Fouille et remet le tout.Après, c’est la fille qui range.Et pourtant, moi, je ne voulais pas.Je lui disais « Maman, arrête.Tu fais du mal à papa ».Le corps tordu, les hanches obliques.La main posée sur la rampe, l’autre retenue.Une petite main agrippée à sa manche, tentant de lui arracher la bouteille hors des doigts.La petite tremble un peu.La mère est en colère.Un grand geste, détache sa manche de la prison inopportune.Va s’écrouler sur le canapé, voyance totalement gratuit, claquant une porte de verre.La vitre est fendue depuis longtemps.Et ma mère se mettait à rire, sans pouvoir s’arrêter. Ça, c’était les jours d’ivresse.Les autres, les bons jours, je me prenais juste une gifle.Là, elle pleurait.Moi, bien sûr, je n’y comprenais rien. Ça, ça a changé.Faut dire qu’on le voyait plus souvent, papa.Il passait de temps en temps, à Noël et au Nouvel An. À Pâques aussi, parfois.Il oubliait toujours ma Saint-Nicolas.Et il m’envoyait une carte pour mon anniversaire.
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