lIslam contre le Sionisme.
Si vous avez des questions spécifiques ayant trait au Judaïsme et lantisionisme, elles sont les bienvenues.
Je vous conseille vivement de prendre contact avec le Centre Zahra France où nous pouvons éventuellement nous rencontrer. http://www.centre-zahra.com
Fraternellement,
---------
NB : Il va de soi quil ne faut pas mettre les pieds dans une synagogue dont la direction est sioniste.
Activités dEtudes de Yechouroun, Judaïsme contre Sionisme, Hiver 5770
דרש טוב לעמו
Malgré un retard sur le programme de la saison précédente, le collectif de notre cercle détude est en pleine activité.
Nous avons pu acquérir la plus grande partie des numéros de la revue rabbinique allemande « Jüdische Monatshefte » quasi introuvable. La recherche des manquants se poursuit.
Ce mensuel rabbinique allemand a été fondé en décembre 1913 (Kislev 5674), édité à Francfort sur le Main jusquen 1920 par le rabbin Dr. P. Kohn (Ansbach) en collaboration étroite avec le rabbin Dr. Salomon BREUER (Francfort sur le Main).
Ces numéros sont maintenant soumis à une étude approfondie. Les nombreux articles ayant un rapport direct avec lantisionisme de la Thora, seront systématiquement dactylographiés et édités dans notre Blog multilingue « Jesjoeroen, Jodendom tegen Zionisme ».
Les nombreux articles du rabbin Dr. Raphael BREUER (1881-1932) sont en cours de traduction, dans leur intégralité de lAllemand en Langue Sainte. Ces textes seront diffusés dans un premier temps parmi les étudiants dacadémies talmudiques, des érudits qui nont malheureusement pas de connaissance approfondie de la langue allemande. Plus tard, ces articles seront, avec laide du Ciel, incorporées dans une édition complète des Ecrits du rabbin Dr. Raphael BREUER. Il sagit de donner aux jeunes gens la possibilité de se familiariser et renouer avec la tradition antisioniste rabbinique allemande, qui a été falsifiée et trahie par le parti Agoudah, et totalement méconnue en milieu hassidique.
Létude et édition des textes rabbiniques prévues pour la saison précédente seront tout naturellement continuées.
Bauen Sie gut! Bonne étude!
Pour le Collectif dEtude de Yechouroun,
Shmiel Mordche BORREMAN
Illustration: Le rabbin Dr. Raphael BREUER, de mémoire bénie
Signez la pétition : «PAS DINTERDIT PROFESSIONNEL POUR LUK VERVAET!»
Luk Vervaet, qui est membre du CLEA, sest vu signifier, le 10 août dernier, une interdiction denseigner le néerlandais dans les prisons, une profession quil exerce depuis plusieurs années. Officiellement, il est, désormais, empêché dentrer dans les établissements pénitentiaires du pays «pour des raisons de sécurité». La semaine passée, le tribunal de première instance de Bruxelles a dailleurs confirmé cette décision. Fait gravissime car, ce faisant, la justice établit un précédent très inquiétant : désormais, comme dans les régimes totalitaires, on peut vous condamner voire «bannir» socialement sans preuves motivées, simplement sur base davis secrets émanant des organismes de sécurité. [Plus dinformations dans «Parlamento.com»: http://parlemento.wordpress.com/2009/11/02/la-raison-de-securite-ne-doit-pas-etre-plus-explicitee/]
Pourtant, cet interdit professionnel est de toute évidence dordre politique et sinscrit dans le contexte dune criminalisation du militantisme, que le professeur de langue remet justement en question. En effet, sous couvert dune sécurité publique nullement menacée par Luk Vervaet, ce sont les opinions critiques de ce dernier qui sont, en réalité, attaquées. Parallèlement, cest la forme démocratique dorganisation politique de la société qui reçoit une estocade mortelle à travers cette dérive de la justice, sous fond de «guerre mondiale au « terrorisme"».
Comme des dizaines de professeurs duniversité, de syndicalistes, de personnalités politiques, de militants, faites un geste citoyen : signez ce texte et diffusez-le autour de vous !
Thierry Meyssan: "Le 11 septembre n'a rien à voir avec Al Qaïda"
Thierry Meyssan : « Le 11-Septembre na rien à voir avec Al Qaïda »
par Mustapha Farhat *
Alors quen France le journaliste Frédéric Taddeï vient douvrir un débat sur la possibilité éventuelle de débattre des attentats du 11-Septembre, Thierry Meyssan répond aux questions du quotidien algérien à grand tirage Echorouk.
Mustapha Farhat Mercredi 30 Septembre 2009
Echorouk : Huit ans après le fameux 11 septembre, les experts deviennent de plus en plus septiques vis-à-vis de la thèse états-unienne officielle des attentats. Vous étiez lun des pionniers à dénoncer cette version et plaider pour une enquête indépendante pour clarifier les faits et demander vérité et justice. Vous étiez auparavant comme une voix hors diapason mais beaucoup dexperts soutiennent votre thèse actuellement. Quest ce qui a changé pour que la version officielle américaine ninspire plus confiance aujourdhui ? Thierry Meyssan : En premier lieu, la parole du gouvernement des États-Unis, qui était respectée en 2001, a perdu sa crédibilité. Après le scandale de Colin Powell mentant effrontément devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, puis celui de George W. Bush inventant les armes de destructions massive irakienne, lopinion publique sinterroge logiquement sur ce que ces personnages ont pu raconter sur dautres sujets. Deuxièmement, au lendemain des attentats, chaque agence US a donné des bribes dinformations sur les attentats. Jai souligné que tout ces éléments de discours étaient contradictoires entre eux, mais jétais le seul à les confronter. En 2004, le président Bush a nommé sous la pression des familles de victimes une commission denquête. Celle-ci, bien sûr, sest attachée à donner raison au président. Mais elle a été obligée de rédiger une version unique des attentats. Ne pouvant les résoudre les contradictions officielles, elle a éludé tout ce qui faisait problème. Ce sont les insuffisances criantes de ce rapport qui ont soulevé la colère des familles de victimes et suscité la création de nombreuses associations pour la vérité. Enfin, le choc émotionnel sest dissipé avec le temps. Il est plus facile aujourdhui de débattre sereinement de ce sujet, donc de douter. Echorouk : Daprès vos enquêtes et le cumul détudes dexperts, quest-il vraiment arrivé le mardi 11 septembre ? Thierry Meyssan : Notre mémoire est sélective, nous nous souvenons de tel ou tel événement de ce jour-là, mais nous en avons oublié beaucoup. Chacun se souvient que deux avions ont percuté le World Trade Center, quun troisième avion a explosé en vol au dessus de la Pennsylvanie ; quune explosion a eu lieu au Pentagone et que les Twin Towers se sont effondrées. _ On oublie généralement que des « initiés » avaient spéculé à la baisse les jours précédents sur les actions des compagnies aériennes et dassurance concernées ; quun incendie a ravagé lannexe de la Maison-Blanche ; que la Maison-Blanche a reçu un appel des assaillants utilisant les codes présidentiels ; quune troisième tour sest effondrée au World Trade Center ; quIsraël a fermé toutes ses ambassades ; que le Secret Service a déployé des équipes spéciales pour empêcher une attaque aéroportée à Washington et que la Navy a placé deux porte-avions en alerte pour empêcher un débarquement naval sur la côte de Washington. En définitive cette opération est une collision interne des élites US ; une forme de coup dÉtat. A partir de cette date, le président Bush na plus été quune marionnette dans les mains dune faction du complexe militaro-industriel. Echorouk : Et quen est il des commanditaires présumés « Al Qaïda » ? Thierry Meyssan : Lidée quun groupuscule dune vingtaine de fanatiques puisse infliger de telles pertes au pays le plus puissant du monde est digne des bandes dessinées US. Si tel était le cas, les armées classiques ne seraient plus daucune utilité. Ce sont des contes pour enfant. Echorouk : Ce groupe de Ben Laden reste une énigme en ce qui concerne sa création et son financement, ainsi que sa propagation dans le monde islamique et ses buts. Y at- il un éventuel lien entre les États-Unis, la CIA ou le Mossad et dautre services secrets avec « Al Qaïda » ? Thierry Meyssan : Oussama Ben Laden était un financier. Il avait été recruté en 1977 par la CIA et envoyé en Afghanistan pour soutenir lopposition de droite contre le gouvernement de gauche. Lorsque les Soviétiques ont répondu aux provocations en appuyant militairement le gouvernement, Ben Laden était présenté comme un capitaliste saoudien ayant tout abandonné pour lutter contre lArmée rouge. Il était dailleurs membre à lépoque de la Ligue anticommuniste mondiale (WACL) aux côtés de plusieurs dictateurs pro-US. Lorsquen 1990 les Soviétiques quittent lAfghanistan, Oussama ben Laden se voit confier une nouvelle mission. Sous les ordres du prince Bandar, il doit utiliser les anciens combattants arabes dAfghanistan pour mener diverses opérations de déstabilisation dans dautres pays. Or, les Moujahidin sétaient battus contre lArmée rouge pour défendre une terre musulmane, pas pour servir les USA, et ils étaient prêts à de nouvelles aventures si on leur présentait un objectif noble à leurs yeux, pas pour servir le prince Bandar et la monarchie saoudienne. Cest à ce moment-là que Ben Laden a adopté la rhétorique anti-occidentale et anti-sioniste. Mais il na jamais cessé dagir comme lhomme de paille de la CIA et de Bandar. Notez bien que tous ces gens sont intimes. Le frère ainé dOussama, Salim était lassocié de George W. Bush à Houston (Texas) dans la société pétrolière Harken. La famille Ben Laden a créé avec la famille Bush le fonds de gestion de portefeuille Carlyle. Tandis que Bandar est devenu une sorte de fils adoptif pour Bush père, obtenant ainsi le surnom de « Bandar Bush ». Cependant, Oussama Ben Laden était gravement malade et constamment soumis à des hospitalisations et à des dialyses. On perd sa trace en octobre 2001. Depuis, on nous abreuves de cassettes qui sont autant de faux grossiers, ainsi que la montré lInstitut suisse Dalle Molle, la plus haute autorité mondiale en matière dauthentification de bandes audio et vidéos. Echorouk : Ce groupe frappe paradoxalement fort dans les pays musulmans : Arabie saoudite, Irak et Algérie, alors quil est censé « défendre les terres dIslam contre la croisade occidentale ». N y a-t- il pas une ombre de doute qui plane sur le rôle quil joue pour favoriser une ingérence américaine dans ces pays ? Thierry Meyssan : Al Qaïda nest pas une organisation structurée. Cest une signature que lon utilise pour des opérations diverses réalisées par des agents distincts. En matière dopérations clandestine, on ne juge pas les gens sur leur rhétorique, mais sur leurs actes. Or, cette signature a été utilisée pour déstabiliser de nombreux pays, jamais pour attaquer Israël et libérer la Palestine occupée. Echorouk : Est-ce que le « président du changement » - Barack Obama peut vraiment changer lAmérique de George Bush et les néo-conservateurs en bâtissant un État de droit qui prenne en considération lavenir de lhumanité et non les caprices des multinationales ? Thierry Meyssan : Barack Obama est le président du changement dapparence, pas du changement de fond. Les néo-conservateurs lont rejoint durant sa campagne électorale. Ils se font plus discrets aujourdhui pour laisser lillusion opérer, mais ils sont toujours là. On a oublié que ces gens changent de parti politique comme de chemise. Ils étaient souvent trotskystes dans leur jeunesse. Ils sont devenus républicains sous Reagan et Bush père, démocrates sous Clinton, à nouveau républicains sous Bush fils, et maintenant démocrates sous Obama. Comme les girouettes, ils indiquent le sens du vent. Mais leur vision politique est toujours la même : étendre les intérêts US dans le monde par la guerre en sappuyant sur Israël. Le nouveau secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emanuel, est bien plus dangereux que les précédents, parce quil nest pas encore usé. Echorouk : Vous vous êtes exilé de la France depuis quelques temps. Quelles sont les raisons de cet exil ? Thierry Meyssan : Depuis 2002, les États-Unis ont mis ma tête à prix. Durant des années, jai été protégé par mon pays. Avec le départ de Jacques Chirac et larrivée de Nicolas Sarkozy, les choses ont changé. Jai été informé de ce qui se préparait contre moi et jai précipitamment pris le chemin de lexil. Tous mes collaborateurs se sont également exilés. Je vis actuellement entre Damas et Beyrouth. Echorouk : Vous aviez dénoncé le manque de liberté dexpression en France. Comment cela est ce possible alors que tout le monde sait que la France est synonyme de liberté personnelle est professionnelle ? Thierry Meyssan : La liberté nest jamais acquise. Cest un idéal qui doit être conquis chaque jour. La France a changé. Beaucoup changé en deux ans. Aujourdhui ses médias sont devenus monolithiques. On peut y exprimer beaucoup de nuances, mais pas dopinions dissidentes. Une pression est exercée, extrêmement forte, mais sur trois sujets uniquement : lOTAN (ce qui inclus le 11-Septembre et la guerre en Afghanistan), Israël et le président Sarkozy. À titre dexemple, une décision du Conseil supérieur de laudiovisuel interdit aux chaînes de radio et de télévision de me donner la parole sur le 11 Septembre, et par voie de conséquence sur toutes les grandes questions de politique internationale. Autre exemple, lannée dernière les six principaux syndicats de journalistes ont dénoncé lomniprésence de la censure pour tout ce qui touche au président Sarkozy. Ils ont affirmé que la liberté de la presse na jamais été autant réduite en France depuis 60 ans, y compris pendant la terrible période de la guerre dindépendance de lAlgérie.
Documents joints
Mustapha Farhat Journaliste, islamologue, rédacteur en chef adjoint du quotidien algérien Echorouk.