DOCUMENTATION HISTORIQUE
Le parti religieux-sioniste Agudath Israël comptait jadis, paradoxalement, dans ses rangs de valeureux combattants contre l'hérésie sioniste:
LAGOUDASS YISROË-L DAVANT LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE
Remarques révélatrices faites par le publiciste sioniste Abraham REVUSKY dans son ouvrage Les Juifs en Palestine (Payot 1936)
Comme nous lavons dit plus haut, l Agoudass Yisroë-l », le parti orthodoxe militant, na point accepté le Sionisme dans sa forme actuelle et ne prend point part aux institutions créées par le mouvement sioniste, quil sagisse de lAssemblée représentative en Palestine aussi bien que des congrès sionistes mondiaux. Certains de ses membres extrêmement orthodoxes vont même jusquà dire que le retour à Sion pour lequel ils ont prié depuis des siècles en « Galouth » devant seffectuer par révélation divine et ne point être la tâche de partis politiques dirigés en majorité par des incroyants, ils ne peuvent admettre que lorganisation sioniste actuelle soit linstrument de D pour le retour dIsraë-l en Terre promise. Lopposition de l « Agoudass Yisroë-l » aux buts sionistes a parfois un caractère très actif. Il y a dix ans, les choses allèrent si loin que l « Agoudass Yisroë-l » inonda la Société des Nations et la Grande-Bretagne et ses administrations palestiniennes de mémoires et de protestations contre la prépondérance sioniste dans la politique juive. Les chefs orthodoxes ne se lassaient point de répéter que les Sionistes ne représentaient pas lopinion du peuple juif et que l « Agoudass Yisroë-l » parlant au nom des masses orthodoxes qui sont, prétendent-ils, la vaste majorité, devait être reconnue comme linstitution juive autorisée à représenter la Palestine devant la Puissance mandataire.
Cette attitude, naturellement encouragée par les antisionistes conservateurs en Angleterre et considérée avec joie par les Arabes en Palestine, avait créé, dans les cercles sionistes, limpression quelle avait partie liée avec les plus grands ennemis de Sion. La lutte senvenima, à un moment donné, à un tel point quelle provoqua, en 1925, lassassinat du Dr Israë-l DE HAAN, un professeur de Hollande qui, après avoir voué ses jeunes années aux idées radicales, embrassa lorthodoxie et devint un de ses chefs les plus fanatiques. Les assassins du Dr De Haan ne furent jamais arrêtés et ce crime demeure un mystère. Il ny a cependant aucun doute que sa mort fut causée par sa haine violente du sionisme, haine qui le porta à certains actes considérés comme des trahisons du point de vue du Foyer National. Ayant échoué dans sa tentative de supplanter les Sionistes en tant que représentants officiels des affaires palestiniennes, l « Agudass Ysroë-l » sest peu à peu résignée à occuper une position secondaire. Quand les Juifs de Palestine obtinrent une sorte dautonomie nationale par lAssemblée des Représentants et me Conseil National, l « Agoudass Yisroë-l », restant en dehors de cette autonomie, se contenta du droit quon lui accorda, en même temps, de former une communauté religieuse séparée. Ainsi, les orthodoxes extrêmes se confinent-ils volontairement dans leur position actuelle dune minorité dans une minorité, sans droit moral de parler au nom du peuple juif en général.
Avec le temps, lopposition de l « Agoudass Yisroë-l » au Sionisme sest un peu émoussée, et lon ne peut citer, dans les dernières années, dexemple de lutte active contre les réalisations sionistes en Palestine. Bien mieux, le Sionisme autrefois si haï, commence à pénétrer dans les rangs de l « Agoudass Yisroë-l », sous une forme déguisée. A maintes reprises, les chefs orthodoxes ont affirmé leur volonté de participer aux réalisations sionistes, si seulement les Sionistes consentaient à suivre strictement les dogmes et usages religieux.
En Pologne et dans les autres pays où limmigration est une nécessité, économique, il est difficile à l «Agoudass Yisroë-l » dempêcher la génération montante, imbue didées sionistes, de se joindre aux organisations hérétiques qui préparent la jeunesse juive au travail en Palestine. Pour y remédier, les chefs orthodoxes ont entrepris récemment lorganisation de leurs propres « Haloutsim » et ont demandé pour ce faire, des certificats dimmigration pour les travailleurs. A une réunion de l «Agoudass Yisroë-l » à Vienne, on a annoncé la création dun fonds spécial pour une colonisation juive sur une base religieuse. Bien que ce fonds nait pas encore atteint une importance lui donnant une influence pratique, il est cependant dun grand secours pour rapprocher, psychologiquement, les orthodoxes extrémistes de Sionisme. On a dernièrement établi en Palestine quelques camps de travail de jeunes gens faisant partie de l« Agoudass Yisroë-l », et lorganisation sociale de ces camps, tout comme celle des « Mizrachi », signalés plus haut, ressemblent étrangement à celle des hérétiques « Kibboutsim ».
Dernièrement, la montée des Nazis en Allemagne a encore aidé à aplanir les différences entre l« Agoudass Yisroë-l » et les groupes sionistes. Incidemment, il est intéressant de noter que le centre le plus actif et le plus violent de lorthodoxie antisioniste se trouvait en Allemagne. Francfort-sur-le-Mein était jusquà ces derniers temps considéré comme le cur de lorthodoxie extrémiste qui rejetait le Sionisme comme une tentative hasardeuse danticiper sur les desseins du Créateur. (op. cit. pp. 219-221)
05-02-2008 om 14:15
geschreven door Naphtali HIRSCH
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