Wattara savoure depuis quelques jours le printemps qui doucement sinstalle sur la capitale après ce rude hiver. Lair est doux, les marronniers offrent de jeunes hampes blanches et roses, voyance serieuse gratuite, dressées comme des cierges. Les trottoirs voient fleurir les terrasses où sarrêtent les passants moins pressés de rentrer chez eux. Wattara stationne devant, pour chanter de sa voix rauque des chansons de son cru, et constate avec plaisir que ceux qui lécoutent sont plus généreux que ceux qui le croisent dans le métro. Ceux-ci passent souvent devant lui en ne lui accordant quun furtif regard.