Question de varier un peu et afin d'élargir un tantinet mon public, aujourd'hui c'est un post en Français que je vous propose.
La plupart d'entre vous le savent déjà; pour le autres je vous l'apprends maintenant: ça fait pas mal d'années que j'ai disons... "des petits soucis alimentaires". Sans vouloir trop m'étendre sur le sujet, mais pour que vous comprenniez d'où me viennent les sujets de certains de mes posts, autant être honnête avec vous. En résumé: ça fait perpète que j'alterne ou combine l'anorexie, la boulimie et l'hyperphagie avec tout les désagréments qui vont de pair. Au moment où j'écris ces mots, je suis d'ailleurs de nouveau hospitalisée dans un centre spécialisé afin de me remettre sur les rails. Bref... passons les détails!
Aujourd'hui, c'est de la boulimie que j'ai envie de vous parler. Vous navez pas idée du nombre de fois où je me suis déjà fait la réflexion que c'est vraiment une maladie débile. Car franchement, si on ne regarde que les faits, la boulimie nest rien dautre quune perte de temps, d'énergie et dargent. Sans parler des conséquences sur la santé...
Dans mes "mauvaises périodes", souvent, l'après-midi, je vais faire des courses spéciales « crise ». Coût total ? Dix-huit euros (en moyenne), et ce uniquement pour ma/mes crises du jour même. Prenons au pif un salaire moyen de douze euros par heure ; il me faut donc bosser pendant une heure trente pour financer cette orgie. Personnellement, je trouve que ça fait beaucoup, compte tenu du fait que ces quelques dix-mille voir quinze-mille calories sont ingurgitées en moins dune demie-heure. Sil y avait une infime notion de plaisir, ce serait au moins un peu moins rageant, mais ce nest pas le cas (oh que non
). Pendant la « dégustation » déjà, le dégout, le regret sont omniprésents. Et la perspective si pénible quil va falloir aller purger tout ça après. Car oui, ça cest létape suivante, en tout cas la plupart du temps. Je ne sais pas comment ça ce passe pour les autres, mais moi, quand je my mets, je sais que je suis partie pour au moins trois quarts dheures. En général dailleurs, mes tête-à-tête avec le pot ont plutôt tendance à durer plutôt une heure voir une heure trente quand ça ne marche pas comme je le veux.
On en est donc à une heure trente de travail, une demi-heure dingestion, une bonne heure de rejet et une dépense de dix-huit euros. Mais ça ne sarrête pas là, que du contraire, car après commencent les pires heures. Celles du mal-être physique (car oui, sexploser la pense et ensuite titiller le plus profond de sa gorge pour tout expulser, ça fait mal !), mais surtout celles de la torture morale. « Quest-ce que jai fait ? », « Pourquoi jai de nouveau craqué ? », ce sentiment dêtre morbidement obèse, de nêtre rien de plus quune merde. Ces heures où pour la énième fois on se dit que cétait la dernière fois, quà partir du lendemain, on arrête de manger, car ne rien manger du tout est tellement mieux que ce quon vient de faire. Ces heures où notre désespoir est si profond, quon en arrive parfois à se dire que ce serait mieux si on nexistait pas
Je me répète: la boulimie est vraiment une maladie débile... quand on l'analyse de façon rationelle. Dommage que justement, c'est précisément cette boulimie qui me bouffe la raison...
Pour finir quand même sur une note humoristique, voici une petite 'blagounette' qui nous, tarées de la bouffe, fait rire à chaque coup:
"Mais si c'est pour quand même aller la vomir après, pourquoi t'achètes pas de glace chez Aldi plutôt que de la Haägen Dazs?"
"Beh, c'est simple, parce que comme je la goûté deux fois (d'abord quand ça entre, puis quand ça ressort) autant acheter quelque chose de vraiment bon!"
Hasta la vista babies!