Le départ comme annoncé de cette première étape a été donné le vendredi 22 octobre pile à l’heure dans la ville de Boussé (à 50 km de Ouagadougou). L’acte protocolaire du départ a été donné par le ministre des Sports, Jean Pierre Palm. A ses côtés, il y avait son collègue du Transport, Gilbert Noël Ouédraogo et une ville de Boussé complètement vidée de ses habitants pour l’occasion.

Le grand départ, 83 coureurs étaient là.

Sur la ligne de départ, 15 équipes ont aligné 83 coureurs. Le Tour du Faso a son identité. On y brave la chaleur, la poussière. Il est vrai que la saison pluvieuse joue une inhabituelle prolongation en cette fin du mois d’octobre. Mais aujourd’hui, le soleil était eu rendez-vous. Malgré tout, les coureurs ne se sont pas fait de cadeaux. Les attaques ont succédé aux attaques.

L’enjeu est grand. Tous rêvaient ou avaient le droit de se voir en fin de course porteur du maillot jaune. Autant dire, tous voulaient entrer dans la légende sur un Tour de classe. Les appétits sont donc aiguisés. Cela pousse à la témérité. La moindre inattention peut coûter chère. Le Sénégal l’a appris à ses dépens. Ils ont été piégés sur la première échappée du jour. Et la débauche d’énergie pour recoller les morceaux a été payée cash.

Il y a eu trois points chauds pour donner de l’allure à la course. Au point chaud d’Arbolé, c’est Gucwa Zbigniew de team Reine Blanche qui a été le plus rapide. Il a été suivi par le Camerounais Téga Martinien. Plus tard à Yago, Zbigniew frappe encore très fort avant de rafler le dernier bonus des sprints intermédiaires à Gourcy. Désormais, c’est établi, il faut compter avec lui dans les sprints intermédiaires.

L’arrivée triomphale du Néerlandais à Ouahigouya

C’est à parti de Gourcy que le sort de la course va se décider. Rasmané Ouédraogo, l’as de l’équipe burkinabé est victime d’une crevaison au mauvais moment alors qu’il était dans l’échappée gagnante. Pendant qu’il cherchait une solution à son problème, les autres en profitent pour appuyer sur l’accélérateur. Rasmané fera preuve d’un cran exceptionnel. Il ne gagnera pas chez lui à Ouahigouya mais il est parvenu à limiter la casse.

Il se contente du maillot du meilleur africain laissant le vainqueur de l’étape tout rafler. Ce vainqueur se nomme Van Agtmaal Peter des Pays-Bas. Il est suivi à l’arrivée de cette étape patronnée par le ministère des Sports par Laurent Mars de la Belgique avant que Guillaume Soula de Team Reine Blanche ne vienne boucler le podium. Rasmané Ouédraogo, le plus rapide de tous les Africains est lui 6e.

Van Agtmaal Peter endosse le maillot du vainqueur, le maillot jaune FADOUL du leader et le maillot vert de la LONAB. Rasmané Ouédraogo, le jackpot burkinabé endosse le maillot du plus jeune, celui du meilleur burkinabé, et celui du ministère de l’agriculture. Naturellement Zibigniew est le titulaire du maillot des points chauds, de Castel Beer.

Le vainqueur a endossé la tunique jaune

Avec seulement 18 secondes de retard sur le vainqueur, le Burkinabé Rasmané Ouédraogo n’a pas perdu ses chances dans cette course. Bien au contraire, l’étape suivante, Yako-Ziniaré, 141, 5 km peut lui permettre de refaire son retard. De même, Amidou Yaméogo (5e au classement général) mieux classé que Rasmané Ouédraogo est une autre chance pour le pays hôte. Autant dire, une forte pression pèse sur les épaules des Etalons.

Car 13 millions de fans du vélo ne veulent plus être de simples faire valoir sur « leur » Tour. En plus la traversée de Ouaga est souvent un des moments les plus chargés d’émotion sur le Tour du Faso. On espère l’étape de demain tenir toutes ses promesses.