Dabord pour entrer dans la salle de conférence, cétait pire
quà Zaventem pour aller aux USA. Une fouille systématique avec
détecteur darmes etc. De mémoire de Burundais de la diaspora cétait
du jamais vu. Des policiers en tenue, en civil, grouillaient partout.
Certains étaient nerveux. De fait, les services de la présidence
avaient indiqué que "le président burundais était en danger à Bruxelles
!" Et les Belges ont pris au sérieux lavertissement.
Cest un président qui a peur qui a finalement rencontré les Burundais,
avec une heure de retard, justement à cause des files nées desdites
fouilles. Et un monsieur du protocole, sourire en coin a tout de suite
indiqué la couleur : "nta guterana amajambo". Comprenez : pas de question gênante.
Quand le président a parlé, cétait un discours pour parler des
"réalisations". A lécouter, au Burundi tout baigne, tout se
reconstruit, tout est beau. La corruption, les assassinats, les
problèmes de partis politiques empêchés de tenir des réunions, le cas
de Radjabu en prison, lassassinat dErnest Manirumva,
les progrès dans lenquête sur Falcon, les problèmes de la REGIDESO
avec le ministre de tutelle, rien de tout ça. Des problèmes concrets
qui assaillent les Burundais le président nen évoquera aucun.
Il parle des "faranga zinakuya nyingi"
(les sous tombent) en évoquant les 2 millions dEuros promis par la
Belgique (en "oubliant" quils seront donnés au PNUD pour les
élections), à lévocation de ces deux millions, les courtisans ont
lancé une salve dapplaudissement. Les Burundais de Bruxelles ont eu
bien sûr droit à la fable sur lavocat solution à la misère économique
burundaise, remède de tous les maux et gage de la beauté présidentielle
: "turi beza kuko twisiga amavuta avuye mu mavoka" (je suis
beau parce que je met sur mon visage lhuile issue de lavocat) Et les
courtisans de lancer des applaudissements nourris. Et puis il ya eu une
séance vidéo où, entre autres, plusieurs minutes étaient consacrées aux
talents footballistiques du président et, ce qui était marrant, lorsque
le président marquait un but, les courtisans lançaient des
applaudissements
Un micro "sauteur"
Le clou de la comédie a été la séance des questions. Des personnes
avaient été au préalable choisies pour poser des pseudos questions. Là
encore, aucune question gênante. Les Burundais ont eu droit à
expérimenter un micro intelligent. En effet, le micro dans les mains
dun jeune CNDD-FDD, très connu, sautait des doigts levés dans la salle
et tombait par "hasard" sur quelquun avec une "belle" question. Le
micro "sauteur" évitait soigneusement le coin du groupe des partisans
de lHonorable Radjabu, qui ont demandé en vain la parole. La pièce de
théâtre, mal jouée, sest terminée par une prière sous les huées.
Certains regrettaient déjà davoir perdu leur temps. "Cest quoi ce président qui a peur des questions de ses citoyens ?" entendait-on dans la salle.
Les courtisans et tous les autres prédateurs qui grouillent autour du
président, eux affichaient un sourire de vainqueur. Pour avoir refusé
la parole à des personnes qui avaient des véritables questions, ils
pensent avoir réussi la séance dinfantilisation. Effectivement, le
président na répondu à aucune question qui préoccupe réellement les
Burundais, puisquelle na pas été posée. Voilà la démocratie.
Nkuruziza a laissé à Bruxelles limage dun président qui a peur de ses
propres citoyens, dont certains lont élu. Il a laissé limage dun
président déconnecté, qui croit que le voir marquer un but dans une
vidéo fait de lui un héros du développement.
Il a été remarqué aussi que cest un chef dEtat très bien "protégée"
par une nouée de prédateurs et courtisans qui dressent un bouclier
entre lui et les citoyens. Mais plus grave : il est apparu comme un
président léger et artificiel, qui fait tout pour éviter les questions
essentielles.
Projet du Code électoral, certains parlementaires se réjouissent et les autres divisés Le 21 août 09
Le projet du code électoral est enfin arrivé à lAssemblée nationale. Le président de cette institution a présenté le projet à la Commission justice et droits de lhomme. Lhonorable Pie Ntavyohanyuma a demandé aux députés danalyser rapidement ce projet et de présenter des amendements à la commission justice et droits de lhomme.
Certains partis politiques de lopposition se réjouissent et certains députés affirment être optimistes, une entente sur les amendements à apporter au projet du code électoral pourrait être trouvée.
Un autre groupe de députés nest pas satisfait de la procédure du président de lAssemblée nationale. Ils estiment que le projet aurait dû être confié à la commission politique de cette institution. Signalons que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) nattend que les textes réglementant les élections pour commencer entièrement son travail.
Les partis Frodebu et Cndd saluent cette étape et ont de lespoir que les nouveaux textes électoraux vont répondre aux attentes des différents partenaires politiques. Toutefois, le président du Cndd déplore que les frais de caution des candidats aux élections aient été revus à la hausse c'est-à-dire 15 millions au lieu 3 millions de francs burundais pour un candidat président de la République et 1 million au lieu de 200 000 francs burundais pour les listes des députés et sénateurs. "Cela est une forme dexclusion des candidats potentiels", déplore-t-il avant de proposer que cette mesure soit modifiée avant la tenue des prochaines élections.
Depuis
le vendredi 27 avril 2007, lHonorable El Hadj Hussein RADJABU croupit
dans la prison centrale de Bujumbura (Mpimba) où il est déjà condamné
deux fois par la Cour Suprême du Burundi, à treize ans de servitude
pénale pour "atteinte à la sureté intérieure de lEtat" et "Outrage à
Chef de lEtat". Lemprisonnement de lHonorable El Hadj Hussein
RADJABU, ancien patron et idéologue du parti au pouvoir, ne répond à
aucune disposition légale connue dans le Droit positif burundais. De
lavis de plusieurs observateurs nationaux et internationaux qui
suivent de près le procès de cette figure de proue de lancienne
rébellion du Cndd-Fdd et incontestable artisan de sa victoire aux
élections locales et générales de 2005, lHonorable El Hadj Hussein
RADJABU est plutôt victime dune conspiration savamment orchestrée par
certains généraux issus de lancienne rébellion du Cndd-Fdd en quête de
puissance et de pouvoir sans partage, qui ont malheureusement affaiblit
et plongé dans leau leur parti politique, à cause tout simplement des
calculs politico-électoralistes visant 2010, savérant aujourdhui très
erronés.
Au delà de cette injustice qui frappe toujours
lHonorable El Hadj Hussein RADJABU et ses codétenus, il convient
aujourdhui de voir si ce jeune leader politique, charismatique et très
soutenu au Burundi, a-t-il encore un avenir politique dans ce pays ? Il
nous semble que oui. En effet, nous vous proposons dans les lignes qui
suivent, les cinq scénarios encore possibles de lavenir politique de
lHonorable El Hadj Hussein RADJABU au Burundi.
Certes, compte tenu des ambitions personnelles et présidentielles de
certains de ses détracteurs et architectes de son emprisonnement, il
nest pas du tout certain que lHonorable El Hadj Hussein RADJABU va
retrouver sa liberté, avant les prochaines élections de 2010. Mais,
supposons que le Président Pierre NKURUNZIZA décide de lamnistier
avant ces élections, car lui, et lui seul est aujourdhui capable de le
faire, en le déclarant officiellement par un décret ou en donnant
lordre à la Cour Suprême de gérer ce dossier sans passion ni
manipulation politique. Dans ce cas de figure, lHonorable El Hadj
Hussein RADJABU aurait deux possibilités : rester dans les rangs du
Cndd-Fdd ou senrôler dans un autre parti, comme lUPD-ZIGAMIBANGA où
il compte des centaines, voire des milliers des sympathisants.
En restant au Cndd-Fdd, ce qui nest pas pour linstant envisageable,
lHonorable El Hadj Hussein RADJABU apporterait une véritable bouffée
doxygène à ce parti qui sombre du jour au jour dans limpopularité au
sein de lopinion nationale et internationale, et qui selon certaines
sources indépendantes mais non encore confirmées officiellement, même
le Président Pierre NKURUNZIZA serait aujourdhui déçu par les
prestations des dirigeants de ce parti qui narrivent plus à mobiliser
beaucoup de membres sur le terrain politique, comme en 2005. Ce qui
présage déjà une douche froide lors des prochaines élections. En
réalité, avec lemprisonnement de lHonorable El Hadj Hussein RADJABU,
le Cndd-Fdd est comme un jeune homme indiscipliné désavoué par son père
et qui erre toute la journée dans la cité, sans connaitre sa
destination, alors que les autres sorganisent constamment pour savoir
où ils vont et quels moyens vont-ils utiliser pour arriver à leur point
darrivée. Le réalisme politique de lHonorable El Hadj Hussein
RADJABU, son efficacité sur terrain et sa diplomatie extraordinaire
pour mobiliser les « amis » du parti, seraient dune importance
capitale pour réanimer le Cndd-Fdd, avant une autre série des victoires
électorales en 2010.
Malheureusement, depuis le congrès de la rupture, tenu en février 2007
à Ngozi, les dirigeants du Cndd-Fdd, depuis le sommet à la base, se
concertent régulièrement pour entretenir lassassinat politique et
moral de lHonorable El Hadj Hussein RADJABU, obtenu par son maintien
en prison, pour répondre uniquement à des calculs mesquins, politiciens
et électoralistes. Mais en vain.
Sur un autre point, lHonorable El Hadj Hussein RADJABU peut sortir de
la prison et adhérer à un autre parti politique, comme
lUPD-ZIGAMIBANGA qui ne cesse de confirmer sa force et sa
détermination pour gagner démocratiquement les prochaines élections, à
tous les niveaux, depuis les collinaires jusquaux présidentielles. Là,
les dés seraient effectivement lancés. En simpliquant personnellement
dans la campagne de lUPD-ZIGAMIBANGA, un parti que lon lui attribue à
tort ou à raison, il n ya aucun doute que lHonorable El Hadj Hussein
RADJABU permettrait à ce parti de faire carton plein en 2010. En effet,
ils sont des milliers et des milliers de burundais, éparpillés dans les
quatre coins du Burundi (et du monde entier) qui seraient déjà prêt à
lui suivre, partout où il pourrait aller, pour continuer sa bataille
politique, violente ou pacifique, même si nombreux burundais ne veulent
plus la guerre dans ce pays. Aucun citoyen responsable ne pourrait
aujourdhui investir dans la guerre. Non seulement il serait vite
désavoué par le reste de la population, mais aussi, il sagit dune
guerre perdue davance, car il ne mobiliserait pas beaucoup de
combattants. En entrant donc officiellement dans lUPD-ZIGAMIBANGA,
lHonorable El Hadj Hussein RADJABU ferait de 2010, une simple
promenade de santé pour signer une bonne revanche contre ses
détracteurs qui lemprisonnent toujours sans raisons juridiques
convaincants, uniquement pour des motifs politiciens !
LHonorable Radjabu et lex président Domitien Ndayizeye
Sagissant du troisième point, lHonorable El Hadj Hussein
RADJABU peut sortir de la prison et rester sur place, sans safficher
ouvertement derrière tel ou tel autre parti. Ca serait une perte énorme
pour le Burundi. Aujourdhui, sauf peut être le Cndd-Fdd et sa
cavalière du jour, lUprona Buyoyiste de Kumugumya, aucun autre parti
politique ne pourrait se passer des services de lHonorable El Hadj
Hussein RADJABU. Actuellement même en prison, il est selon plusieurs
sources proches de la Prison Centrale de Bujumbura (Mpimba), toujours
consultés par les hommes politiques burundais, du Cndd-Fdd comme ceux
des autres partis politiques agréés au Burundi, pour la simple raison
quil est parmi les rares personnalités de ce pays, capables de jouer
les sapeurs pompiers en cas dincendie ou de médiateur en cas de
conflit ouvert entre deux ou plusieurs partis politiques, ou même entre
individus-clés de ce régime. LHonorable El Hadj Hussein RADJABU na
rien perdu de son influence et de sa popularité dans le pays, en dépit
de ces années demprisonnement abusif, politique et prolongé. Il
pourrait vivre simplement de ces consultations et profiter de ses
économies pour investir dans des affaires diversifiées au pays, une
autre façon de contribuer dans sa marche vers le développement et le
modernisme.
En quatrième point, lHonorable El Hadj Hussein RADJABU peut sortir de
la prison et partir vivre à létranger pour se ressourcer davantage,
nouer des contacts et prendre un peu de repos pour voir ses enfants,
ses parentés et discuter librement avec ses amis éparpillés dans les
quatre coins de la planète. Mais ce qui est certain, lHonorable El
Hadj Hussein RADJABU ne ferait pas du tout très longtemps à
lextérieur. Son chez-soi se trouve au Burundi, son pays natal et la
terre de ses ancêtres. On peut tout lui voler, mais jamais sa qualité
de burundais ne pourra pas lui être prise. Avec lHonorable El Hadj
Hussein RADJABU contraint de vivre à létranger, le pouvoir de
Bujumbura, dans son contexte actuel, serait plus malheureux et battu
diplomatiquement sur toute la ligne. En effet, il est la seule
personnalité politique burundaise, à cette heure, qui connait le mieux
le Cndd-Fdd et son système, le seul capable de déceler avec précision
les forces et les faiblesses de ce système, le seul qui est en mesure
de lui mettre pacifiquement à la touche et rentrer directement aux
vestiaires, en utilisant des arguments cohérents, clairs et avec des
preuves à lappui, sur les manières de ce pouvoir, ses agissements très
peu orthodoxes et où il pourrait encaisser un coup politiquement mortel.
Le dernier point concerne le cas où lHonorable El Hadj Hussein RADJABU
serait maintenu en prison, jusquà la fin des prochaines élections. Ca
serait une erreur politique et judiciaire du Cndd-Fdd en général et du
Président Pierre NKURUNZIZA et ses principaux lieutenants en
particulier. En effet, tous les magistrats de la Cour Suprême, certains
responsables du Service National de Renseignements, quelques cadres de
la présidence de la République, tout ce monde en privé, reconnaisse que
le dossier emprisonnant lHonorable El Hadj Hussein RADJABU est vide.
Ils savent que ce citoyen burundais est victime de la puissance
démesurée du pouvoir en place à Bujumbura. Mais ils oublient que
maintenir lHonorable El Hadj Hussein RADJABU en prison, cest
entretenir constamment sa bonne santé politique et prouver par ce coup
que le Cndd-Fdd est un parti à boycotter, un parti qui nhésite même
pas à coffrer celui qui était, avant son emprisonnement, le cur, le
cerveau et les poumons du parti au pouvoir. Aujourdhui, politiquement,
lHonorable El Hadj Hussein RADJABU, aux yeux de nombreux burundais non
membres du Cndd-Fdd, il est devenu politiquement propre, lavé de tous
les crimes et manquements que lopinion nationale et internationale lui
avait collé, à tort ou à raison. Vaut mieux lavoir à ses cotés, au
lieu de lenvoyer vivoter en prison. Certains dirigeants du Cndd-Fdd et
du pays lont-ils déjà constaté? Peut être. Sinon, les prochaines
élections de 2010 seront une preuve par neuf de cette véritable réalité
politique au Burundi qui confirme que la mauvaise santé politique du
Cndd-Fdd est le résultat de ce montage grotesque et ridicule concocté
contre lHonorable El Hadj Hussein RADJABU, uniquement pour lécarter
des prochaines consultations électorales de 2010. Qui vivra verra !
Les attentats contre les membres des partis politiques de lâopposition
Les
membres des partis politiques de lopposition continuent à être la
cible des attentats par des hommes armés de fusils. Ces derniers temps,
parallèlement au processus de désarmement de la population, on assiste
à un mouvement inverse de réarmement de cette dernière par le Service
National des Renseignements. Plusieurs cas du genre sont signalés dans
tous les coins du pays. Des assassinats ciblés sobservent presque
partout dans le pays et, la société civile, les média et les partis
politiques ne cessent de le dénoncer.
Ce mardi 16 juin 2009 vers 20h30, dans la commune de Ngozi quartier
Kinyami, un homme armé dun fusil accompagné de trois autres armés de
coupe-coupe se sont introduits dans le domicile de Mr Harahagazwe Jean Marie,
Représentant provincial du cercle des jeunes (IMURIKIZI) du parti
UPD-Zigamibanga. Ces assassins ont prié aux occupants de la maison de
mettre les mains en lair mais, le veilleur de la maison lui a sauté
dessus, lui a arraché le fusil et la tué. Au même moment, les autres
ont pris fuite. Soudainement, ladministrateur de la commune Ngozi est
arrivé sur les lieux et a transporté cette victime non identifiée vers
lhôpital de Ngozi. Ces assassins qui ont pu prendre le large nont pas
jusquici été appréhendés, ce qui laisse présager que ce sont des gens
des environs.
Très récemment, les autorités administratives du pays taxaient à tort
ou à raison le parti UPD dorganiser des malfaiteurs pour attenter à la
sécurité de lEtat. Invraisemblablement, ce sont les membres de ce
parti qui subissent chaque jour des harcèlements visant à les empêcher
de sépanouir à linstar du parti au pouvoir. Décidément, les armes qui
circulent à travers tout le pays visent lintimidation des membres des
partis politiques de lopposition et sèment la terreur et le désordre,
créant ainsi un climat susceptible de saboter les élections de 2010.
Vers la fin de lannée 2007, est atterri à laéroport international de
Bujumbura un avion soudanais qui transportait des armes à destination
de la Présidence de la République, si du moins on croit à nos sources.
En effet, le déchargement a été assuré par la garde présidentielle au
moment où tout le personnel de laéroport avait été contraint de plier
bagage et vider les lieux afin de faciliter la dissimulation de ces
armes. Contacté à ce sujet, le Porte-parole du Président de la
république, Mr Hatungimana Léonidas
a révélé que cétait des ordinateurs commandés par la présidence. Tout
le monde sest posé la question de savoir pourquoi on doit chasser le
personnel de laéroport pour décharger les ordinateurs ? QUID !
Selon des sources concordantes, la police présidentielle aurait déjà
distribué ces armes aux démobilisés proches du parti CNDD-FDD pour ôter
la vie aux leaders des partis politiques de lopposition. Les mêmes
sources indiquent que ce sont ces armes en circulation qui seraient
utilisées pour divers meurtres qui sobservent dans tout le pays. Ce
qui devient absurde, cest la facilité avec laquelle le gouvernement
qualifie ces forfaits de cas de vol, alors que chaque fois après le
crime, ces malfaiteurs nemportent aucun objet matériel. Le mois
dernier, la population de Muyinga dénonçait les actions menées par les
jeunes du parti au pouvoir dans ce que ladministration qualifie de
sport de masse. On peut se demander quel type de sport au monde est
pratiqué par des civils avec des grenades à la main ? La même
population ne cesse de décrier des caches darmes qui seraient dans
différentes zones de cette commune, mais ladministration semble peu
préoccupée par ces lamentations.
Notre rédaction lance un appel vibrant à ces malfaiteurs que plus on
est utilisé par les hommes politiques dans ces assassinats ignobles,
plus on est à son tour lynché pour effacer toute trace pouvant les
démasquer. Les cas de Messieurs, Maregarege, Bienvenu, le capitaine Pacifique Ndikuriyo et dautres devraient leur servir de leçon.
Peut-on construire une nation sur le sang de ses sujets ? Que les
concepteurs de ce plan sachent que tôt ou tard, le bon Dieu finira par
venger ces innocents. AMARASO ARAHUMA !!!
Le ministère de lIntérieur vient davertir
lUPD-Zigamibanga contre ses actes visant à inciter la population à la
haine et à la révolte. Une démarche considérée comme un signe
avant-coureur à son exclusion au moment où les esprits plongent déjà
dans la période électorale.
Chauvineau Mugwengezo, porte-parole de l'UPD-Zigamibanga est catégorique: "Nous sommes au courant dun plan visant à exclure notre parti de la course aux élections de 2010." Il l'a affirmé au cours d'une conférence de presse, le 9 juin 2009, à la permanence dudit parti.
Trois jours avant, le cabinet du ministre de l'Intérieur et du
Développement Communal, avait écrit à l'UPD-Zigamibanga pour lui
signifier ses agissements dans les provinces de Bubanza, Kirundo,
Karuzi, Makamba et Gitega : "[ ]
Les rapports à notre dispositions nous renseignent sur lorganisation,
par votre parti, dune association de malfaiteurs pour attenter à la
sécurité de la population avant, pendant et après les élections."
Ce que Chauvineau Mugwengezo réfute énergiquement : "Cest
impossible ! Par ailleurs, nous sommes le seul parti au Burundi qui
mentionne explicitement le mot paix dans son appellation. Nous oeuvrons
donc pour que tous les Burundais vivent et travaillent paisiblement."
La même correspondance fait état dune cassette vidéo de
lUPD-Zigamibanga dont le contenu divise les populations des provinces
de lEst du pays et de la Mairie de Bujumbura. A ce sujet, le
porte-parole de lUPD-Zigamibanga défie toute personne qui prouverait
lexistence de ce document : "[ ] Elle est fictive puisque nous ne la connaissons même pas à la direction du parti !"
Pour lui, le ministre de lIntérieur nest quun tremplin du parti
CNDD-FDD qui cherche à exclure les partis de lopposition de la course
électorale ou à retarder les élections de 2010 : "Quils
sachent que nous avançons inéluctablement vers une victoire paisible de
notre parti aux prochaines échéances politiques." Approché pour
plus de précisions, le ministre ayant le contrôle des partis politiques
dans ses attributions, met en garde tous les autres partis politiques.
Edouard Nduwimana, ministre de lIntérieur: "Si lUPD continue, il sera rayé"
Mr Edouard Nduwimana
Vous avez adressé une correspondance au parti UPD Zigamibanga pour
lui signifier lexistence dune cassette vidéo semant la discorde au
sein de la population. Pourriez-vous nous dire le contenu de cette
cassette vidéo ?
Cest vrai nous avons adressé cette correspondance au parti UPD
Zigamibanga pour lui signifier quil travaille en cachette alors quil
est agréé. Nous avons également souligné que ce parti est de mèche avec
une association des malfaiteurs. Nous avons des preuves de ce que nous
avançons. Nous avons aussi parlé de cette cassette vidéo qui est en
train de circuler dans les provinces de lEst et en Mairie de
Bujumbura. Cette cassette contient des enseignements divisionnistes qui
font reculer le Burundi. Elle sera mise à la disposition de la justice
en cas de besoin. Pour le moment nous nous gardons de révéler son
contenu. Nous avons simplement averti le parti concerné. Mais sil
persiste, nous allons saisir la chambre judiciaire de la Cour Suprême.
Cest à ce moment que vous saurez le contenu de cette cassette et des
détails sur lexistence des associations de ces malfaiteurs instigués
par ce parti.
Une certaine opinion affirme que toutes ces manuvres visent à rayer
lUPD de la liste des partis pou lempêcher de participer aux
prochaines élections. Quen dites-vous ?
Ceux qui répandent de telles rumeurs auraient un agenda caché. Au
Burundi, nous avons 43 partis politiques agréés. Je ne pense pas que
lUPD soit le parti le plus redoutable dans ce pays car les Burundais
sont au courant de leffectif de ses militants. Cest absurde de penser
quon peut empêcher ce seul parti de participer aux élections.
Néanmoins, si ce parti continue à violer la loi, il sera évidemment
rayé de la liste des autres partis politiques. Ils sont avertis
davance et nous le répétons, sils ne veulent pas changer, ils seront
mis à la porte.
Les principaux partis de lopposition disent que le parti
présidentiel sappuie sur le ministre de lIntérieur pour les museler.
Quel est votre commentaire ?
Nous sommes au courant de ces accusations. Il est facile de pointer du
doigt le ministre de lIntérieur surtout quand il est du parti au
pouvoir. En ce qui nous concerne, cest pourtant lintérêt de la nation
et le respect de la loi qui doivent primer sur tout autre
considération. De plus, il est surprenant que trois ou quatre partis
soient les seuls à sagiter toujours. Cela montre quils ont des
problèmes internes.
Un mot pour tranquilliser les partis de lopposition, les étrangers
vivant au Burundi et tous les citoyens pendant cette période davant
les élections.
Que les partis politiques se rassurent. Le ministère de lIntérieur na
lintention de malmener aucun parti. Notre souhait est quils
travaillent en se conformant à la loi. La population burundaise doit
savoir que la maison ne brûle pas. Quelle reste tranquille. Les
activités des partis se déroulent normalement. Quelques petits
problèmes peuvent surgir mais cela ne pourrait inquiéter. Nous lui
demandons seulement davoir un esprit de discernement. Aux responsables
des partis politiques, nous leur exhortons à des discours constructifs.
Nous tranquillisons tout le monde, les élections vont bien se dérouler.
Dailleurs ce nest pas pour la première fois que les Burundais
participent aux élections, ils en ont une expérience positive.
Vers louverture de la boîte de Pandore...
La suspension des activités du Parti UPD- Zigamibanga, ou tout autre
parti de lopposition, signifierait la volonté dexclusion dun
adversaire considéré comme redoutable de la course électorale de 2010.
Le détenteur du pouvoir ferait fi de la règle démocratique qui consiste
à accepter la possibilité de lalternance politique. Une telle attitude
serait contre productive à plusieurs égards. Elle serait dommageable
pour limage du parti au pouvoir. Et partant, pour limage de marque du
pays. Laide bilatérale et multilatérale que le Burundi reçoit serait
revue à la baisse pour cause de déni démocratique. Lédification dun
Etat de droit est une conditionnalité pour les différents partenaires
du Burundi.
Deux comportements des acteurs politiques pourraient conduire le
Burundi à reproduire le syndrome kenyan. Dune part, le parti CNDD-FDD
adopte le principe machiavélique à savoir que la fin justifie les
moyens. En ce cas, la perte du combat électoral de demain ne serait pas
dans le champ des possibles politiques, envisagé par le parti au
pouvoir. Doù lutilisation de tous les moyens pour gagner. De lautre,
certains partis politiques de lopposition refusent daccepter les
résultats électoraux jugés frauduleux. La nouvelle de la victoire
électorale du parti CNDD-FDD ouvrirait alors la boîte de Pandore. Des
militants du parti gagnant et ceux des partis perdants en viendraient
aux mains. De surcroît, certains partis comme le FRODEBU et le MSD
comptent parmi leurs rangs des ex-démobilisés des FNL. La violence
symbolique ou la guerre des mots dégénérerait ainsi en violence
physique. Et la machine de mort serait de nouveau mise en branle au
Burundi.
par Didier Bukuru Dieudonné Hakizimana Guibert Mbonimpa