Guy Liagre à la Grande Synagogue

Le dimanche 31 janvier 2010 à 10H45, la Communauté juive commémorerait à la Grande Synagogue de Bruxelles, le 65ème anniversaire de la libération des camps de concentration. Le camp d'extermination d'Auschwitz, est devenu le symbole du génocide de six millions de juifs européens ainsi que d'autres victimes : tziganes, homosexuels, prisonniers politiques et autres victimes persécutées par le régime national-socialiste.
Durant la cérémonie qui a réuni de nombreuses personnalités issues de divers horizons, dont l'Aide du camp du Roi qui représentait S. M. le Roi, des représentants du culte protestant Guy Liagre et Francis Renneboog, les plus hautes autorités juives du pays ont pris la parole : Maître Markiewicz, président de la Communauté israélite de Bruxelles, Micha Eisenstorg, président de l'Union des Déportés Juifs de Belgique et le Grand Rabbin de Bruxelles Albert Guigui.
Dans son allocution, Philippe Markiewiz a rappelé que la victoire sur le nazisme, « ce n'est pas uniquement d'avoir survécu, d'avoir après l'horreur créé une famille, de s'être réinséré dans la société, la victoire sur le nazisme, c'est aussi de combattre  partout pour une société meilleure, c'est tenter avec force de se perfectionner pour parvenir à ce monde de sagesse et de beauté auquel tous nous aspirons. »

Le grand Rabbin de Bruxelles Albert Guigui  a lui aussi souligné l'importance de marquer cet anniversaire : « Pourquoi faut-il mobiliser le monde entier pour se souvenir de la libération des camps d'Auschwitz-Birkenau ? » « Il est important de nourrir le souvenir » a-t-il répondu, car « la banalisation de l'horreur est dangereuse. Elle encourage les négationnistes. », a-t-il  encore mis en garde. « Enseigner la Shoah, la résistance, est simplement apprendre à nos enfants à résister au racisme et à l'intolérance. ».
Une autre façon de célébrer la libération des camps est « d'appeler à la fraternité et à la solidarité humaine » une invitation qui n'a pas laissé indifférentes les personnes assistant à la cérémonie, et particulièrement notre nouvel archevêque, marquant ainsi par leur présence  leur attachement au dialogue pour le développement des relations judéo-chrétiennes.

PASCALE HOYOIS