Nous ne sommes pas très réguliers, mais nous allons essayer de nous améliorer.
Nous avons déjà changé dhôtel et pour Hortense, les premiers jours sont très éprouvants. Elle réagit étonnement bien, mais quel rythme et quel environnement on lui impose.
Hier matin, nous avons quitté lhôtel où elle avait passé la première nuit pour nous rendre à Changsha, à nouveau dans les locaux du CCAA ( lorganisme chinois chargé de ladoption). Là, elle a eu droit à une séance photo avec nous: elle a été parfaite. Puis nous avons fait des papiers avec le CCAA mais là, cest nous qui navons pas été parfaits. La veille, nous avions rempli un tas de papiers à lavance, et écrit une lettre pour dire que nous aimons la Chine, que nous éduquerons bien Hortense, et que nous ne la maltraiterons jamais Oui, oui, on a dû promettre ça aussi, noir sur blanc mais notre noir nétait pas assez noir. Pourtant, javais passé un temps fou dans une papeterie pour trouver un stylo spécial, pour signer les documents et qui ne fuit pas dans lavion. Las, la fonctionnaire du CCAA a trouvé que ce nétait pas suffisant et il a fallu que je repasse sur tout le document avec «le» stylo approprié.
Puis nous avons signé les documents en apposant nos pouces dans lencre rouge. Pour Hortense, ce fut une autre histoire: cest lempreinte à lencre rouge de son pied droit quelle a dû apposer comme signature. Et elle na pas apprécié du tout.
En revanche, le passage devant le notaire a été rapide et sans problème.
Nous sommes désormais dans un hôtel en pleine ville, au 31e étage. Cet hôtel a lhabitude daccueillir les familles adoptives avec les enfants et tout est donc prévu à cet effet. Hortense dispose désormais dun vrai lit etc
Elle sattache très vite à nous, et refuse déjà le contact avec les Chinois ( y compris les guides) qui veulent la toucher ou même qui sadressent à elle. En revanche, elle na pas choisi entre son père ou sa mère: elle nous a adopté tout les deux en même temps. Et cest une chance. Car hier jai dû partir pour consulter un médecin pour un petit problème, et en Chine il ny a pas de médecins libéraux. Comme nous lavons appris au cours de Chinois (leçon 12 de notre manuel de chinois), il faut directement aller à lhôpital.
Désormais, jai fait la connaissance de celui de Changsha. Il y a foule dans les couloirs, partout, et on a limpression que certaines personnes attendent depuis de très nombreuses heures. Pourtant, jai trouvé que cela allait assez vite: Dabord sinscrire ( Jia, une guide stagiaire qui parle français, a fait la queux pour moi) , puis se rendre à un premier guiche où lon nous demande de nous rendre à un autre, dans un autre bâtiment, afin de payer. Ensuite attendre pour la première consultation avec un médecin, très jeune, qui pose beaucoup de questions. Pendant la consultation, jétais assise sur un banc, et il y avait une chaise en face de lui sur laquelle une patiente qui attendait son tour est venue sasseoir.
Puis aller à nouveau payer pour aller faire une prise de sang après avoir attendu dans un couloir avec mendiants qui passent, enfants qui pleurent, vieillards assoupis Jai même fait un ( très petit) bout de conversation avec mes voisines. Mais mon accent chinois nest vraiment pas fameux.
Pour la prise de sang, on passe la main à travers un guichet, on nous pique le majeur avec une grosse aiguille, et on récolte le sang. Les enfants de tous âges subissent le même traitement. Et la maman dun garçonnet de 7 ou 8 ans a injurié linfirmière comme ce nest pas permis. Dailleurs, ma guide stagiaire aussi, en croyant bien faire, a été fort impolie avec le médecin qui le lui a fait remarquer: elle me la raconté après. A priori, cest souvent à qui criera le plus fort
Après lattente des résultats, nous sommes retournés voir le médecin qui a fait une ordonnance, puis retour à la caisse, et enfin à la pharmacie de lhôpital. Pour couronner le tout, jai bien cru que notre taxi allait avoir un accident et Jia aussi.
Elle dort dans un palacecinq étoiles, sur un lit defortune improvisé à partir de deux fauteuils mis côte à côte. Nous sommes à Xiangtan, à une heure et quart de Changsha. Il est dix heures du soir ici, quatre heures de laprès-midien France et en Belgique. Et depuis ce matin dix heures, Hortense est avec nous.
Le voyage pour arriverici a été long : beaucoup dattente, daéroports, davions, dhôtesses, de ticket. Limpression de flotter entre deux mondes, dautant plus que jai lu pendant les deux jours de voyage, un roman policier. « Le très corruptible mandarin » de Qiu Xiaolong. Une plongée dans la Chine si complexe. Pour les amateurs de romans policiers mâtinés de poésie chinoise ancienne et moderne, à ne pas manquer.
Notre hôtel se trouve à côté dun « dream théâtre », hyper clinquant, et comme la suggéré notre guide, monsieur Liu, « sans doute un endroit pour les hommes » Mais très fortuné. Car ici, les contrastes se font sentir très fort. Comme la dit notre guide un peu désabusé devant une telle débauche dargent, « Aujourdhui, la Chine est à la fois communiste, révolutionnaire, capitaliste, un peu tout à la fois, on ne sait plus ».
Cest dans cet univers bien particulier quHortense a fait connaissance avec le monde en dehors de lorphelinat.
Nous sommes donc arrivés dans les bureaux de lorphelinat à Changsha à 10 heures du matin et tout est allé très vite. Les enfants étaient tous habillés pareils, en body bleu blanc rouge ouvert dans le dos, avec chacun un adulte. Ils semblaient tous faire salon dans la salle dattente dans médecin lorsque nous sommes arrivés dans la pièce. Je nétais pas sûre quHortense se trouvait là, mais Luc la reconnue. Nous avons attendu dans une pièce contigüe et chacun notre tour, nous avons été appelés. Pas moyen de prendre le temps de se présenter, de luiparler un peu, de lapprivoiser un peu avant de la prendre dans les bras Du coup, bien-sûr, elle a fait comme les autres. Elle a pleuré. Et puis elle sest calmée, et de tant en tant, quand le concert des pleurs des autres enfants était trop important, elle se joignait à eux
Mais elle sadapte très très vite. Nous avons déjà eu droit àdes sourires : quelques bisous sur les pieds ou quelques mimiques de Luc suffisent parfois à lui faire oublier que la vie, décidément , et parfois très déroutante Comme tous les autres enfants, elle na voulu ni manger ni boire pendant plusieurs heures. Mais elle sest rattrapée au repas de ce soir, et elle sest mise à boire dès que leau sest transformée en médicament pour apaiser ses intestins détraqués. Elle sest prise de passion pour trois potsen plastique encastrables et une petite cuiller, et elle peut soccuper ainsi calmement, avec énormément de constance, pendant que nous remplissons des montagnes de papiers administratifs.
Sa peau raconte un peu son quotidien à lorphelinat . Elle est couverte de piqûres de moustiques ( on mavait dit dans une pharmacie quelle naurait pas besoin de protection parce quétant du pays, elle ne serait pas piquée ) . Et elle hurle dès quon lallonge pour lui changer les couches. Luc a trouvé lexplication : les séances de changements à lorphelinat avec des fesses en feu devaient ressembler à des séances de torture. Et a priori, dautres enfants du groupe réagissent comme elle.
Pourle moment, quelques petits détails informatiques ne nous permettent pas denvoyer le texte ce soir
Zondag/dimanche 3 juni/juin 2007 Encore une semaine...
Le compte à rebours a commencé... il y a trois ans déjà! Cette fois, nous y sommes presque. Samedi prochain, nous prenons l'avion pour Pékin, et lundi, matin, nous pourrons enfin faire la connaissance de notre fille, Hortense Li Jia, qui se trouve dans un orphelinat dans la province du Hunan.
Nous alternerons donc à partir de la semaine prochaine les textes en français et en néerlandais, selon que ce sera moi ou Luc qui s'y collera.
Neen, uw blog moet niet dagelijks worden bijgewerkt. Het is gewoon zoals je het zélf wenst. Indien je geen tijd hebt om dit dagelijks te doen, maar bvb. enkele keren per week, is dit ook goed. Het is op jouw eigen tempo, met andere woorden: vele keren per dag mag dus ook zeker en vast, 1 keer per week ook.
Er hangt geen echte verplichting aan de regelmaat. Enkel is het zo hoe regelmatiger je het blog bijwerkt, hoe meer je bezoekers zullen terugkomen en hoe meer bezoekers je krijgt uiteraard.
Het maken van een blog en het onderhouden is eenvoudig. Hier wordt uitgelegd hoe u dit dient te doen.
Als eerste dient u een blog aan te maken- dit kan sinds 2023 niet meer.
Op die pagina dient u enkele gegevens in te geven. Dit duurt nog geen minuut om dit in te geven. Druk vervolgens op "Volgende pagina".
Nu is uw blog bijna aangemaakt. Ga nu naar uw e-mail en wacht totdat u van Bloggen.be een e-mailtje heeft ontvangen. In dat e-mailtje dient u op het unieke internetadres te klikken.
Pour envoyer un email, clicquez ci-dessus sur "EMail mij !" (en bleu), ensuite vous remplissez les champs (obligatoirement ceux avec asterisques) comme suit : "Onderwerp" = sujet, "Bericht"=votre message, "Email"=votre adresse email et "Veiligheidscode"= la combinaison de lettres et chiffres que vous voyez dans le cadre. Si ils sont difficiles à lire, cliquez à la 3ème lignepor obtenir une nouvelle combinaison. Après vous clicquez en=dessous sur "Verstuur een email". Votre email est envoyé, vous revenez après quelques instances sur le blog.