Il regrette aussitôt sa phrase dune assommante banalité Elle sourit et lui glisse dune adorable voix pétillante Borbrrror, brorgobor Sans doute une étrangère, cest bien sa veine, il ne parle que le français et est bien trop démoralisé pour draguer en faisant des petits dessins Il se dirige dun pas lent jusquà lécole où il est censé voter. « Allons retrouver nos, voyance mail, compatriotes, » se dit-il, riant intérieurement de sa pitoyable existence Lécole est bondée à cette heure pourtant matinale, il y a déjà au moins cinquante personnes qui attendent à lentrée de lécole Raymond Bor Les gens ne discutent pas, ils prennent la chose au sérieux : « Ah, si au moins cette fois-ci quelque chose pouvait changer ! » Peut-être est-ce naïf de penser
|