A vol de goéland, Praia da Marinha nâest quâà quelques kilomètres d'Armação de Pêra. En route, petit arrêt pour acheter des oranges au bord de la route, pas chères, sucrées et juteuses à souhait.
Sur la plage dâAlbandeira, la buvette a brûlé, il nâen reste que les fondations. Des escaliers de bois descendent vers le sable. Par une arche sous un rocher, à droite, on passe vers une autre petite plage inaccessible à marée haute. Rien que pour les beaux yeux de mon objectif, Paul se jette à lâeau.






En arrivant sur le haut de la plage de Marinha, la vue est à couper le souffle, un petit bijou! En contrebas de la falaise escarpée, la plage, à laquelle on accède par un escalier facilement praticable. Et nous voilà sous le charme⦠C'est une des plus belles plages dâEurope, selon les guides. Un endroit splendide, magique, avec ses falaises ocres, ses arches.







Nous installons notre bivouac face à la mer. Ah... manger avec une vue 5 étoiles, rêver face à lâOcéan!
La soirée est chaude, comme les couleurs des falaises et du ciel. La compagnie ne tarde pas à arriver: un T4 puis un T3. Mais il y a de la place pour tous!








La nuit est mouvementée: le vent est de la partie et les toiles du toit ouvrant encaissent des coups de butoir. Le sable sâest infiltré partout dans la voiture. Au matin, le ciel est couvert. Le temps idéal pour suivre le sentier littoral jusquâà Vale Sentianes, appelé « randonnée des sept vallées suspendues », un parcours de 12 kilomètres aller-retour, incontournable, de toute beauté, par dessus les falaises, dans les criques, au bord des plages. La mer a creusé des vallées souterraines, aidée par lâacidité de la pluie et la friabilité de la roche limoneuse. On voit, par en haut, la fameuse grotte de Benagil, puis la plage de Benagil, cernée de falaises aux couleurs chaudes. Et le sentier continue, vers dâautres plages, celle de Carvalho, puis Vale Centeanes.



















Retour à Marinha pour admirer le coucher de soleil, toujours aussi joli. Et nouvelle nuit en haut de la falaise, lâendroit le plus magique de cette partie de la côte.

Des mouettes rieuses nous réveillent. Un couple de guêpiers dâEurope niche dans des trous creusés dans la falaise abrupte. Des oiseaux très colorés, dessous bleu-vert, dessus brun-roux et jaune. De vrais pirates, avec leur bandeau noir sur lâÅil.



Mais notre bateau nâest toujours pas à la mer: beaucoup trop forte, trop mouvementée pour les marins dâeau douce (ou de Méditerranée) que nous sommes.
Nous décidons de nous payer, au départ de Benagil, une balade en bateau, piloté par les pêcheurs reconvertis, qui voient dans le développement du cabotage touristique une alternative rentable à la pêche.
Ca en vaut vraiment la peine. La côte vue de la mer est sublime: des roches, des grottes, des arches, des falaises déchirées aux couleurs rouge, ocre, blanche. Un spectacle splendide qui varie en fonction de lâheure et de la lumière. Un paysage qui change aussi au gré des effondrements. On rentre avec le bateau dans une vingtaine de grottes.





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