Rav Samson
Raphael Hirsch zts"l, autorité de la Torah, fougueux combattant contre le
pseudo-"judaïsme" de la Réforme, est une figure dominante dans
l'histoire des Ashkénazes
d'Allemagne, d'Europe centrale et
occidentale au XIXème siècle. Son influence bénéfique se fait sentir encore de
nos jours: Rav S.R. HIRSCH est une première référence pour les Ashkénazes pieux.
Son autorité est également reconnue en milieu 'hassidique.
Nous sommes redevables à Rav S.R. HIRSCH
pour son message qu'il est absolument
indispensable et réalisable de rester intégralement fidèle à la sainte Torah, dinvariablement étudier et de pratiquer les Mitsvauss
(Commandements), à l'époque moderne. A tort
le Rabbin S.R. HIRSCH est
considéré comme « fondateur de lorthodoxie moderne ». En réalité, il
a montré la voie pour rester un Juif de la Thora, orthodoxe dans un
monde moderne.
Ses conceptions nettes, les approches tranchées,
enseignements et exemples de sa vie, ne laissent aucune place, ne permettent
aucune compromission avec le racisme et l'assimilation, avec la Réforme, ou avec le Sionisme religieux. Il
suffit de mentionner ses critiques acerbes concernant des Apikorsim,
séducteurs impies du genre Moshe DESSAUER (Mendelssohn), Abr. GEIGER Leopold ZUNZ, Eduard GANZ, Heinrich GRÄTZ, Z. FRÄNKEL,
Moses HESS, mais aussi de rabbins tels que Rav S. BAMBERGER de Würzburg ou
du rabbin KALISCHER de Thorn avec son
mouvement nationaliste "religieux" 'Hovevey Sion' et tutti quanti.
Rav S.R.
HIRSCH est né à Hambourg le 24 Sivan
5568 (20 juin 1808) d'une famille de
Talmidei 'Ha'homim allemands. Il reçu sa formation rabbinique de 'Ho'hom Isaac BERNAYS (Qui pris le titre sépharade de 'Ha'ham
(Sage) pour se distancier totalement des Réformés qui usurpent le titre de
rabbin), et de Rav Yaakov ETTLINGER,
le 'Oru'h haNer', dont il reçu la smi'he (ordination rabbinique)
A l'âge de 22
ans il fut nommé Rav à Oldenburg, poste qu'il occupa presque 11 ans. C'est
pendant cette période qu'il publia ses célèbres "DIX NEUF LETTRES de
BEN UZIEL" (1836) et " 'HOREB, ESSAIS SUR LES DEVOIRS DE
YSROEL DANS LA DISPERSION" (Choreb
oder Versuche über Jissroels Pflichten in der Zerstreuung, 1838).
Les "Neunzehn Briefe" (Dix neuf
lettres), non seulement battent en brèche les sophismes de la Réforme et
démontrent magistralement la véritable beauté du Judaïsme de la Torah. Mais en
plus elles firent, il y a plus d'un siècle, des milliers de véritables de 'Baalei Tshuveh' (repentants, Juifs revenant à la Source, à l'Etude et la
pratique des Mitsvauss). Cet écrit est toujours utilisable, avec fruit,
de nos jours.
" 'Horeb
" (autre appellation du Mont Sinaï) est un ouvrage éducatif qui démontre
le caractère rationnel des Mitsvauss.
Par la suite,
il devint d'abord Grand Rabbin à Emden (1841) puis il occupa le poste de Grand
Rabbin de Mähren (Moravie 1846), siègeant à Nikolsburg. Au zénith de sa
carrière à Nikolsburg le Rav S.R. HIRSCH entreprit la plus grande démarche de
sa vie. En 1851 un groupe de 11 familles de Shomrey
Shabboss (qui observent le Shabboss selon la Loi Juive) s'adressa à lui,
lui demandant de devenir leur rabbin dans la ville de FRANKFURT/Main. Ces familles furent les derniers remparts de la Yiddishkeit
à Francfort- sur- le Main, jadis un vigoureux centre de Torah, où siégèrent
entre autres le 'Sheylo", le 'Pney Yehoschuoh" et le 'Hassam Saufer.
Rav S.R. Hirsch considéra cet appel à la fois comme sa destinée et comme défi.
Il quitta donc un poste de rabbin de 60.000 Juifs pour aller aider à
reconstruire la Kehilleh (Gemeinde, communauté) en détresse, à Francfort- sur- le Main. Il s'y distingua
par une oeuvre magistrale dans tous les
domaines: communautaire, éducatif et littéraire.
Le Kahal Adass Yeshurun (1851), fondé par
lui, brilla rapidement avec 300 familles
affiliées, une grande synagogue où prièrent plus de mille fidèles, une Mikwe (bain rituel), des organismes de Kashruss et de 'Hessed (bienfaisance) et des écoles secondaires pour filles et
pour garçons.
Pendant les 25
ans suivants Rav S.R. HIRSCH mena un âpre et tenace combat dans les domaines législatif et politique pour que sa communauté soit
reconnue officiellement comme indépendante, gérant elle même ses taxes et
dépenses , séparée de la communauté générale contrôlée par la Réforme.
Son agenda
pratique était très chargé: En plus des
fonctions de rabbin, directeur et éducateur , il du entreprendre de nombreux voyages à Berlin,
capitale du Reich, pour y mener ses démarches
politiques en vue d'obtenir
la sécession
complète et radicale , la reconnaissance de l'indépendance de sa Gemeinde, (Austrittsgesetz 1878). Le
principe et la loi de séparation se
heurtèrent aussi à l'opposition des "orthodoxes modernes". Il faut y
ajouter l'édition de sa revue mensuelle 'Yechouroun',
("Jeschurun, Monatsblatt zur
Förderung jüdischen Geistes und jüdisches Leben in Haus, Gemeinde und Schule") organe de diffusion de la Toïreh,
fondé en 1854 . La plupart des articles de Rav S.R. HIRSCH qui ont été publiés
dans « Yechouroun « furent rassemblés dans les 'Gesammelte Schriften' en 6 volumes /
Ffm. 1902- 1912).
Célèbre est
son Commentaire sur le 'Humash ('Der Pentateuch, Übersetzt und erläutert'
1867-1878), dans lequel il dévoile
brillamment ses connaissances en
Toïreh, joignant à une analyse profonde du Texte les interactions avec les Sugyauss (Gemoress rattachées, contenant
une série de questions et réponses) et
d' autres références de nos Sages qui s'y rapportent.
Le Rav S.R.
Hirsch est également célèbre pour sa conception de Torah im Dere'h Eretz, tant en ce qui concerne nos relations avec
le monde moderne non-Juif que par exemple l'accès à certaines professions par des Juifs de la Torah. Il règne une
grande confusion au sujet de cette conception, dont suite aux évènements
(Allemagne nazie, 'Hurban, Entité
sioniste) les continuateurs qui se réclament de lui certains prétendent que
nombre de détails et formulations seraient « dépassés ». Toutefois ce
n'est pas Rav S.R. Hirsch qui était en erreur. Certaines critiques veulent
plutôt sauver l'honneur de leurs parents ou justifier leurs positions douteuses
actuelles.
Des imitateurs
nettement moins bien intentionnés de nos jours n'ont, en aucun autre domaine, commis tant d'erreurs
et d'abus, avec des conséquences catastrophiques, que sous le couvert de Torah
im Dere'h Eretz.
Personne de
moins que le Tsanser Ruv z"l, le 'Divreï
'Haïm' a fait l'éloge du Rav S.R.
Hirsch dans les termes suivants : "Ce que nous faisons ici en Pologne,
est ce qu'il a fait en Allemagne". Les Rabbonim lithuaniens dantan
étaient tout aussi positifs dans leur
appréciation.
Voici encore
quelques autres ouvrages monumentaux (liste non complète) de Rav S.R. HIRSCH: "Das Prinzip der
Gewissensfreiheit" (1874), "Der
Austritt aus der Gemeinde" (1876), "Übersetzung und Erklärung der Psalmen" (1882/Tehillim), "Über die Beziehungen des Talmuds zum Judentum" (1884), "Sprüche
der Väter, übersetzt und erläutert" (Commentaire sur Pirkey
Avoss), et son 'Siddur commenté' (édité après sa mort).
Toute luvre de Rav S.R. HIRSCH est imprégnée
de l'éternel message de la Torah, appelant le "Mensch/Ysroel", l'homme Juif (entier et indivisible!) à
remplir sa mission de représentant responsable du « Peuple Saint,
Royaume de Prêtres ».
Le Juif armé de
la conception originale, non falsifiée de Rav S.R. Hirsch de Thorah im
Derech Eretz, Droiture
et dintégrité, ne tombera pas dans le panneau de lhérésie sioniste-religieuse.
Voici un
exemple de l'intégrité de Rav S.R. HIRSCH: La Gemeinde de Francfort sur le Main
paya le salaire du Rav au début
de chaque trimestre de l'année civile. Rav Hirsch disait à sa famille que s' il
venait à quitter ce monde avant la fin du trimestre, ils doivent rendre la
partie de son salaire versée en trop. Il est décédé le 27 Tevess 5649 (31 déc. 1888). "Le fruit du Juste est un arbre de
vie, et le Sage gagne des âmes" (Mishle - Proverbes 11,30)
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