פסח
D seul, par le pouvoir de Sa Parole, par Son intervention directe, a brisé nos fers et a fait de nous un peuple libre. La délivrance de Yisroel est une seconde Création. Chaque homme est luvre de D. Nous Israélites, nous le sommes doublement, parce quappartenant à un peuple qui est luvre personnelle de D.
A-t-on jamais vu un peuple sortir du milieu dun autre peuple, sans autre provision de route que de la pâte non levée, dernier reste de sa nourriture desclaves ? Une armée en marche sans le pain du lendemain ! Phénomène unique dans lhistoire de lhumanité ! Preuve incontestable de la volonté agissante de D qui a pesé si lourdement sur nos oppresseurs, que, saisis de peur, ils ont violemment précipité notre départ, sans nous laisser le temps de préparer notre pain.
En écartant la moindre particule de Chomets de notre consommation, de notre utilisation, de notre possession, nous nous affranchissons de lombre même dune présomption davoir contribué par le moindre geste à notre libération, nous nous pénétrons, au contraire, de la ferme conviction que notre délivrance est un don miraculeux de D.
Quiconque consommant du Chomets pendant Pessach, conteste ce don merveilleux que D nous a fait, « quil soit retranché du sein de son peuple ». Cette conviction doit être suivie dune résolution positive.
D nous a délivrés pour faire de nous Son Peuple. En consommant de la Matsoh les deux soirées du Séder, nous marquons notre joie de Lui appartenir, nous prenons la résolution de nous consacrer avec tout ce que nous sommes et avec tout ce que nous possédons à Ses idées directrices et à Son service, de répondre avec élan à la mission quIl nous a assignée, et daccepter délibérément toute la destinée de Yisroel, avec ce quelle comporte de triomphes et de défaites, avec les charges et les privilèges, qui nous attendent dans notre marche à travers les siècles. (Voir Hôrebh, par S. R. HIRSCH, Chap. 27)
Extrait du Choulhane Aroukh Abrégé par Ernest WEILL זצ"ל - Pessah Chap. CLIV Principes découlant des versets cités.
|