Le street art est passé par Olhao, à l'approche de Faro.

Faro, capitale de lAlgarve a bien résisté à la pression du tourisme de masse. Une ville au passé mouvementé, Faro: cétait déjà une cité importante au milieu du 13e siècle, quand sa reconquête sur les Maures par Alphonse III a marqué la fin de la Reconquista au Portugal.



Dans lenceinte de la citadelle, pas beaucoup de chichi, la Cathédrale Sé trône sur la place, les cigognes qui autrefois livraient les bébés se contentent de craqueter et de voleter, les façades délabrées sécaillent, la peinture écaillée se délabre, les échafaudages échafaudent, les palissades pâlissent, les céramistes palabrent, les chats patientent, les chiens roupillent. Et ça a aussi son charme, en fin de compte.
Dans le centre, nous flânons dans les rues piétonnes recouvertes de belles « calçadas », ces trottoirs aux petits pavés décoratifs caractéristiques de tout le Portugal, et bordées de bâtiments typiques aux façades en azulejo.














Direction Loulé. Jolie petite ville, Loulé, avec au centre sa halle couverte, ses petites rues coiffées de grands draps, ses restos et ses bars, ses belles cheminées. Le poisson grillé est délicieux, surtout accompagné dun petit rouge local.
Chaque samedi se tient un marché gitan avec une brocante. Un marché qui attire du monde, avions-nous lu. Nous passons donc la nuit sur place, avec vue sur la Nuestra Señora de la Piedad. En fin de compte, le marché, cétait vraiment pas spécial, pas de quoi en faire une dissertation.















Ce samedi 10 juin, cest jour de fête nationale. Ce jour est aussi appelé jour de Camões, en raison de l'hommage rendu au poète portugais Luís de Camões, décédé en 1580, et devenu emblème de l'identité nationale portugaise. Belle journée pour vagabonder. Au hasard de la route, pour le plaisir des yeux, les constructions colorées de la marina dAlbufeira s'étalent au soleil. Il n'y a pas que de vieilles pierres au Portugal.





Nous nous posons pour le week-end à Armaçao de Pera, pas loin de la plage, sur un camping où notre petit bleu côtoie un grand blanc. Chacun s'étale comme il peut sous le soleil.



Armaçao est une petite ville bétonnée, à lurbanisation anarchique. Mais nous lui tournons le dos pour regarder vers la plage, la mer, et la vue est magnifique. Touristes et bateaux de pêche senchevêtrent sur le sable. Sur la digue, un vieux pêcheur profite de loreille bienveillante des touristes de passage pour raconter le soleil, le passé et la beauté de son village. Saudade!







(A suivre)
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