60 ANS DE NAKBA, 60 ANS DETAT SIONISTE ANTI-TORAH, FINISSONS EN !xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Yechouroun documentation
Yechouroun Judaïsme contre Sionisme apporte quelques chroniques diplomatiques dépoque de la diplomatie belge, dont voici la première, .
En pleine guerre froide, la constellation et les rivalités des grandes puissances ont favorisé la Nakba, létablissement de lEtat terroriste sioniste anti-Torah en Palestine. Ces documents dépoque si éloquents doivent être sortis des oubliettes, car ils dévoilent mainte complicité, responsabilité et culpabilité parmi les « grands de ce monde » et sont riches en enseignements pour notre lutte antisioniste.
Cte Henry Carton de WIART (1869 - 1951), Ministre dEtat
Chroniques hebdomadaires parues dans La Libre Belgique
1. LE GUÊPIER PALESTINIEN (27 mai 1947)
Le problème palestinien, qui constitue une sérieuse menace pour la paix du monde, vient, on le sait, dêtre renvoyé par lassemblée générale extraordinaire de lO.N.U. à une commission denquête, composée de délégués dun certain nombre de petites puissances.
La Belgique na pas dintérêt immédiat qui soit engagé dans cette affaire. Il sen est fallu de peu quelle y fût mêlée directement. A trente-deux ans de distance, il est permis de lever le voile sur une démarche qui fut faite à ce sujet auprès du gouvernement du roi Albert pendant la guerre 1914-1918.
Un des derniers jours de lannée 1915, je ne fus pas peu surpris de recevoir au Havre la visite de M. Denys COCHIN, chargé de cette démarche. Javais personnellement lhonneur dêtre lié de près à ce Parisien de vieille roche, catholique fervent, dune vaste culture desprit et dune autorité morale et politique reconnue par tous, quAristide BRIAND avait décidé depuis quelques mois à entrer, en qualité de ministre dEtat, dans le cabinet dunion sacrée quil avait formé. Il comptait dailleurs beaucoup damis en Belgique et son frère Henri, ancien député du Nord, avait mis à la disposition de notre ministère de la Guerre son château de Saint-Pierrebrouck, situé non loin de la frontière de West-Flandre.
A ce moment, la France et lAngleterre, envisageant déjà leffondrement de lempire ottoman, se préoccupaient du sort qui serait réservé tant au Proche quau Moyen-Orient, sur lesquels les convoitises historiques de la Russie nétaient pas sans les inquiéter.
M. Denys COCHIN, à qui ses sympathies bien connues pour la cause grecque, non moins que son physique avantageux, avaient valu un plaisant surnom : « le bel Hélène », venait de rentrer dune mission officielle à Salonique, et tous les aspects de la question de la Méditerranée orientale lui étaient familiers
Quel était lobjet de sa visite au siège de notre gouvernement ? Sans ambages, il me demanda si le Roi des Belges accepterait éventuellement loffre qui lui serait faite par les Alliés dun mandat ou dun protectorat sur la Terre Sainte. Cette formule, massurait-il, rencontrerait lappui du cabinet français et aurait des chances dêtre accueillie par le Foreign Office. Parmi ceux qui sy montraient particulièrement favorables, il me cita M. DELCASSE, qui avait quitté récemment le Quai dOrsay, en raison de son état de santé, mais dont les avis pesaient encore dun grand poids. Une telle proposition, pour imprévue et délicate quelle fût, méritait dêtre prise en considération. La politique dexpansion belge pouvait y trouver son compte, et les souvenirs dun Godefroid de Bouillon et dun Robert de Jérusalem la caressaient de quelque reflet sentimental.
Après avoir pressenti le baron de BROCQUEVILLE, ainsi que le baron BEYENS, qui dirigeait alors nos affaires extérieures, je saisis, quelques jours plus tard, loccasion dun voyage au front pour faire part au Roi de cette ouverture qui ne pouvait, semblait-il, que le flatter. Mais à peine me laissa-t-il le temps den achever lexposé
Je lentends encore minterrompre pour me dire, dun ton le plus déterminé : « A aucun prix, je ne mettrai ma main dans ce guêpier ».
Je reconnus dans cette réponse la perfection de bon sens et labsence de toute gloriole qui étaient dans le caractère de ce souverain exemplaire, et M. Denys COCHIN ne tarda pas à être informé de léchec dune démarche dont il souhaitait ardemment le succès.
Ce ne fut que le 2 novembre 1917, les évènements ayant marché dans lentre-temps et dautres solutions ayant été vainement étudiées par les gouvernements alliés, quintervint, à la suite des efforts persévérants du professeur WEIZMAN, apôtre du sionisme, efforts secondés par les ROTHSCHILD et les SASSOON, la fameuse déclaration dArthur BALFOUR. Par cette déclaration, la Grande-Bretagne sengageait à favoriser la constitution dun home national juif en Palestine, en spécifiant toutefois (on oublie souvent de mentionner cette ajoute et cette réserve) que « ce foyer ne devra pas porter atteinte aux droits des populations qui y sont installées ni à ceux des Juifs dans les autres pays du monde ».
Ainsi souvrait, pour le peuple dIsra/l, la radieuse perspective du jour tant attendu « où le mur des Pleurs devra sécrouler pour faire place à la cité de la Joie ». Un mois plus tard, le maréchal ALLENBY faisait son entrée triomphale à Jérusalem. Le 3 janvier 1919, le roi FAYçAL, au nom du Hedjaz, et le Dr WEIZMAN , au nom de lOrganisation sioniste, signaient un accord qui établissait la colonisation juive. Dix ans après, la plaine entre Tel Aviv et Haïffa, naguère désertique, était couverte dhabitations modernes et de champs fertiles. Mais à mesure que saccentuait cette prospérité, la réaction des Arabes se raidissait de plus en plus, saccusant par des mesures de boycottage, des barrages et des agressions. Enfin, en 1939, après maints essais de conciliation, le gouvernement britannique, que la S.D.N. avait investi dun mandat sur la Palestine, se décida à publier un Livre Blanc, qui limitait à 5 % du territoire la région où les Juifs pourraient librement acquérir des biens et qui fixait à 75.000 le nombre des certificats détablissement qui pourraient être octroyés aux Juifs pendant les cinq années à venir, faisant dépendre toute immigration ultérieure du consentement de la population arabe.
Cest lapplication de ces conditions, maintenue, en dépit des promesses électorales du parti travailliste, par le gouvernement présidé par M. ATTLEE, qui est en jeu dans le conflit actuel, toute la communauté juive de Palestine (quon évalue déjà à 600.000 personnes) réclamant la liberté de limmigration et même un Etat juif indépendant, tandis que les 1.200.000 Arabes plus ou moins autochtones (sans parler de 80.000 chrétiens en contact avec ces deux groupes), opposent à ces prétentions une résistance où le fanatisme de lIslam se montre de plus en plus farouche. Tandis que les actes de terrorisme se multiplient de part et dautre et que de nombreux officiers, soldats et agents britanniques en sont les innocentes victimes, le flot dimmigration clandestine, grossi par larrivée incessante de Juifs sans feu ni lieu, ne cesse de monter en dépit de la chasse faite aux nouveaux venus. Dun côté, lexaspération de la fièvre juive, entretenue et financée surtout par les puissants groupements israélites des Etats-Unis, sinspire dun mysticisme qui la rend plus redoutable. Dun autre côté, les sept Etats arabes, dont la population totale est dune trentaine de millions dhabitants, font bloc, non seulement contre le sionisme, dont ils ont la méfiance, sinon la haine, mais aussi contre les Puissances occidentales, dont ils dénoncent les visées dordre colonial. Que la Grande-Bretagne consente demain à retirer ses forces, ce ne serait pas seulement pour elle le sacrifice de la pipe-line qui, traversant la Palestine, permet à sa flotte de puiser à des sources de pétrole qui représentent un tiers des réserves mondiales de carburant. Tandis quelle compromettrait ainsi ses moyens de protéger le canal de Suez, elle laisserait en présence et en conflit deux groupes effervescents, dont lhostilité paraît irréductible, et dont le plus faible, le groupe juif, aurait bientôt le dessous.
LAssemblée de lO.N.U. sest débarrassée de cette question brûlante, en la passant, comme on le ferait dune brique chaude, à une commission denquête. Cest peut-être un sursis
Les amis de la paix souhaiteront que la constitution de cette Commission marque aussi une trêve et quelle suspende le recours aux meurtres, aux lancements de bombes, à la destruction des voies de communication, à tous les attentats dont lécho nous parvient presque chaque jour.
Il nest pas douteux que lintransigeance des Juifs et les procédés qui leur sont imputés exciteront de plus belle, ailleurs même quau Moyen-Orient, les affreuses luttes racistes dont lhitlérisme avait fait son aliment pour le déshonneur de lhumanité. On eût pu croire que lantisémitisme vaincu par les monstruosités dont les exterminations nazistes ont donné le terrifiant spectacle. Voici que, par linconséquence même de ceux qui en ont été les martyrs, il se réveille, voire en Angleterre, où il navait jamais eu laudience populaire. Une solution ne semble actuellement possible, ni dans la création dun Etat juif indépendant, ni dans une fédération judéo-arabe dont les musulmans, sous la direction du Grand Mufti, ne veulent pas entendre parler.
Ce nest quau prix de beaucoup de modération et de prudence que le conflit pourra être localisé et apaisé. Pour linstant, la sagesse nest certes pas de réclamer une immigration illimitée, encore moins dencourager et de précipiter en Palestine la marée des Juifs qui se refusent à vivre dans notre vieille Europe ou qui ny trouvent pas dhabitat à leur convenance. Elle est bien plutôt de canaliser ce flot vers des contrées américaines, australiennes, voir sibériennes et africaines, où la place ne manque pas. Si lO.N.U. semployait à poursuivre ce résultat, elle justifierait opportunément son titre et sa fonction.
Quant à lUnion Soviétique, qui est un membre si influent de lO.N.U., quel est, dans tout ceci, son rôle ?
Moscou a repris, en ces temps derniers, et sans que lopinion dans les pays occidentaux mesure toute la portée de ce recommencement, son action séculaire de métropole du culte orthodoxe et dordonnateur de sa hiérarchie. La politique russe obéit ainsi, sans quon sen doute, à des « constantes » traditionnelles. Lhistoire na pas oublié que cette action, telle quelle sest déployée, en Palestine même, fut, en 1854, à lorigine de la guerre de Crimée
Verrons-nous le Kremlin daujourdhui verser de lhuile dans les rouages ou de lhuile sur feu ?
La crise palestinienne lui offre assurément une occasion propice de manifester dans les faits cette volonté dont M. MOLOTOV nous a affirmé récemment lassurance.
(27 mai 1947)
Extraits de Cte Carton de WIART Chronique de la Guerre Froide 1947-1949
Ad. Goemaere Bruxelles 1950 pp.61 à 83
Cet homme dEtat conservateur et réaliste sera-t-il aussi traité d « antisémite » par les hystériques de la propagande sioniste ?
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