Sur la ligne de départ ce lundi 25 octobre, la configuration de la course donnait un podium à trois où le Belge, Christophe Premont et le Français, Schick Julien étaient pratiquement co-leader de la course. Rasmané Ouédraogo n’était que le 3e larron. Le discours étant l’illustration parfaite de l’état d’esprit d’un coureur, nous avions donné la parole aux trois et départ. A l’arrivée, ils se sont exprimés encore. Comme les choses changent !

Avant le départ

Il a été pris dans un piège qui l’éjecte pratiquement de la course au maillot jaune.

L’écart est très fragile entre nous deux en tête, Schick et moi-même. Je me dois de l’’avoir dans mon viseur et en permanence.

Le duel est donc lancé. Mais le but du jeu, ce n’est pas de porter le maillot à une étape donnée. Mais de l’avoir sur ses épaules à Ouagadougou, voilà mon objectif et celui de l’ensemble de mon équipe. Notre équipe est réduite à 4 coureurs. C’est plus difficile, c’est plus de travail à faire.

Après la perte du maillot

Je n’avais pas grand-chose dans les jambes et je croyais que ça n’allait pas aller si vite. Je me suis fait piéger. Quand j’ai réalisé la situation exacte, j’ai voulu bouger. Mais je n’ai pas eu de l’aide. Dans le peloton, tout le monde m’observait.

Je suis projeté à plus de 20 mn du maillot jaune. Je ne peux plus donc espérer jouer le général. A ce niveau je suis tranquille.

Mais la course n’est pas finie, il y a encore des victoires d’étapes à prendre. On va voir. Je n’étais pas en forme. Peut-être le soleil ou la nourriture y est pour quelque chose. Je n’en sais rien. Ce qui est important, il faut que je songe à récupérer.

Au départ de la course

Le duel est lancé depuis la première étape entre notre équipe et celle de la Belgique. Après trois étapes, rien n’est encore joué. Le Tour est long. Tout peut arriver. Je dois particulièrement garder à vue le porteur du maillot jaune, le Belge Christophe Premont. Rasmané Ouédroago est également une menace pour moi.

Le maillot jaune n’est pas mon objectif d’aujourd’hui. Je veux rester en contact avec les candidats potentiels au sacre final. Mais nous disposons d’une grosse équipe. Si le maillot nous tombe dessus, on le portera et on le défendra jusqu’au bout.

A l’arrivée de la course

En venant sur ce Tour, je savais déjà que l’homme le plus fort, celui qu’il fallait abattre reste Rasmané Ouédraogo. Depuis le début, il fait la course devant. Et aujourd’hui, il a encore prouvé.

Il est 2e au général avec 1mn20s de retard. Autant le dire, il est dans mon dos. C’est une grande menace pour moi. On va essayer de se battre jusqu’à la fin pour conserver le maillot. Mais Ce n’est pas gagné. On va prendre les étapes au jour le jour. Le but est défendre ce maillot que j’endosse.

Avant course

Rasmané Ouédraogo espère remporter la victoire d’Etape.

Mon objectif est de gagner une étape aujourd’hui. Mais souvent, l’aide n’arrive pas. Mes co-équipiers ne sont pas toujours présents.

Après course

On a pu décrocher une deuxième place à l’arrivée de l’étape. Il faut le dire, nous n’allons pas nous en contenter. Nous visons mieux. Nous méritons une victoire d’étape. Pour le maillot jaune, on verra après.

J NION