SIONISME= INSOLENCE, ARROGANCE ! JUDAÏSME: BIENSÉANCE, HUMILITÉ ! xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Yechouroun documentation historique
Yechouroun Judaïsme contre Sionisme apporte quelques chroniques diplomatiques dépoque, dont voici la deuxième, de la diplomatie belge.
En pleine guerre froide, la constellation et les rivalités des grandes puissances ont favorisé la Nakba, létablissement de lEtat terroriste sioniste anti-Torah en Palestine. Ces documents dépoque si éloquents doivent être sortis des oubliettes, car ils dévoilent mainte complicité, responsabilité et culpabilité parmi les « grands de ce monde » et sont riches en enseignements pour notre lutte antisioniste.
Cte Henry Carton de WIART (1869 - 1951), Ministre dEtat
Chroniques hebdomadaires parues dans La Libre Belgique
2. EFFERVESCENCE EN ORIENT (16 février 1948)
Tandis que de lourds nuages planent au-dessus de la cuve balkanique, toute la vaste région dOrient qui sétend de la Méditerranée jusquau Golfe Persique connaît une effervescence qui risque de tourner au tragique. Cette effervescence na pas sa seule cause dans la question palestinienne, mais elle sest singulièrement précisée et aggravée depuis que lassemblée de lO.N.U. a décidé le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe, avec un régime de tutelle internationale pour la ville de Jérusalem. Depuis que cette décision imprudente, ou tout au moins prématurée, est intervenue, les désordres et les attentats se sont multipliés, et lon évalue déjà à plus dun millier le nombre des vies humaines qui en ont été les victimes. Un mémorandum officiel, envoyé à la commission que lO.N.U. a chargée de suivre le déroulement de ce problème, signale que la situation sempire chaque jour par suite de linfiltration de groupes de guérilleros armés et entraînés, venant des pays limitrophes de la Palestine. Il précise quà la fin de janvier des forces arabes se sont installées dans la région Safad et ont attaqué des communautés juives avec des mortiers et des armes automatiques. Dans la nuit du 20 janvier, 700 Syriens ont pénétré en Palestine par la Transjordanie, munis de moyens de transport mécanisés et bien équipés. Les dernières nouvelles évaluent à 15.000 hommes les forces de l « armée arabe de la Libération » qui campent au nord de la Galilée et dans le district dHébron.
Il ne sagit plus dattaques locales, sans coordination entre elles. A la suite de délibérations qui ont eu lieu entre les chefs arabes et auxquelles le Grand Mufti a participé, le commandement en chef de lArmée de la Libération a été confié au général Ismaïl SATWAT, chef détat-major adjoint de larmée dIrak. Un plan dopération a été arrêté, suivant lequel la Palestine sera divisée en quatre secteurs où laction des troupes régulières sera combinée avec celle des corps de volontaires. Tout fait prévoir, à bref délai, le déclenchement dune redoutable « guerre sainte ».
Le fanatisme religieux, qui demeure une caractéristique de lIslam, joue assurément son rôle dans cette fièvre qui va croissant. Mais dautres causes ont contribué à la faire monter, les unes dordre psychologique et politique, les autres dordre économique, et il est difficile den apprécier lampleur si lon ne tient compte de lévolution extraordinairement rapide que lOrient a subie en ces dernières années.
Libérés de la vassalité que les a si longtemps assujettis à lautorité de la Sublime Porte, les nouveaux Etats arabes, quexalte un nationalisme qui se mue en xénophobie, entendent se dégager, les uns après les autres, des entraves de tutelle ou de mandat qui les lient encore aux Puissances occidentales. Celles-ci leur ont apporté lindustrie. Elles ont substitué brusquement aux lentes caravanes de chameaux, qui étaient demeurées ce quelles étaient au temps des Rois Mages, le rythme de lautomobile et de lavion, introduisant au désert une notion nouvelle : celle de la vitesse trépidante. Le silence des espaces est troublé désormais par les ondes radiophoniques. Les communautés pastorales et les tribus nomades sont passées sans transition du régime féodal aux spéculations du marché noir. Toute la zone située entre lEgypte et la Perse, la Méditerranée et lOcéan Indien, sest révélée comme un immense champ pétrolifère dont la grande République étoilée à besoin, non moins que lU.R.S.S., toutes deux sinquiétant pour lavenir, et même pour le présent, de linsuffisance de leurs propres réserves. Les esprits nostalgiques du passé ne peuvent plus se faire dillusions sur ce bouleversement et leur mélancolie se devine dans cette conclusion par laquelle sachève un ouvrage de M. Robert MONTAGNE Institut français de Damas : « LOccident sest emparé de lair et de la terre. Mais il na pas conquis les curs, et cest pourquoi aujourdhui, et peut-être pour quelques années encore, la civilisation du désert survit dans les âmes de ceux qui sont à la fois les plus misérables et les plus orgueilleux des hommes ».
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Quant à la vie politique de cette vaste région, elle est dominée désormais par la Ligue des Etats Arabes qui a été officiellement constituée en mars 1946. Les sept Etats dont elle se compose : lEgypte, lArabie saoudite, le Yémen, lIrak, la Syrie, le Liban et la Transjordanie, groupent une population de 45 millions dhabitants. Leur superficie dépasse celle de lEurope occidentale et leur position géographique importante exceptionnelle au point de vue stratégique, maritime et économique. La mission que cette Ligue sest donnée consiste, dit-elle, à assurer aux peuples arabes leur indépendance, à compléter ou à consolider leur unité, à relever leur niveau intellectuel et social, à améliorer leur situation économique, à faire deux, dans cet Orient qui a souffert dune longue léthargie, un élément dordre, de travail et de progrès. Symbole et instrument de lunité arabe, la Ligue na pas manqué de concerter à Lake Success laction de ses affiliés, qui sont en même temps membres de lO.N.U. On sait avec quelle véhémence cette action sest manifestée dans le débat palestinien.
La sagesse eût été pour lO.N.U. dassurer aux milliers et milliers de Juifs disséminés aujourdhui ou parqués dans des camps de rassemblement la possibilité de sétablir ailleurs encore que dans cette Palestine où ils sont déjà au nombre de six cent mille, et dont létendue et les ressources sont très limitées. Plutôt que dexaspérer la résistance arabe, lO.N.U. pouvait canaliser ce flot israélite vers les contrées américaines, australiennes, voir sibériennes et africaines où la place ne manque pas. Il est certain, en effet, que le plus grand nombre de Juifs qui affluent en Palestine ny vont pas tant pour des raisons idéologiques ou religieuses, mais pour fuir lisolement ou la misère, et rien ne le prouve mieux que les chiffres très modestes de limmigration juive en Palestine avant 1932, à une époque où cette émigration était pratiquement libre. Dautre part, les Anglais ayant annoncé leur intention formelle de quitter cette région brûlante, lO.N.U. aurait dû substituer, au moins à titre temporaire, un mandat international au mandat britannique qui prenait fin. Plutôt que de sarrêter à ces solutions de bon sens, lO.N.U. a préférer décréter le partage de la Palestine en deux Etats ennemis imbriqués lun dans lautre et coupés par des couloirs plus compliqués que celui de Dantzig.
La Belgique avait tout dabord lintention de sabstenir dans cette affaire, ainsi que la fait lAngleterre. Tel avait été lavis de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants sur lexposé que lui en avait fait M. P.H. SPAAK. La surprise a été grande dapprendre que la délégation belge sétait, au dernier moment, prononcée en faveur du partage, et ce vote, on le sait, a entraîné déjà dans plusieurs Etats arabes des réactions singulièrement fâcheuses pour nos intérêts dexpansion.
Depuis lors, afin de mettre à exécution le plan de partage, une commission a été désignée par lO.N.U. La première chose que cette commission ait faite a été de réclamer au Conseil de Sécurité la création dune force internationale qui pourra tenir en respect loffensive déjà commencée de larmée de la Libération.
En se prononçant eux aussi pour le partage, les Etats-Unis ont certainement compté avec lintense des groupes sionistes et la force électorale que ceux-ci représentent. Toutefois, la grande République américaine, peu soucieuse de se heurter plus directement aux Etats arabes et de compromettre ses concessions de pétrole de lArabie séoudite, laisse déjà entendre que cette force internationale, dont le Conseil de Sécurité de lO.N.U. devra assurer la formation, sera constituée uniquement par des contingents fournis par les moyennes et petites nations. Le rôle qui de ce chef incomberait à celles-ci puissions-nous échapper à une telle aventure ! serait aussi dur quil ne serait ingrat.
Quant à lO.N.U. elle-même, la maladresse dont elle a fait preuve en toute cette affaire na pas fait mentir, mais aggravé, hélas ! lamère prophétie de KIPLING : « LOccident est lOccident. LOrient est lOrient. Et ils ne se rencontrent jamais. »
(16 février 1948)
Extraits de Cte Carton de WIART Chronique de la Guerre Froide 1947-1949
Ad. Goemaere Bruxelles 1950 pp.61 à 83
Cet homme dEtat conservateur et réaliste sera-t-il aussi traité d « antisémite » par les hystériques de la propagande sioniste ?
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