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60 ANS DE NAKBA, 60 ANS DETAT SIONISTE ANTI-TORAH, FINISSONS EN !
PESSACH CONTRE LE SIONISME
Illustration: Le rabbin Elchonon WASSERMAN (1875-1941)
A partir du 19 avril au soir jusquau 27 avril 2008 à la tombée de la nuit, nous célébrons Péssach, la Pâque Juive.
Notre Fête illustre parfaitement lantagonisme entre le Judaïsme de la Torah et le Sionisme.
Nos ancêtres esclaves en Mitsraïm [Egypte ancienne] nen sont pas sortis par une révolte nationale et par la voie militaire, mais uniquement par la Rédemption divine. Ils nont pas été libérés de lesclavage en vue de constituer une « nation comme les autres » avec un territoire, un Etat, une économie, un drapeau, une armée, une culture... Mais ils ont été conduits dans le Désert pour y recevoir la Loi Divine, la Torah. La présence Juive en Terre Sainte sans sainteté, hors de lapplication de la Torah, est contraire à la volonté divine. Enfreindre la Thora en Terre Sainte amène à lExil. LExil et la sortie dEgypte sont à la base de lidentité juive. Nous illustrons cela avec largumentation dune école rabbinique autre que la nôtre, la tradition lithuanienne :
« En soulignant que tout retour à la Terre sainte ne se ferait que par la volonté divine, le rabbin WASSERMAN, disciple de Hafets Haïm, rappelle lui aussi, que le nationalisme juif ne serait pas vraiment une innovation mais plutôt une imitation dun original balkanique (que connaissait bien le rabbin ALKALAÏ dorigine serbe) ou allemand (qui entourait le rabbin KALISCHER en Prusse). Ceux pour qui est familière lhistoire européenne nauraient guère besoin de ce rappel de WASSERMAN ; il est plutôt destiné à la majorité des juifs dont la naïveté et la foi messianique pourraient, selon lui, facilement induire en erreur face à la propagande sioniste qui faisait usage de termes traditionnels du judaïsme. Ce genre dusage est pourtant courant. Le nationalisme italien sinspire de lhistoire romaine, la formation dun Etat grec se légitime par des références à la Grèce antique.
Un autre commentaire de WASSERMAN vise également à faciliter la compréhension du sionisme. Dabord il met en relief limportance que la Torah attribue au respect du non-juif. Il rapporte trente-six citations dans lesquelles la Torah enjoint les Juifs de bien traiter, voire gâter tout étranger, même descendants de Haman, le personnage sinistre du Livre dEsther. Par contre, la Torah est assez sévère à légard dun juif apostat ou dun juif qui ne pratique pas les préceptes. « Il est pire quun chien [
] Nous voyons en conséquence que lorigine sans la Torah na pas de valeur, ce qui montre que lidée nationale nest rien dautre quune idole moderne [
] » Cette condamnation du sionisme formulée quelques années avant la Shoah vise la nature même de lentreprise sioniste.
La stratégie du retour à la Terre que privilégie Haféts Haim est constamment celle dont les contours se retrouvent chez Ezéchiel :
Et je vous retirerai dentre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays et vous ramener sur votre sol. Et jépancherai sur vous des eaux pures afin que vous deveniez purs ; de toutes vos souillures et de toutes vos abominations je vous purifierai. Je vous donnerai un cur nouveau et je vous inspirerai un esprit nouveau ; jenlèverai le cur de pierre de votre sein et je ferai en sorte que vos observiez mes statuts et pratiquiez mes lois. Vous demeurerez dans le pays que jai donné à vos pères, vous serez pour moi un peuple, et je serai pour vous un Dieu. (Ezéchiel 36, 24-28)
Une transformation morale, un rapprochement à Dieu serait donc à la fois le moyen et lobjectif du retour à la Terre. Cest dans ces termes-là que la tradition classique du judaïsme entrevoit le rassemblement des juifs en Terre Sainte, et Hafets Haïm ne fait que le rappeler aux masses juives de lEurope de lEst tout en soulignant que la tentation sioniste serait un piège qui en réalité prolongerait lexil plutôt quy mettre fin.
Hafets Haïm illustre ce point à laide du texte de la Haggada de Pâque, un des textes les plus connus des juifs. Le repas pascal est conclu avec des chansons qui louent la providence divine et sa générosité. Ainsi la chanson « Dayénou » (« Il nous aurait suffi » proclame : « Cela nous aurait suffi si tu nous avais donné la Torah et ne nous avais pas amené en Terre dIsraël ». Hafets Haïm souligne que la Haggada ne dit pas « cela nous aurait suffi si tu nous avais amenés en Terre dIsraël et ne nous avais pas donné la Torah ». Il conclut que quels que soient les efforts des sionistes, il sera impossible de sinstaller et de se maintenir en Terre dIsraël sans pratiquer la Torah. Plusieurs de ses élèves ne manquent point de remarquer que la violence chronique quengendre lentreprise sioniste depuis plus dun siècle sexplique par cette impossibilité foncière quavait décelé leur maître. Cette vision du sionisme comme une entrave sur le chemin de la rédemption précède de quelques décennies lessor du sentiment dimpasse de lentreprise sioniste qui plane actuellement sur Isra-l. »
(Citations dans louvrage du professeur Yakov M. RABKIN Au nom de la Torah Une histoire de lopposition juive au sionisme Les Presses de lUniversité Laval, Montréal 2004 pp.98-99
Voir revue de cet ouvrage dans notre bloc en dates du 24 mars 08)
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