60 ANS DE NAKBA, 60 ANS DETAT TERRORISTE SIONISTE ANTI-TORAH, FINISSONS EN !
Yechouroun documentation historique
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Yechouroun Judaïsme contre Sionisme apporte quelques chroniques diplomatiques dépoque, dont voici la troisième, de la diplomatie belge.
En pleine guerre froide, la constellation et les rivalités des grandes puissances ont favorisé la Nakba, létablissement de lEtat terroriste sioniste anti-Torah en Palestine. Ces documents dépoque si éloquents doivent être sortis des oubliettes, car ils dévoilent mainte complicité, responsabilité et culpabilité parmi les « grands de ce monde » et sont riches en enseignements pour notre lutte antisioniste.
Cte Henry Carton de WIART (1869 - 1951), Ministre dEtat
Chroniques hebdomadaires parues dans La Libre Belgique
4. LE CENTRE NEVRALGIQUE (3 mai 1948)
La Méditerranée orientale justifie assez bien en ce moment cette épithète de « mer aux nombreux bruits retentissants » que le vieil Homère lui décernait dans son Iliade. Leffervescence règne en maîtresse au rivages européens, asiatiques et africains dans ce vaste bassin qui joua, au cours des siècles, un rôle primordial dans lhistoire du monde et de la civilisation. [
] Les évènements tumultueux qui ensanglantent la Palestine ont quelque peu détourné lattention des combats qui se poursuivent en Grèce [
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Mais cest surtout dans le Proche et le Moyen-Orient que se développe la compétition entre les deux forces qui dominent aujourdhui le monde, et dont lunion na pas survécu à leur commune victoire. Pour toutes deux, il sagit de sassurer ou de se conserver des positions qui soient propices à des débarquements ou au départ de grandes opérations aériennes ou aéroportées. Il sagit aussi, en attendant que les recherches pour la fabrication dun pétrole synthétique aient abouti, de se réserver laccès aux nappes et aux pipe-lines dont elles ont besoin. [
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Ainsi séclaire, mieux que par les informations au jour le jour, souvent confuses et contradictoires, la partie compliquée dont laffaire palestinienne nest que laspect le plus apparent et dramatique. Ayant entraîné lO.N.U. à commettre limprudence que fut la création dun Etat juif, non pas accolé à un nouvel Etat arabe, mais imbriqué dans celui-ci, lAmérique sest décidée à faire volte-face et sefforce aujourdhui de réparer son erreur. Elle y éprouve dautant plus de difficultés que le temps presse. Nos actes nous suivent. Forts de la décision du 21 novembre 1947, les sionistes en réclament passionnément lexécution. Nombreuses sont les Puissances membres de lO.N.U., même parmi les Dominions britanniques, qui sont mal disposées à se rétracter et à fournir ainsi à la nouvelle formule américaine la majorité des deux tiers que réclame la Charte. Pour faire respecter une « trêve », dont le nom seul est dune résonance cruelle dans le fracas quotidien des combats et des attentats, une Commission essaie de se faire entendre là-bas, formée des représentants des Etats-Unis, de la France et de la Belgique, notre consul général ayant lhonneur peu enviable de la présider. Un autre expédient vient dêtre adopté : le principe dune force « symbolique » pour la sécurité des Lieux Saints, et lironie du sort dune telle résolution est, elle aussi, assez amère pour qui relit les promesses solennelles de la Charte annonçant aux peuples la constitution dune armée internationale destinée à protéger lordre mondial.
Mais, tandis que quelque 250.000 Israélites demeurent encore retenus dans des camps de rassemblement, sans compter ceux que la police britannique continue à entasser à Chypre, qui donc se préoccupe de résoudre enfin ce problème des « personnes déplacées » déjà vieux de trois années ?
LO.N.U. est coupable davoir négligé le sort de tant de malheureux, aigris par leur détresse, et de ne pas leur avoir trouvé un établissement humain dans lune ou lautre région du vaste univers.
Daprès les dernières nouvelles, lAngleterre multiplie en vain ses efforts pour retarder jusquau 15 mai lagression arabe sur la Palestine, déjà commencée, et à laquelle son devoir est de sopposer par les armes, en raison de son mandat. A la date toute proche où celui-ci va expirer, que se produira-t-il ?
Le roi ABDULLAH de Transjordanie, qui doit au concours de lAngleterre le meilleur de ses forces militaires, paraît tout disposé à sannexer la partie exclusivement arabe de la Palestine et même de chercher un modus vivendi avec les organisations juives. Mais les Syriens de Damas se méfient des ambitions de ce monarque transjordanien. Ils craignent qu avec lappui de son neveu, qui est Régent de lIrak, et a la faveur de la neutralité de lArabie saoudite qui faciliterait un tel plan, ABDULLAH ne cherche bientôt à établir sa suzeraineté sur tout le Moyen-Orient. Ainsi saccusent entre les Arabes eux-même des ferments de rivalité qui compliquent limbroglio. Pour conjurer le désordre et une recrudescence à eux-mêmes, ne se jettent dans les bras de lU.R.S.S., qui a déjà aidé efficacement à leur équipement et qui saisirait avec empressement une telle occasion de sétablir en Terre Promise, il nest pas impossible que les Anglais, malgré leur volonté, si souvent affirmée, de ne pas prolonger une occupation qui leur a déjà coûté si cher, ne se résignent, moyennant la participation de lAmérique et de lun ou lautre bénévole, à continuer dadministrer la Palestine et dy faire la police pendant une période limitée, en attendant que soit établi un régime de tutelle internationale ou quintervienne un compromis, dailleurs infiniment problématique.
Délivrée elle-même depuis un an de toute occupation étrangère par une fermentation intérieure et par une propagande communiste dont les désordres dAlexandrie ont été une manifestation, lEgypte a concentré ses forces militaires aux frontières palestiniennes. Le retour a une atmosphère respirable dans tout lOrient dépendra, en une large mesure, de la sagesse de son gouvernement et de lautorité que le roi FAROUK a acquise dans la Ligue des Etats arabes. [
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Les géologues qui étudient la succession des phénomènes naturels dans lévolution des séismes de notre globe, depuis les frémissements de la surface jusquà la déchirure de lécorce, ne manquent pas de rechercher avant tout ce quils appellent « lépicentre ». Si quelque nouvelle convulsion internationale devait se produire, entraînant fatalement un séisme universel, les historiens nauraient pas grandpeine à situer en Méditerranée orientale la zone épicentrale de la catastrophe.
(3 mai 1948)