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Yechouroun documentation historique
Yechouroun Judaïsme contre Sionisme apporte quelques chroniques diplomatiques dépoque, dont voici la sixième et dernière, de la diplomatie belge.
En pleine guerre froide, la constellation et les rivalités des grandes puissances ont favorisé la Nakba, létablissement de lEtat terroriste sioniste anti-Torah en Palestine. Ces documents dépoque si éloquents doivent être sortis des oubliettes, car ils dévoilent mainte complicité, responsabilité et culpabilité parmi les « grands de ce monde » et sont riches en enseignements pour notre lutte antisioniste.
Illustration: Le Comte Folke-Bernadotte de Suéde, sauveur de vies humaines juives,
lâchement assassiné par des terroristes sionistes à Jérusalem en 1948.
Cte Henry Carton de WIART (1869 - 1951), Ministre dEtat
Chroniques hebdomadaires parues dans La Libre Belgique
6. LE STATUT DES LIEUX SAINTS (2 mai 1949)
Au jour même du Vendredi Saint, le Souverain Pontife a adressé au monde une Lettre encyclique singulièrement émouvante dans laquelle, renouvelant ses objurgations antérieures, il demande que soit établi pour Jérusalem et ses environs « là où se trouvent les vénérables souvenirs de la vie de la mort du Rédempteur », un régime international adapté à la protection de ces souvenirs sacrés.
Appelant de tous ses vux lavènement dun esprit de concorde sur cette terre baignée du sang de Celui que le prophète Isaïe annonçait comme le Prince de la Paix, il insiste pour quil soit statué sans retard sur le sort de tous les Lieux Saints de la Palestine. « Ceux-ci, dit Pie XII, se trouvent non seulement à Jérusalem et dans ses environs, mais aussi dans dautres villes et villages dont un bon nombre ont été, par suite des vicissitudes de la dernière guerre, exposés à de graves périls et ont subi des dommages sensibles ». Il est à tous le moins nécessaire que les pèlerins, quune tradition vieille de tant de siècles entraîne vers ces régions qui sont le berceau même de leur foi, puissent accéder librement aux divers sanctuaires et y accomplir sans obstacle les manifestations publiques de leur piété, quils puissent y séjourner sans danger et aussi quils naient pas la douleur de voir cette terre profanée par des entreprises de divertissement qui offenseraient leurs sentiments intimes. Il importe aussi que les nombreuses institutions religieuses qui sont vouées à la bienfaisance, à lenseignement et à lhospitalisation puissent continuer à déployer sans entraves leurs activités coutumières.
Ces postulats exprimés par la plus haute des autorités morales ont par eux-mêmes une telle force de vérité que le principe en a été admis par la conscience universelle. En effet, une résolution de lAssemblée des Nations Unies en date du 29 novembre 1947, a solennellement prévu que la ville de Jérusalem et la région environnante devraient être constituées en corpus separatum sous un régime spécial. Plus récemment, le rapport du comte BERNADOTTE, qui fut son testament, a souligné la nécessité dassurer à la cité sainte un traitement particulier et distinct, en raison de son importance religieuse et internationale. Enfin, la dernière assemblée de Chaillot, après avoir adopté, le 11 décembre 1948, une motion qui instituait une commission de conciliation, a expressément donné pour instructions à celle-ci de préparer un nouveau régime international pour la région de Jérusalem, en incluant sur la proposition de la délégation belge la ville de Nazareth dans la zone qui devra bénéficier de la protection et du libre accès aux Lieux Saints en général. Cest ce plan dinternationalisation qui devra être soumis à la prochaine assemblée des Nations Unies que la Commission de conciliation achève en ce moment même de dresser.
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Quelle est, par rapport à ce problème pathétique, lattitude des sionistes et du nouvel Etat dIsra-l ?
Cette prétention à un partage de Jérusalem, qui méconnaît la résolution de lAssemblée de 1947, a pris un ton plus tranchant depuis que, sans sarrêter aux objections qui lui furent signifiées, le jeune Etat a convoqué à Jérusalem la première session de son Parlement et affirmé son dessein de faire de cette ville sa capitale. Dans une déclaration récente, M. Moshe SHARETT, ministre des Affaires étrangères dIsra-l, tout en admettant comme absolument nécessaire le contrôle international des Lieux Saints, soit à lintérieur de la vieille ville, soit à lextérieur, a affirmé que la partie moderne de la ville devrait faire partie de lEtat dIsra-l. Et voici quun nouveau raidissement se dessine, opposant à tout plan dinternationalisation les arrangements intervenus à Rhodes entre les Transjordaniens et les Israéliens, et auxquels les Nations Unies dénient toute valeur définitive. « Le plan dinternationalisation arrive bien tard, insinue aujourdhui le Bulletin dInformation dIsra/l. Laccord de Rhodes devrait empêcher à lui tout seul la nouvelle offensive (sic) dinternationalisation. Cet accord sest dailleurs traduit dans la pratique par le transfert dans la nouvelle ville de Jérusalem de plusieurs organisations administratives et même de certains ministères dIsra-l. Il a permis la réouverture sur le Mont Scopus de lhôpital Hadassah, équipé pour les recherches sur la guérison du cancer et qui accueille les malades arabes aussi bien que les Juifs ».
Passant outre aux protestations que la Commission de conciliation a élevées contre ces transferts, lAgence Juive a formé un comité qui dispose déjà dun budget de trois millions de livres pour hâter lextension de la cité et en faire, dit-elle, le centre culturel et éducatif pour les Juifs de lunivers entier. Elle compte bien, dans les cinq années à venir, y assurer létablissement de 100.000 nouveaux émigrants.
Que le peuple juif se réjouisse davoir retrouvé un foyer à la faveur de la déclaration Balfour, quil éprouve aussi la fierté des succès dordre économique quil a obtenus dans la mise en valeur de la région qui lui est attribuée et ou il a révélé des aptitudes agricoles et pastorales quil avait lui-même oubliées, cette joie et cette fierté sont trop légitimes pour que toute âme loyale ne les comprenne. Mais le sionisme aurait tort de perdre de vue que la Charte du 2 novembre 1917 ne lui a octroyé ce « home » quà la condition expresse de ne pas porter atteinte aux droits des populations qui y étaient installées. Il devrait aussi se dire que laccueil qui sera fait à lEtat naissant, tant dans lopinion publique que dans les relations diplomatiques, dépendra avant tout de la confiance quinspirera son respect pour les conventions internationales.
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A la vérité, le problème des Lieux Saints présente un caractère exceptionnel et même unique. Il touche aux fibres secrètes de la sensibilité humaine. Notre génération vu naître, sous lempire de considérations dordre scientifique et même esthétique, lexcellent système des réserves naturelles ou des parcs nationaux, afin de soustraire le libre développement des végétations et des faunes aux attentats du vandalisme et de la cupidité ou même aux entreprises dune exploitation normale. Est-il déraisonnable denvisager dans la structure politique du monde, qui évolue dun rythme si rapide, lapparition dun autre phénomène nouveau : la détermination dun territoire restreint, zone de silence et de recueillement, qui, par le consentement des peuples, serait préservé des compétitions et des luttes de souveraineté et où leur civilisation pourrait se retremper dans la communauté de ses origines spirituelles ?
La réalisation dune telle nouveauté ne se heurte nullement aux exigences du Droit international, qui est essentiellement mouvant et fertile en formules ingénieuses. Certes, le statut réclame une protection efficace des Lieux Saints ne connaît pas de véritable précédent. Sil existe quelques sociétés politiques dun type exceptionnel et dont la viabilité pourrait servir dargument, depuis la république de Saint-Marin et celle dAndorre jusquau régime de Tanger (et navons-nous pas connu nous-mêmes, avant le Traité de Versailles, un Moresnet neutre et enclavé à notre frontière de lEst ?), le choix de ces quelques exemples, au regard du problème des Lieux Saints, ne serait que dun enseignement très relatif et qui appellerait maintes nuances. La solution semble devoir être cherchée plutôt dans létablissement dun régime dexterritorialité qui assure lordre et la sécurité sous la tutelle dun certain nombre de Puissances, régime parfaitement compatible dailleurs avec une union économique permettant la liberté des communications et du transit.
Solution difficile, mais nullement impossible, à laquelle peuvent et doivent concourir, dans tous les camps nationaux et religieux, tous les hommes de bonne volonté.
Pour létablissement de ce statut, ainsi que pour sa mise en vigueur, il serait de bon sens que les Nations Unies fissent appel à la participation du Saint-Siège. Encore quelle ait tous les caractères juridiques dun Etat souverain, la Cité du Vatican na pas demandé son admission à lOrganisation des Nations Unies, non plus quelle ne lavait demandée à la Société des Nations. Toutefois, dans certains cas, celle-ci avait eu spontanément recours à la collaboration du Saint Siège, notamment pour la réforme du calendrier.
Le statut des Lieux Saints et le contrôle de ce statut, parce quils intéressent au premier chef tout le monde catholique, ne peuvent être stables quen accord avec le Saint-Siège. Et cet accord, bien loin de léser dautres convictions ou intérêts qui sont en cause, contribuerait certainement, pour reprendre les termes de lEncyclique, à une « entente commune des nations amies de la paix et respectueuses des droits dautrui ».
(2 mai 1949)
Extraits de Cte Carton de WIART Chronique de la Guerre Froide 1947-1949
Ad. Goemaere Bruxelles 1950 pp.61 à 83
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