Journée libre aujourdhui. Le temps de perdre un peu son temps, de se poser à nouveau la question: « Quest-ce quon fait? Quest-ce que tu as envie de faire?».
Flâner à nouveau sur le marché aux puces et dans les magasins dantiquité, sans but précis, sans fortune dans le porte-monnaie, à la recherche de la très belle pièce de jade...quon ne pourra pas acheter. Juste pour sapprocher de ce qui est beau ici. Le jade, ni Luc ni moi ne le connaissons. Il est ici sur tous les étalages, à tous les prix, de toutes les couleurs ( non, le jade nest pas toujours vert).. Les Chinois le recherchent, le collectionnent, ils viennent le soupeser, le caresser, ils en examinent les reflets, lopacité, son côté « comme sil était mouillé».
Il doit être froid, pouvoir rayer la glace du comptoir, et rendre un beau son sous lémail des dents. Il y a les pièces pour les touristes, en jade ou en autre chose qui pourrait ressembler au jade, et les autres pièces, très grosses ou toutes petites, que les Chinois viennent négocier en famille. Ici, le jade est un savoir, une tradition qui se transmet, une culture à part entière. Et nous ne sommes pas initiés. Alors on fait un peu «comme si», pour sentir dun marchand à lautre les différences, les beautés dune pierre qui fait rêver tout un continent.
Cette après-midi, nous sommes allés nous promener dans un parc: loccasion pour Hortense de courir un peu, dadmirer la famille canard en vadrouille, de sémerveiller du feuillage des arbres ( elle est très vite admirative et pointe ce quelle aime du doigt avec de longs «hooo, hoo!» denthousiasme.), et de croiser plein denfants de sa génération gâtés comme des petits princes. Les familles avec lesquelles nous avons échangé quelques mots ou juste un sourire étaient ouvertes à notre endroit. Souvent, la réaction est surtout létonnement: les regards vont du visage dHortense au x nôtres et retour .
Aujourdhui, Il ny a pas eu de colère dHortense .mais pas de sieste non plus, ou juste une très petite dans la poussette. Et un gros chagrin ce matin lorsquelle est restée seule à la porte de la salle-de-bain. Elle jouait quand soudain elle a paniqué. Il a fallu la rassurer et elle est longtemps restée accrochée à mon cou puis à celui de Luc. Quest-ce qui sest passé dans sa petite tête? Contrairement à dautres enfants du groupe, elle ne saventure pas loin de nous: elle a toujours besoin que lun ou lautre de nous deux reste à portée de vue. Il ny a que dans la chambre dhôtel quelle aime aller se cacher dans la salle de bain. Mais là, tout est à sa mesure.
Ce soir, elle sest vite endormie la tête au bout du lit. Demain, elle aura besoin de toute son énergie: nous allons visiter le zoo.
De tweede week zit erop en het wordt aftellen tot woensdagochtend, wanneer wij met zijn drietjes en de rest van de groep het vliegtuig terug naar huis nemen.
Deze week werden de administratieve formaliteiten volledig door afgehandeld : legalisaties van de Chinese akten en deze voor afhandeling naar het Belgisch consulaat brengen. Er bleef ons dus niets anders te doen dan af te wachten en dit tot en met volgende dinsdag. Inderdaad, zoals jullie in de teksten van Virginie hebben kunnen lezen, hebben we niet stilgezeten: bezoek aan de Grote Muur, de Verboden Stad, de Tempel van de Hemel , een vlooienmarkt om de Zijdestraat niet te vergeten.
De oorspronkelijke straat van zijdehandelaars is vervangen door een groot gebouw van zes verdiepingen plus kelder, volgestouwd met kleine winkeltjes, waar verkoopsters je aanklampen om je zogezegd de producten van alle luxemerken aan te prijzen, ja op te dringen: Gucci, Ralph Lauren, Armani, enz. Het verkoopsnetwerk van Gucci moet wel erg groot zijn, wanneer zelfs straatverkopers aan de uitgang van de Tempel van de Hemel handtassen van dit merk slijten, naast Rolex-horloges. Een hemd startend van 260 tot 600 yuan, dat na enig aandringen voor 50 yuan of ongeveer vijf euro kan gekocht worden. Je vraagt je af wat de westerling normaal bij deze merken zoekt : een luxeproduct of een product met de naam van Ik denk niet zelden het laatste, met daarbij de gedachte dat hij hier voor de namaak nog een goede zaak heeft gedaan. IJdelheid en apparence ?
Met onze dubbele functie van startende ouder en gedeeltelijk toerist zijn de dagen goed gevuld, zeker wanneer het meestal een uur duurt vooraleer je in Beijing ter bestemming bent. Resultaat : de dagen zijn goed gevuld, zodat het handboek Chinees onaangeroerd blijft, evenals de twee meegenomen romans. s Avonds rest er net tijd om de emails op te halen, wat enerverend traag verloopt, en de blog bij te werken, wat inde eerste week nog niet zo vlot ging, onder andere de eerste dagen bij gebrek aan internetverbinding. Nu deze zaterdag een vrije dag is, hopen wij deze namiddag of deze avond van het zwembad van het hotel te kunnen genieten. Af te wachten, want Hortense bepaalt tot hiertoe ons ritme.
Hortense weet ondertussen zeer duidelijk wat zij wil. Mama heeft haar al wel kunnen bijbrengen dat het soms neen is. Slapengaan blijft soms moeilijk met het nodige gekrijs, maar eens in slaap worden wij niet meer gestoord... tot nader order.
Hortense nous casse les oreilles avec un téléphone portable que son papa vient de lui offrir. Un truc à mettre les nerfs des parents en pelote, qui fait des sonneries égrillardes et diffuse du vacarme qui voudrait ressembler à de la musique. Elle est très concentrée, impossible de lui arracher un sourire Il y a deux semaines encore, on aurait bien juré que jamais on naurait le mauvais goût de lui acheter une chose pareille Il va falloir quon se surveille.
Jespère quaucun voisin nessaie de faire la sieste dans la chambre dà côté Cest presque pire quune colère dHortense. (mais quand-même moins inquiétant pour les parents!(Luc))
Aujourdhui, nous avons visité le temple du ciel. Cétait plus adapté aux enfants que la Cité interdite: ils ont pu marcher un peu à leur rythme. Le temple est lendroit où les empereurs des dynasties Ming et Qing ( la 6e et la dernière) venaient se recueillir et le seul endroit où ils sagenouillaient, reconnaissant ainsi que le ciel était plus grand queux-mêmes.
Le grand et le petit temple sont très beaux, avec leurs ornements bleu, rouge et or. Ils sont précédés dune esplanade en hauteur avec une acoustique très particulière qui concentre les sons en son centre. Cest à cet endroit quont eu lieu les manifestations pour fêter lattribution à la Chine des prochains jeux olympiques. Des soldats nous ont demandé de ne pas rester, parce quon attendait dix minutes plus tard des personnalités . Lesquelles? Ils ne savaient pas. Et si cétait le prince Philippe ( pour les Français, cest le prince héritier de Belgique) actuellement en visite à Pékin? Le groupe a alors commencé à attendre. Je suis allée faire marcher Hortense sous les vieux arbres du parc, où jai rencontré un groupe de quatre marseillais avec un jeune guide chinois très sympathique. Pendant ce temps là, pour les Flamands, lattente a été vaine: la personnalité en question nétait pas le prince, et même pas un belge Dommage.
Mais le véritable spectacle était dans ce parc, où des Chinois chantaient en chur pour le plaisir, dautres jouaient à un jeu de raquettes très lent avec des mouvements de tai-shi: Luc a tenté lexpérience, et ses années de pratique du badminton pendant ses vacances au Coq dans sa jeunesse lui ont permis de sen tirer avec les honneurs. Un peu plus loin, des chinois de tous âges dansaient: rock, tango, valse, mais là encore, avec des mouvements lents, ronds, concentrés et apaisants de tai-shi. Dans les allées, des hommes jouaient au xiangxi, une sorte déchecs chinois, avançant leurs pions sous lil attentifs dun groupe de connaisseurs. Les Chinois aiment jouer, chanter, danser bouger ensemble, rire ensemble, observer ensemble. Chez nous, jai limpression que cette faculté à être ensemble se perd un peu après ladolescence.
Luc a réussi à échanger le téléphone contre des boîtes à encastrer Quel super papa! ( Je viens de découvrir le point dexclamation sur lordinateur! Je vais essayer de ne pas en mettre partout!)
Il est 21 heures maintenant. Hortense nous casse à nouveau les oreilles, mais cette fois avec ses hurlements. Elle lutte contre le sommeil. Difficile de savoir quoi faire: céder? Elle ne sait pas sortir de sa colère. Bon, on a déjà essayé de chanter, de souffler doucement, de lui faire un câlin tout en la laissant dans le lit, de lui masser le ventre, de lui passer sa grand-mère au téléphone ( ça ne la calmé que temporairement). Qui a une idée? Nous sommes preneurs!
P.S. Papa a acheté le téléphone afin déviter quHortense ne joue toujours avec le vrai téléphone de la chambre de lhôtel. (Luc)
Place Tian an Men, Cité interdite. Trois heures pour les arpenter sous un soleil de plomb.
La place dabord. Gigantesque. Et soudain, inattendue, lémotion. Jai pensé à la révolte des étudiants réprimée dans le sang. Cétait ma génération et jétais alors journaliste, sans doute plus concernée encore par la marche du monde et ses combats. Certains vivent aujourdhui en occident. Et écrivent. Cest avec leur plume quils racontent leur Chine.
Jai pensé à eux qui désormais ne peuvent plus arpenter ces lieux comme le font les multitudes de touristes, les familles en pèlerinage, les Pékinois en balade. Cest juste ce moment qua choisi le groupe pour faire une photo tous ensemble tant pis, je ny suis pas.
La visite de la Cité interdite sest faite au rythme des poussettes à porter, ou à pousser sur le cahot des pavages à refaire. Dans un an, pour les jeux olympiques, tout sera parfait. Certains bâtiments sont encore en train dêtre restaurés, et dans certaines salles, du mobilier est encore à labri sous des housses.
La palais construit en 1401 sous la dynastie des Ming ( la 6e), est impressionnant dabord par ses dimensions. Les cours nen finissent plus de se succéder. Pour tout visiter, il y faudrait au moins deux jours selon monsieur Liu. Nous navons pratiquement rien vu des 8999 salles qui composent le palais. Tout au bout, cest la partie la plus « interdite», celle où se trouvaient les femmes, officielles ou concubines. Une sorte de prison aux toits dorés. Il y a aussi un petit parc plein de charme, mais qui devait se révéler bien étroit quand ses murs formaient pour ses promeneurs le seul horizon possible.
Hortense a fait la première partie de la visite dans les bras de Morphée. Et elle a pris son repas de midi à lombre de lune des dernières cours . Un luxe. Monsieur Liu nous a proposé de prendre des audiophones pour avoir les détails dune histoire très riche, mais pour le moment, nous sommes plus parents que touristes.
Pour les enfants, cétait à nouveau une journée fort éprouvante avec sa litanie habituelle: embouteillages, visites, repas de midi sur le pouce, sieste retardée Hortense a eu encore deux moments difficiles, mais la deuxième fois, Luc a su la calmer. Après le repas du soir, elle a encore beaucoup joué, allant de Luc à moi en contournant toujours les autres parents: le fameux « attachement», pierre dangle de ladoption dont on nous rabat les oreilles durant la préparation, semble en très bonne voie.
Au programme, journée libre. Ou presque. Nous avons fait ce matin 1 h 30 de bus, pour atterrir dans une petite rue du vieux Pékin avec ses boutiques, préservée de la destruction pour le plaisir des touristes. Cette rue se trouve en bordure du Hutong, le quartier ancien et populaire de la capitale, que les touristes traversent en rickshaw et je ne peux pas mempêcher quand je vois ces hommes tirer de gros occidentaux, ou dautres bien plus misérables qui transportent des monceaux de combustibles pour le chauffage, au héros du «pousse-pousse» de Lao She, le grand écrivain chinois que lon a sans doute «suicidé». Quand ces hommes rentrent chez eux, à quoi cela ressemble-t-il? Quelle famille les attend? Viennent ils de la province? Et comment nous voient-ils, nous, Occidentaux?
Nous sommes partis à six couples et nous sommes restés seuls. Certains ont eu peur des puces ( mais nous navons pas caressé les chiens, et jai mis du produit répulsif sur les jambes dHortense et les miennes ).Dautres avaient envie daller visiter « Les Champs Elysées de Pékin», c'est-à-dire une avenue avec les grandes marques internationales de luxe, et des cafés mais si jai bien compris, cela nexiste pas vraiment à Pékin: ce genre de magasins se trouve souvent rassemblé dans de gigantesques centres commerciaux sans âme...
Bref, le bus est reparti, et nous sommes allés nous promener le long du lac qui longe le Hutong, avant dy faire une incursion. Nous avons «bavardé» un peu avec quelques femmes, puis avec les jeunes photographes dun mariage qui avaient très naturellement retournés leurs appareils sur Hortense. Nous devrions y revenir en groupe, mais cette promenade à trois nous a fait du bien. La vie de groupe na rien de naturelle, et elle empêche souvent la rencontre, ou tout simplement le fait de pouvoir «sentir» un nouveau lieu, den prendre possession à son rythme.
Pour retourner, nous avons pris un taxi qui a mis 20 minutes pour nous reconduire à lhôtel: il ny avait plus dembouteillages. De ce côté-là, malgré ses six périphériques, Pékin ressemble à Paris. Le chauffeur ne parlait pas un mot danglais, mais nous avons pu apprendre quil habitait Pékin et quil avait deux enfants. Hortense a mis des miettes partout sur la banquette arrière, mais jai dû choisir entre les miettes, ou lentendre hurler en continue pendant tout le voyage.
Car aujourdhui, Hortense nous a montré de quel souffle elle disposait quand elle décidait de crier, pour tout et pour rien. Du coup, nous avons jugé que nous ne pouvions plus attendre dêtre rentrés à la maison pour lui dire beaucoup plus souvent «non». Aujourdhui, nous avons eu droit à la version très colérique de notre fille. Mais ce soir, après le dîner , quand tous les enfants se sont mis à jouer sur la petite estrade, elle nous a une fois de plus confirmé à quel point elle était joueuse, rieuse, débordante dénergie, coquine aussi.
Une chambre dhôtel nest pas un lieu conçu pour lépanouissement dun enfant . Elle doit trouver bien bizarre notre façon de vivre. Patience. Dans une semaine, nous serons dans lavion du retour.
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